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La Banque Nationale, qui compte accueillir les quelque 260 000 clients de la Banque Laurentienne, n’avait pas besoin des succursales de la banque régionale montréalaise.

« On a plus de 260 succursales », souligne le président et chef de la direction de la Banque Nationale, Laurent Ferreira, en entrevue, mercredi, en marge du dévoilement de ses plus récents résultats trimestriels.

« On a une succursale de la Banque Nationale à proximité de chacune des succursales de la Banque Laurentienne, enchaîne le dirigeant. À moins de deux kilomètres, il y a une succursale de la Banque Nationale. »

La Banque Nationale a annoncé, la veille, qu’elle achètera les activités de détails pour les particuliers et les PME de la Banque Laurentienne. Les succursales et les employés ne seront toutefois pas transférés.

La perte potentielle de 700 emplois est une triste nouvelle, reconnaît Laurent Ferreira. La Banque Nationale prévoit offrir un « canal dédié » pour les employés de la Laurentienne qui souhaiteraient être recrutés.

Laurent Ferreira ignore combien d’employés pourront se replacer ainsi. « On a des postes à pourvoir, répond-il. On a également des départs à la retraite. »

En conférence avec les analystes plus tôt dans la journée, le PDG a mentionné que les activités de la Laurentienne avaient « une bonne compatibilité » avec la Nationale, qui veut continuer de croître au Québec.

Cette acquisition devrait lui permettre d’augmenter son bénéfice ajusté par action de 1,5 % à 2 %, selon les estimations de la direction.

L’entente entre les deux banques québécoises fait partie d’une transaction plus large entre la Laurentienne et son acquéreur, la Banque Fairstone. Le processus devrait être terminé vers la fin de l’exercice 2026 (terminé le 31 octobre 2026).

Au sujet de l’intégration de la Canadian Western Bank (CWB) acquise en février dernier, Laurent Ferreira a affirmé que la banque montréalaise est en avance sur son plan de dégager 270 millions de dollars (M$) en synergies. L’institution espère atteindre cette cible d’ici la fin 2026, soit un an plus tôt que prévu.

La direction a ajouté une nouvelle cible d’économies de 200 M$ à 250 M$ d’ici la fin de l’exercice 2028 pour les activités de CWB.

« Beaucoup d’informations à digérer »

La Banque Nationale a dévoilé, plus tôt mercredi, des résultats trimestriels supérieurs aux attentes des analystes, mais la performance des activités de détail semble avoir déçu les investisseurs.

Avec les résultats du quatrième trimestre et l’acquisition de certains actifs de la Banque Laurentienne, annoncée la veille, les investisseurs ont « beaucoup d’informations à digérer », a réagi l’analyste Darko Mihelic, de RBC Marchés des capitaux, dans une note.

« Les résultats ont été meilleurs que prévu principalement en raison des marchés financiers, ce qui a été partiellement compensé par des résultats plus faibles qu’attendu pour les services aux particuliers et aux entreprises », résume Darko Mihelic.

La Banque Nationale a dévoilé un bénéfice net de 1,06 milliard de dollars au quatrième trimestre clos le 31 octobre dernier, une augmentation de 11 %, comparativement à 955 M$ à la même période l’an dernier.

Le bénéfice ajusté par action s’est établi à 2,82 $, comparativement à 2,58 $ à la même période l’an dernier.

Avant la publication des résultats, les analystes prévoyaient en moyenne un bénéfice ajusté de 2,62 $ par action, selon les estimations compilées par LSEG Data & Analytics.

La banque versera désormais un dividende trimestriel de 1,24 $ par action, soit une hausse de 0,06 $.

L’action de la Banque Nationale perdait 2,72 $, ou 1,59 %, à 168,40 $ à la fermeture de la séance à la Bourse de Toronto.