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Plus de la moitié (52 %) des cadres des services financiers s’attendent à ce que la cybercriminalité soit le crime économique le plus disruptif dans les deux prochaines années, selon un rapport de PWC Canada. Pour se protéger, 93 % d’entre eux investissent dans des stratégies de cybersécurité.

« Considérant que le plus important actif des banques est la relation de confiance qu’elles ont bâtie avec leurs clients, il n’est pas surprenant de voir ces dernières investir massivement pour s’assurer que leurs mesures de sécurité sont infaillibles et que chaque interaction avec un tiers est protégée », affirme Andrew Paterson, associé et leader Services financiers pour le Québec chez PwC Canada, dans un communiqué.

Cependant, les banques peinent à mettre en place des stratégies de cybersécurité efficaces en raison des techniques toujours plus sophistiquées des cyberpirates. Elles doivent ainsi renforcer leurs modèles de cybersécurité sans brimer les avantages associés à leurs initiatives en matière d’innovation et de technologie numérique afin de rester concurrentielles.

Pour mieux répondre à cette menace, les banques canadiennes joignent leurs forces pour « développer de solides stratégies de cybersécurité et partager les meilleures pratiques et les tendances sectorielles », explique Diane Kazarian, leader nationale, services financiers chez PwC Canada.

Cette collaboration englobe les relations que les banques entretiennent avec les fintech pour évaluer la cybersécurité de leurs projets communs et s’assurer de bien comprendre les cyberrisques pour mieux les atténuer.

Pour bien se protéger contre ces derniers, les banques doivent prendre en compte des éléments externes, internes et réglementaire.

Ainsi, elles doivent comprendre ce que les acteurs en dehors de l’industrie font en matière de cybersécurité, notamment s’informer sur les nouvelles technologies et les changements géopolitiques.

Elles doivent aussi « prendre en considération des facteurs internes dans l’évaluation de l’incidence des différentes stratégies sur leur profil de cyberrisque » et comprendre les attentes et les exigences des organismes de réglementation.

Les banques cherchent également à intégrer dans leur équipe des employés doués dans le secteur numérique afin d’établir des stratégies de cybersécurité à plus long terme.

Crimes économiques en hausse

Les crimes économiques comme la cybercriminalité, le détournement d’actifs et la fraude à la consommation, sont en forte hausse au Canada selon ce que révèle un sondage de PwC.

Ce sondage révèle que 55 % des entreprises canadiennes ont été victimes de crimes économiques au cours des 24 derniers mois, alors que ce pourcentage n’était que de 37 % en 2016.

Au cours des deux dernières années, la cybercriminalité est devenue le crime économique le plus signalé au Canada, par 46 % des organisations, devant le détournement d’actifs, 38 %, et la fraude à la consommation, 26 %.

Avec la Presse Canadienne