Les conseillers réclament une plus grande variété de FNB
mbaldenkova / 123rf

Les conseillers en services financiers canadiens demandent aux manufacturiers de fonds négociés en Bourse (FNB) de diversifier davantage leur offre en les exposant à des catégories telles que les actions internationales et mondiales, les produits de base, les stratégies d’investissement internationales à revenu fixe et celles à bêta intelligent, selon un sondage mené par la Britannique FTSE Russell.

Au cours de l’automne dernier, FTSE Russell a interrogé 256 conseillers en services financiers actifs aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni sur leur perception et leur utilisation des FNB et, en particulier, sur les stratégies d’investissement à bêta intelligent. Les résultats ont révélé que 37% des conseillers canadiens prévoient augmenter leur utilisation des FNB au cours des 12 prochains mois – une proportion plus élevée que pour toute autre catégorie de produits.

En comparaison, 25% des conseillers ont indiqué qu’ils prévoyaient augmenter leur utilisation de fonds communs de placement gérés activement, 22% ont dit qu’ils prévoyaient augmenter l’utilisation de comptes à gestion distincte (separately managed accounts), et 17% ont dit qu’ils prévoyaient augmenter l’utilisation des fonds communs de placement passifs.

Questionnés pour savoir dans quels secteurs ils aimeraient voir davantage de FNB, 31 % des répondants ont indiqué les FNB d’actions internationales / mondiales, 30% en bêta intelligents et factoriels, 28% en actions des marchés émergents, 28% sur les marchandises et 28% ont cité les FNB internationaux à revenu fixe. Les autres catégories citées comprenaient les FNB de couverture de change, les actions canadiennes, les FNB multiactifs et les FNB Canadiens à revenu fixe, entre autres.

Interrogés sur les facteurs les plus déterminants lors de la sélection d’un FNB, 44% des conseillers canadiens ont cité le coût, 38% ont mentionné le rendement et 37% ont évoqué la diversification. Parmi les autres facteurs clés, mentionnons l’efficacité fiscale, la méthodologie de l’indice et la liquidité.

En ce qui concerne le bêta intelligent, la recherche suggère que même si de nombreux conseillers s’intéressent à la stratégie d’investissement et l’utilisent, sa compréhension est limitée. Un peu plus de la moitié des conseillers canadiens ont indiqué qu’ils avaient utilisé une stratégie fondée sur un indice bêta intelligent, 40% ont répondu qu’ils n’en avaient pas utilisé et 6% ont répondu qu’ils n’étaient pas certains de l’avoir fait ou non.

« Certaines personnes ne sont pas toujours sûres de ce que nous entendons par bêta intelligent », a confirmé Rolf Agather, directeur général de la recherche nord-américaine chez FTSE Russell, qui a présenté les résultats du sondage lors d’une conférence à Toronto, jeudi.

Il définit le bêta intelligent de façon générale comme une stratégie d’indices qui se situe quelque part entre la gestion traditionnelle passive, active et traditionnelle. Cependant, il note que les définitions spécifiques varient, ce qui crée une certaine confusion. « On a toujours l’impression qu’il y a une marge de croissance en termes de marché pour ces types de produits », a-t-il ajouté.

Parmi les conseillers interrogés qui n’avaient pas utilisé une stratégie de bêta intelligent, 31% ont dit que c’était parce qu’ils n’en savaient pas assez sur cette approche, 28% ont dit qu’ils n’avaient pas accès à suffisamment d’historiques de rendement et 19% ont dit qu’ils n’avaient pas trouvé de gestionnaire en qui ils avaient suffisamment confiance relativement à cette stratégie. Les autres raisons sont les suivantes: ils ne pensent pas que cette stratégie justifie les frais supplémentaires qui y sont associés ; il n’est pas possible de prédire si les FNB construits selon cette stratégie vont surperformer ceux des autres stratégies; et ils ignorent comment les mettre en œuvre.

« [Les conseillers] n’en savent pas assez sur cette approche. Nous devons continuer à fournir des informations, indique Rolf Agather. C’est comme pour n’importe quel produit d’investissement, les gens ont besoin de voir un résultat concret ».

Parmi les conseillers interrogés qui utilisent des stratégies de smart bêta, les principales raisons évoquées étaient d’améliorer la diversification, de générer des revenus et de se protéger contre l’inflation.

FTSE Russell s’est associée à la société d’études de marché Greenwald & Associates pour mener la recherche. Pour être admissibles à participer à l’étude, les conseillers devaient travailler à temps plein à titre de conseiller ou de gestionnaire de patrimoine depuis au moins trois ans, avoir un actif géré supérieur à 25 millions de dollars américains et avoir un revenu à honoraire comptant pour au moins 50% de leur chiffre d’affaires annuel.