Une femme tenant trois cartes de crédit dans une main et tapant sur une calculette de l'autre.
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Les répercussions financières à long terme de la pandémie de la COVID-19 préoccupent les Canadiens démontre un sondage portant sur les priorités financières réalisé par la Banque CIBC. Ainsi, 79 % des répondants se disent préoccupés par une récession persistante l’an prochain, comparativement à 55 % qui disaient craindre un ralentissement économique dans un sondage mené en décembre 2019.

Ces préoccupations économiques peuvent être un facteur qui explique le changement dans les habitudes financières évoqués par les répondants au sondage. Ainsi 63 % d’entre eux affirment avoir réduit considérablement leurs dépenses discrétionnaires et 55 % croient qu’ils doivent mieux gérer leurs finances cette année.

« Il est compréhensible que les Canadiens s’inquiètent de l’économie et se sentent incertains quant aux répercussions sur leurs ambitions, mais il s’agit d’une période où de bonnes conversations sur les conseils financiers sont les plus utiles, notamment l’évaluation de votre situation globale, l’examen des possibilités d’amélioration des revenus et dépenses et la modification de votre plan financier au besoin, a déclaré Laura Dottori-Attanasio, chef de groupe, Services bancaires personnels et PME, à la Banque CIBC.

Selon les résultats du sondage, 46 % des Canadiens affirment que les répercussions économiques de la pandémie ont eu un effet négatif sur leurs finances. À peu près le même nombre de Canadiens (47 %) estiment qu’il leur faudra plus d’un an pour remettre leurs finances personnelles sur les rails.

en matière d’habitudes financières, les répondants privilégient d’abord la création d’un fonds d’urgence en 2020, en invoquant qu’il s’agit d’une priorité pour le reste de l’année, puis l’adoption d’une démarche pour éviter le surendettement. Pour les 22 % de répondants qui ont dû emprunter davantage au cours des 12 derniers mois, les dépenses courantes (38 %) constituaient la principale raison de leur emprunt, suivie d’une perte de revenu (28 %).

« Les répercussions de la pandémie se feront sentir chez les Canadiens pendant un certain temps. Bien que nous ayons encore beaucoup de chemin à parcourir pour revenir à une économie normale, prendre en charge vos finances dès maintenant avec un plan de gestion de l’épargne et de l’endettement est une étape importante pour remettre vos finances personnelles sur la bonne voie », a ajouté Mme Dottori-Attanasio.

Les résultats du sondage ont également révélé que les principaux objectifs financiers pour le reste de 2020 sont, pour 37 % des répondants, d’économiser le plus possible, alors que 36 % des répondants affirment vouloir éviter de s’endetter davantage. De fait, le nombre de personnes qui disent s’être endettées davantage, soit 22 % des répondants, est moins élevé qu’en décembre 2019, alors qu’ils étaient 28 %. Parmi les répondants qui ont dit s’être endettés davantage, 38 % invoquent l’avoir fait pour couvrir des dépenses courantes ou en raison d’une perte de revenu (28 %) et 18 % évoquent une perte d’emploi, soit une augmentation de 9 % par rapport à décembre 2019.

Finalement, 74 % des répondants affirment que l’incertitude liée au contexte actuel rend la planification difficile, et plus de la moitié (54 %) s’inquiètent de façon générale de leur avenir financier.

Le sondage a été mené en ligne les 8 et 9 juin 2020 par Maru/Blue auprès de 1 517 adultes canadiens choisis au hasard qui sont des panélistes de La Voix Maru.