L’homme d’affaires utilise un ordinateur portable avec un graphique de croissance économique du monde virtuel avec un panneau d’avertissement rouge pour la prudence dans l’avertissement de la situation économique d’investissement, les risques.
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Les 11 et 12 mars derniers, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a été partie prenante au projet Avalanche, une action concertée visant à lutter contre la fraude liée à l’investissement dans les cryptoactifs.

L’objectif du projet Avalanche visait à perturber et à prévenir la fraude liée à l’investissement dans les cryptoactifs à l’échelle canadienne et internationale. L’opération portait plus précisément sur l’hameçonnage par consentement, qui est souvent relié à la fraude connue sous le nom de pig butchering.

L’opération, mise sur pied par la BC Securities Commission (BCSC) a réuni des experts et enquêteurs de l’Alberta Securities Commission, de l’AMF, de la BCSC, de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario, des services de police de Delta et de Vancouver, de la Gendarmerie royale du Canada et des services secrets américains. Leur objectif consistait à identifier des portefeuilles de cryptos canadiens piratés par des fraudeurs ; informer les victimes détentrices de ces portefeuilles ; et accompagner celles-ci pour tenter de récupérer leurs cryptos et prévenir des dommages supplémentaires.

Au total, 89 victimes ont été contactées et soutenues par téléphone ou par courriel. Les portefeuilles identifiés lors de l’opération avaient déjà été vidés de leurs cryptoactifs pour une valeur estimée à 4,3 millions de dollars. « En intervenant rapidement et au bon moment, l’AMF et ses partenaires ont ainsi pu prévenir des pertes additionnelles, puisque plusieurs victimes s’apprêtaient à investir de nouveau dans leurs portefeuilles piratés », indique le régulateur, dans un communiqué.

La prudence toujours de mise

L’AMF rappelle que les fraudes à l’investissement dans les cryptoactifs sont de plus en plus sophistiquées. À partir de l’étranger, les fraudeurs diffusent des publicités manipulatrices sur les médias sociaux et des sites Web d’apparence professionnelle, selon l’un des scénarios parmi les plus répandus. Ils utilisent aussi des technologies de plus en plus complexes pour tromper leurs cibles, comme l’hypertrucage, ou deepfake.

« Dans le cas de l’hameçonnage par consentement, la victime approuve de fausses requêtes très réalistes et accorde l’accès à son portefeuille de cryptoactifs à des fraudeurs. Ceux-ci sont alors en mesure de s’approprier et de déplacer les cryptos qui s’y trouvent », prévint l’AMF.

Le régulateur recommande la plus grande vigilance et invite les investisseurs et les professionnels de l’industrie à se renseigner sur les fraudes à l’investissement dans les cryptoactifs. L’AMF rappelle également l’importance de partager ces connaissances avec les proches, particulièrement ceux pourraient être vulnérables à la fraude, afin de les aider à se protéger.