Un homme d'affaire avec un pouce en l'air, un pouce vers le bas.
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Plus de la moitié des Canadiens affirment qu’épargner pour leur retraite (56 %) et pour les temps difficiles (53 %) sont leurs priorités financières, pourtant la plupart n’épargnent pas de façon systématique, voire pas du tout, révèle le sondage annuel sur l’autonomie financière à la retraite de RBC.

Moins de la moitié des sondés ayant désigné cette priorité ont mis de l’argent de côté pour leur retraite (43 %) ou pour les moments difficiles (46 %) au cours de la dernière année. En fait plus de la moitié des sondés (53 %) ont admis épargner « quand ils le pouvaient » et non systématiquement, soit la proportion la plus élevée en cinq ans.

Évidemment les baby-boomers de 55 ans et plus sont les plus préoccupés par la perspective de ne pas avoir mis assez d’argent de côté pour leurs vieux jours. Il s’agit d’une source d’inquiétude pour 40 % d’entre eux. Parmi leurs autres bêtes noires, ils citent également l’incidence potentielle de l’inflation (40 %) et des baisses des marchés (36 %) sur la valeur de leur épargne et de leurs placements.

Malgré cela, 46 % d’entre eux n’ont pas de plan financier pour les aider à épargner ou investir en vue de leur retraite prochaine.

« Le lien est évident : nombre de ceux qui n’épargnent pas suffisamment n’ont pas de plan financier, explique Brigitte Felx, planificatrice financière, RBC. La première étape – la plus importante – consiste à déterminer ce que l’état actuel de vos finances vous permettra d’épargner. Ensuite, un conseiller financier pourra vous aider à établir un plan apte à combler tout déficit d’épargne et à apaiser vos inquiétudes. »

On peut effectivement voir un effet de corrélation entre le bien-être financier et le fait d’avoir un plan financier. Ainsi, près de la moitié des Canadiens ayant un plan (49 %) envisagent positivement leur avenir financier : 43 % se disent bien préparés, 38 % sont optimistes, 35 % se sentent confiants et 33 % rassurés.

Le sondage révèle également que pour la deuxième année consécutive, les Canadiens préfèrent le CELI (60 %) au REER (49 %). Les répondants affirment que s’ils ne pouvaient cotiser qu’à l’un d’eux, ils opteraient pour le CELI dans une proportion de deux contre un.

Des différences entre les provinces

Le sondage met en évidence les différences entre les provinces. Ainsi, les Québécois sont les sondés les plus préoccupés par l’équilibre entre l’épargne pour les priorités immédiates et l’épargne à plus long terme. Leur moyenne se situe à 78 %, alors que celle du Canada dans son ensemble est à 74 %.

Cela peut s’expliquer, car le Québec est l’une des provinces où les sondés épargnent le moins en vue de la retraite (42 % épargnent pour cela, alors que la moyenne est à 43 %); et le moins en vue des temps difficiles (36 % le font par rapport à une moyenne de 46 %).

Le Québec est également la province où les habitants épargnent le moins en vue de réduire leurs dettes, puisque seuls 38 % des Québécois le font, contre une moyenne canadienne de 42 %.

Il s’agit également de la province où les habitants sont les moins susceptibles d’avoir un plan financier. Ainsi, 56 % des Québécois n’en ont pas, face à une moyenne de 51 % dans le reste du pays.

Les habitants de la Belle Province ont également la moyenne la plus basse pour le taux de détention de CELI (59 % par rapport à 60 % au Canada). Toutefois, les Québécois sont ceux ayant le plus de chance d’avoir un REER : 53 % en ont un, par rapport à une moyenne nationale de 49 %.