Des billets et des pièces britanniques.
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La livre sterling a chuté de 1,28 % face au dollar américain, à 1,2225 dollars, après être descendue jusqu’à 1,2212 dollars, son plus bas niveau depuis mars 2017. Cette devise a chuté encore plus lourdement face à l’euro lâchant 1,40 % pour tomber à 91,15 pence pour un euro, son plus bas depuis septembre 2017.

« Le marché ressent le risque croissant de voir la Grande-Bretagne opter pour un retrait de l’Union européenne en pagaille et sans accord en octobre, Bruxelles montrant peu d’enthousiasme à l’idée de retourner à la table des négociations avec [le nouveau premier ministre] Boris Johnson », estime Joe Manimbo de Western Union.

Le ministre Johnson a affirmé que le pays quitterait l’Union européenne (UE) le 31 octobre prochain avec ou sans accord avec Bruxelles. Les dirigeants de l’UE refusent quant à eux de revenir sur l’accord de divorce conclu en novembre avec Theresa May.

Lors de sa visite officielle en Écosse, le dirigeant britannique a pourtant affirmé attendre que les Européens rouvrent les négociations sur le Brexit. Pour le moment, le ministre n’a pas encore répondu aux invitations officielles du président français Emmanuel Macron et Angela Merkel, la chancelière allemande.

Boris Johnson « veut évidemment rencontrer les dirigeants européens et négocier, mais pas pour qu’on […] lui dise que l’UE ne peut pas réexaminer l’accord de retrait », explique une porte-parole du premier ministre.

La devise britannique paie le prix de ce bras de fer, car le milieu des affaires craint les turbulences économiques qui découleraient d’un Brexit sans accord.