Une femme tenant trois cartes de crédit dans une main et tapant sur une calculette de l'autre.
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Cette étude, fondée sur des données de l’Enquête sur la sécurité financière (ESF) de 2016, permet à l’organisme national de statistique de conclure que même si le ratio de la dette par rapport au revenu a augmenté de façon notable au Canada ces dernières années, le ratio d’endettement se révèle être un meilleur indicateur de la détresse des ménages canadiens car il « mesure la résilience d’une famille aux chocs financiers ».

« Les familles avec un ratio d’endettement plus élevé sont plus susceptibles de déclarer avoir rencontré une variété de problèmes financiers, par exemple d’avoir dû sauter ou retarder des paiements, ou utiliser des prêts sur salaire », a révélé l’étude.

Pour illustrer son propos, Statistique Canada précise que parmi les ménages dont le ratio d’endettement était supérieur à 0,5, soit ceux dont la valeur de la dette représente plus de plus de 50% de la valeur de leurs actifs, 16% ont manqué un versement non hypothécaire (carte de crédit ou facture courante) dans l’année précédente. En comparaison, dans le cas des ménages ayant un ratio dette / actif inférieur à 0,25, seuls 7% ont manqué un paiement de facture.

De même, les ménages avec des ratios d’endettement plus élevés étaient aussi beaucoup plus susceptibles de rater un versement hypothécaire, a révélé l’étude. On y note que 7% des ménages ayant un ratio dette / actif supérieur à 0,5 avaient manqué un versement hypothécaire contre seulement 2% des ménages ayant un ratio inférieur à 0,25.

Statistique Canada est d’avis que la relation entre les ménages ayant un ratio dette / revenu plus élevé et les difficultés financières était moins claire. Parmi les autres facteurs en corrélation avec la détresse financière figurent le niveau de revenu du ménage, l’accession à la propriété et la composition de la famille.

Par exemple, Statistique Canada a constaté que les familles monoparentales sont « trois fois plus susceptibles d’utiliser des prêts sur salaire que les couples sans enfants » et que ces ménages sont également plus susceptibles de rater un versement hypothécaire.