Photo portrait de Philip Barrar.
Gracieuseté

« Nous allons utiliser le produit de la ronde de financement pour continuer à développer notre plateforme et introduire de nouveaux produits, mais aussi pour nous établir à l’international, en commençant par l’Europe où ce type de plateforme n’existe qu’au Royaume-Uni, et pas exactement de la même façon », explique Philip Barrar, fondateur et président-directeur général de Mylo.

Plusieurs institutions financières canadiennes ont soutenu le développement de Mylo en participant au financement. Ceci témoigne de la viabilité de son projet et d’un potentiel de développement indéniable.

« Pour pouvoir élargir l’accès à la plateforme à plus de Canadiens, nous avions besoin de capital afin de recruter les meilleurs professionnels et pouvoir créer le meilleur produit pour tous les utilisateurs. Le financement privé était nécessaire pour le type d’entreprise que nous voulions construire. En ce qui concerne cette ronde de financement, nous voulions nous assurer de trouver le bon partenaire, qui a les mêmes valeurs et la même vision que nous. Banque Nationale, Desjardins Capital et Fert Capital constituaient la meilleure combinaison pour nous aider à atteindre notre objectif », déclare Philip Barrar.

La plateforme se base actuellement sur deux modes d’épargne : arrondir les montants de transactions bancaires au dollar le plus près et effectuer des transferts périodiques à partir des comptes des utilisateurs. Ces derniers ont accès à tous types de comptes enregistrés et non enregistrés, notamment le CELI et le REER. Ces fonds sont ensuite investis dans des portefeuilles constitués de fonds négociés en Bourse (FNB) selon les objectifs des clients et le niveau de risque qu’ils peuvent soutenir.

« Nous avons effectué beaucoup de recherches axées sur les données afin de déterminer les besoins des Canadiens. Je suis parti de ma propre expérience avec l’épargne et j’ai eu accès à des études de marché extensives, nous explique-t-il. Ceci m’a montré la difficulté qu’avaient les Canadiens à épargner, la moyenne de fonds épargnés étant de 800$ par foyer. C’était très simple de voir qu’il y avait un problème, mais pour confirmer la validité de la solution que je voulais proposer, j’ai dû aller sur le terrain et parler à plusieurs personnes afin de mieux comprendre comment les aider. J’ai aussi eu recours à des sondages plus détaillés qui m’ont fourni les informations qui manquaient à mon étude, et ceci m’a permis de définir les différents profils existants et de créer une plateforme qui répond aux besoins de chacun de ces profils. »

L’application, lancée en juillet 2017, compte aujourd’hui plus de 450 000 utilisateurs et a obtenu 14M$ de financement au total. La plateforme compte un volet épargne et un volet investissement.

En ce qui concerne le volet investissement des fonds, la plateforme compte désormais sur l’expertise de Tactex Asset Management, une entreprise de gestion d’actifs fondée en 2011 et acquise par Mylo en 2017.

« Ils nous ont aidés à créer les portefeuilles d’investissement. Grâce à eux, nous pouvons offrir des portefeuilles préconçus et adaptés aux profils des utilisateurs. Ceux-ci n’ont donc pas besoin d’avoir de connaissances en investissement pour commencer à investir. Si un utilisateur trouve qu’il n’est pas dans la bonne catégorie, il peut s’adresser au gestionnaire de portefeuille qui pourra effectuer les modifications selon les nouvelles informations fournies par le client. »

L’engouement pour l’application témoigne d’un manque des Canadiens que Philip Barrar a réussi à combler.

« Nous avons eu des retours d’utilisateurs qui ont pu prendre des vacances pour la première fois grâce à notre plateforme, des gens qui ont eu des situations difficiles et ont pu compter sur leur fond d’urgence sur Mylo pour s’en sortir, et beaucoup d’autres exemples qui nous encouragent à continuer », nous a-t-il confié.