Un couple de jeunes adultes rêvant à une maison.
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« Face aux vents contraires externes, les acheteurs d’une première maison demandent à leurs parents et aux membres de leur famille de les aider à accéder au marché immobilier », confirme Hassan Pirnia, chef – Produits de crédit et de financement à l’habitation chez BMO Banque de Montréal.

L’étude dévoile en effet que plus du quart des nouveaux acheteurs cherchent un don financier de l’ordre de 5 000 $ à 50 000 $, une somme qui s’élève à 100 000 $ et plus pour 10 % des répondants.

En moyenne, les milléniaux demandent davantage d’aide que la génération X, soit 61 431 $ et 43 400 $ respectivement.

Davantage de milléniaux vivent d’ailleurs chez leurs parents sans payer de loyer afin d’épargner pour une mise de fonds.

Selon l’Enquête sur le comportement des acheteurs d’une habitation neuve en 2018 menée par Garantie de construction résidentielle (GCR), la principale source de la mise de fonds de 52 % des nouveaux acheteurs provient de leurs économies personnelles, alors que 50 % d’entre eux ont eu recours au régime d’accession à la propriété (RAP).

« Même si un don financier peut aider, une solution de financement hypothécaire adaptée au budget de l’acheteur est tout aussi importante, indique M. Pirnia. Il convient donc de veiller à ce que l’acheteur puisse assumer seul les coûts de l’accession à la propriété. »

L’importance des taux d’intérêt

« Nous nous attendons généralement à ce que les Canadiens obtiennent un peu de répit face à la hausse des taux, de sorte que le marché des premiers acheteurs soit plus favorable », a souligné Hassan Pirnia.

Quelque 74 % des personnes interrogées ont indiqué qu’une plus longue période de garantie de taux hypothécaire faciliterait le processus d’achat. Parmi leurs préférences hypothécaires, 55 % choisiraient un prêt hypothécaire à taux fixe, tandis que 24 % opteraient pour un prêt à taux variable.

Toutefois, moins de 40 % d’entre eux seraient plus susceptibles de contracter un prêt hypothécaire à taux fixe en raison de la hausse des taux.

« Lorsqu’on examine le choix d’un type de prêt hypothécaire, il importe d’analyser l’incidence qu’il aura sur les finances courantes », ajoute Hassan Pirnia.

Selon l’enquête de GCR, une hausse des taux d’intérêt aurait des conséquences quant à la capacité des acheteurs d’une première propriété à faire face à leurs obligations hypothécaires.

Près de 37 % seraient en difficulté s’ils devaient payer entre 301 $ et 500 $ de plus par mois, une proportion qui grimpe à 54 % dans le cas d’une augmentation de 500 $.

La grande majorité des nouveaux acheteurs (90 %) qui ont contracté un prêt hypothécaire ont choisi de l’amortir sur une période de 25 ans.

Le sondage de BMO a été mené en ligne par Pollara Strategic Insights entre le 6 et le 19 mars 2019, auprès d’un échantillon de 801 Canadiens cherchant à acheter leur première maison au cours des 12 prochains mois.

L’Enquête sur le comportement des acheteurs d’une habitation neuve en 2018 a été effectuée auprès de 1 124 acheteurs québécois, dont l’habitation a été enregistrée en 2018 auprès du plan de garantie obligatoire des bâtiments résidentiels neufs administré par GCR. Les résultats du sondage ont été compilés par la firme Segma Recherche.