La croissance économique du Québec s'essoufflera, dit le Conference Board
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Dans son portrait automnal publié mercredi, le groupe de recherche ajoute que l’issue de la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), advenant qu’elle soit négative, pourrait assombrir considérablement les perspectives économiques.

Néanmoins, la croissance du produit intérieur brut (PIB) québécois, stimulée par la consommation des ménages, devrait être de 3,2 % en 2017, d’après les prévisions du Conference Board.

Si elle s’avère exacte, cette prévision dépasserait de 1,5 point de pourcentage celle qui figure dans le dernier budget du ministre québécois des Finances, Carlos Leitao. Celui-ci tablait sur une progression de 1,7 %.

À l’échelle nationale, une telle performance placerait le Québec dans le haut du peloton, derrière l’Alberta, où le PIB devrait bondir de 6,7 %, principalement en raison de la reprise dans le secteur pétrolier et gazier.

Toutefois, le Conference Board s’attend à ce que la croissance économique du Québec montre des signes d’essoufflement en 2018 pour s’établir à 2 %. Le groupe de recherche doute que les dépenses des ménages puissent continuer à croître de 3 %.

Le groupe de recherche n’anticipe qu’une faible progression des exportations pour l’année en cours, ce qui laisse entendre qu’une détérioration de la relation commerciale canado-américaine pourrait avoir des conséquences négatives.

De plus, souligne le Conference Board, les secteurs de l’aéronautique et forestier, qui ont représenté près de 20 % des exportations québécoises à destination des États-Unis en 2016, sont au coeur de disputes commerciales entre Ottawa et Washington.

Les exportations de bois d’oeuvre sont actuellement frappées de mesures punitives d’environ 20 %, alors que des tarifs frontaliers préliminaires d’environ 300 % ont été décrétés sur les avions C Series de Bombardier exportés au sud de la frontière.