Un homme d'affaire avec des jumelles debout sur un toit d'immeuble observant l'horizon avec des jumelles.
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L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour les deux prochaines années, car elle s’attend à ce que l’inflation se rapproche des objectifs des banques centrales.

Dans ses dernières perspectives économiques publiées lundi, l’organisation basée à Paris a déclaré qu’elle s’attendait désormais à une croissance du PIB mondial de 2,9 % cette année, contre une prévision de 2,7 % en novembre. Elle prévoit également une légère amélioration avec une croissance de 3,0 % en 2025.

Les pays asiatiques devraient à nouveau être les moteurs de la croissance, l’Inde (6,2 % de croissance en 2024 et 6,5 % en 2025), l’Indonésie (5,1 % et 5,2 %) et la Chine (4,7 % et 4,2 %) en tête.

Les prévisions de croissance pour les États-Unis sont de 2,1 % cette année et de 1,7 % en 2025. Pour le Canada, l’OCDE prévoit une croissance de 0,9 % cette année avant de remonter à 1,9 % en 2025.

Les perspectives prévoient une baisse de l’inflation dans les pays du G20 de 6,6 % en 2024 à 3,8 % en 2025. L’inflation de base devrait être encore plus faible : 2,5 % en 2024 et 2,1 % en 2025.

« L’économie mondiale a fait preuve d’une réelle résilience face à la forte inflation de ces deux dernières années et au nécessaire resserrement de la politique monétaire », a observé Mathias Cormann, secrétaire général de l’OCDE, dans un communiqué.

« La croissance s’est maintenue et nous prévoyons que l’inflation reviendra aux objectifs des banques centrales d’ici la fin de 2025 dans la plupart des économies du G20. »

Mathias Cormann estime que les politiques budgétaires et monétaires devraient rester prudentes, même si les banques centrales peuvent commencer à abaisser les taux d’intérêt cette année.

Parmi les risques qui pèsent sur les perspectives, citons le conflit au Moyen-Orient, en particulier les menaces qui pèsent sur le transport maritime en mer Rouge. Une escalade pourrait entraîner de nouvelles pressions sur les prix : selon les estimations de l’OCDE, un doublement persistant des coûts de transport maritime ajouterait 0,4 point de pourcentage à l’inflation des prix à la consommation dans l’OCDE au bout d’un an environ.