C’est du moins la conclusion principale du cinquième rapport annuel d’Invesco – nommé Global Sovereign Asset Management Study – qui analyse le comportement des fonds souverains et des banques centrales en matière de placement.

Ces derniers considèrent que la faiblesse des taux d’intérêt constitue le principal facteur de répartition de l’actif. Pour y répondre et obtenir davantage de sources de revenus, ils ont accordé des pondérations plus importantes aux placements immobiliers.

« Les implications à plus long terme sont moins certaines et l’on prévoit une transition graduelle de l’assouplissement quantitatif vers le resserrement quantitatif », écrit Invesco Canada.

La société de gestion d’actifs s’attend à ce que le vote en faveur de la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne (Brexit) prenne de l’importance dans les répartitions futures des actifs.

Selon le rapport, le Brexit est considéré comme un facteur négatif pour les placements dans le pays, le tiers des investisseurs souverains interrogés ont affirmé le sous-pondérer en 2016. Malgré tout, plus de la moitié des investisseurs sondés n’ont pas modifié leur pondération par rapport au Royaume-Uni durant cette période.

Par ailleurs, ce sont vers les États-Unis que se tournent ces derniers depuis trois ans, et quatre investisseurs souverains sur 10 planifient surpondérer encore davantage le pays en 2017.

Cette attractivité est principalement liée à la hausse des taux d’intérêt « ainsi qu’à la confiance des marchés dans le régime fiscal favorable aux entreprises promis par Donald Trump », indique Invesco.

Cependant, les incertitudes sur les capacités du président des États-Unis de mener à bien les réformes qu’il a promises minent la confiance des investisseurs sur le long terme, tout comme les perspectives d’investissements dans les infrastructures qui souffrent des craintes protectionnistes, limitant potentiellement l’accès aux investisseurs souverains étrangers dans le pays.