Une femme tenait une carte de crédit dans une main et son téléphone dans l'autre. Elle semble méfiante.
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Les Québécois (21 %) ont quant à eux démontré un plus grand intérêt envers l’open banking que le reste du Canada (16 %).

L’open banking est un système bancaire ouvert permettant le partage sécurisé d’information financière comme les soldes de comptes, les transactions et les détails de paiement avec des fournisseurs tiers inscrits, tels que des commerçants autorisés, des plateformes sociales et des sociétés de fintech.

« L’open banking est destiné à transformer les opérations bancaires mondiales, mais demeure un concept relativement nouveau pour les Canadiens », affirme Bob Vokes, directeur des services financiers chez Accenture Canada.

Le sondage a en effet dévoilé que 40 % des investisseurs ne comprennent pas suffisamment les avantages d’un système bancaire ouvert pour autoriser des tiers d’accéder à leur information financière.

En revanche, 20 % d’entre eux ont indiqué vouloir en apprendre davantage au sujet de la protection des consommateurs contre la fraude potentielle, avant de décider s’ils sont intéressés par le concept.

Parmi les préoccupations des répondants, on trouve la sécurité et l’aspect privé des données financières (62 %), le manque de confiance envers les grandes entreprises en technologie concernant l’accès à leurs informations financières (51 %), ainsi que le manque de confiance envers le fait qu’un système bancaire ouvert offrira une valeur suffisante afin de justifier un changement de comportement (44 %).

Leur intérêt pourrait toutefois grandir si des mesures pour en sécuriser l’accès étaient prises, notamment un mot de passe et des questions de sécurité à des fins d’authentification (34 %), la technologie biométrique comme l’empreinte digitale ou la reconnaissance faciale (33 %), ainsi qu’une analyse en temps réel de leurs paiements afin d’en valider la conformité avec leurs habitudes d’achat (32 %).

« L’adoption du bon cadre réglementaire est un facteur important qui permettra l’adoption de l’open banking », confirme M. Vokes.

Comprendre les avantages de l’open banking

Un répondant sur cinq (21 %) a fait preuve d’ouverture envers le partage de ses données bancaires avec des tiers en échange de certains avantages.

« Ceci permettra aux utilisateurs de décider à qui permettre l’accès à leurs données financières sur une base de cas par cas – mais pour y parvenir, ils devront être persuadés d’obtenir des avantages », indique M. Vokes.

Quelque 17 % des clients trouveraient en effet utile de voir toute l’information financière au même endroit, alors que 14 % aimeraient profiter d’offres faites sur mesure comme un meilleur taux hypothécaire ou un meilleur taux d’intérêt sur ses épargnes.

L’accès direct à son compte bancaire à partir d’un site marchand pour voir son solde et effectuer un paiement, sans avoir à le quitter ou partager des informations au sujet de son compte, plutôt que d’utiliser une carte de crédit ou de débit, séduisait 14 % des répondants.

« La technologie est autant bénéfique pour les consommateurs que pour les entreprises, puisqu’elle permet une prise de décision plus éclairée et plus rapide, constate Andrew McFarlane », responsable mondial de l’Open banking chez Accenture.

Le sondage omnibus en ligne a été complété en février 2019 auprès de 1 564 Canadiens, en utilisant le panel de près de 400 000 membres nationaux de Léger, afin de comprendre les perceptions au sujet de l’open banking (système bancaire ouvert) au Canada. La marge d’erreur pour cette étude était de +/- 2,5 %, 19 fois sur 20.