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Le Canada avait adopté il y a près de 25 ans les objectifs des Nations unies en matière d’égalité des genres, lors de la quatrième Conférence mondiale de l’ONU sur les femmes, à Pékin en 1995. Un bulletin d’étape, rédigé par des organisations non gouvernementales, révèle des progrès « inégaux » au cours des cinq dernières années, en dépit de l’attention renouvelée accordée aux politiques féministes par le gouvernement libéral de Justin Trudeau.

Entre 2006 et 2018, l’écart entre les sexes pour « la participation et l’opportunité économique » a été réduit d’« à peine 0,2 % par année », notent les auteurs du Rapport parallèle sur la mise en oeuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Pékin.

Ottawa avait publié au printemps dernier son propre rapport d’étape à l’ONU. Le gouvernement libéral insistait alors sur des réalisations telles que la prise en compte, en matière budgétaire, des questions d’égalité entre hommes et femmes, et les mesures prises récemment pour garantir l’équité salariale.

Le « rapport parallèle » d’organisations non gouvernementales, publié lundi, conclut qu’il existe une disparité économique persistante entre les hommes et les femmes au Canada, même si plus de femmes que d’hommes font dorénavant des études postsecondaires. Cet écart économique est encore plus grand chez les femmes handicapées, dans les communautés autochtones et chez les immigrantes.

Selon Katherine Scott, chercheuse principale au Centre canadien de politiques alternatives, le Rapport parallèle montre qu’il reste encore beaucoup de travail à faire.

Le rapport « Travail inachevé » a été préparé par un réseau de plus de 40 organisations « revendiquant l’égalité et les droits des femmes, de syndicats et d’experts indépendants » pour souligner le 25e anniversaire de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes. Cette évaluation des politiques et programmes fédéraux pour les femmes et l’égalité des genres au Canada comporte une analyse de 12 « secteurs préoccupants » identifiés en 1995.