Par ailleurs, les firmes sont maintenant classées en ordre alphabétique et comparées à elles-mêmes. Le tableau de la page suivante montre ainsi les trois meilleures notes et les trois pires notes de chaque cabinet.

En général, ces changements ont eu un impact modéré sur l’indice FI des firmes, qui représente la note moyenne des 24 critères évalués. Notons que cette année, la note d’un cabinet pour un critère donné a été pondérée en fonction de l’importance accordée à ce critère par chaque répondant.

L’Indice FI moyen, qui mesure la satisfaction générale des répondants face à leur cabinet, continue de croître cette année, s’élevant à 8,3 points sur 10. Il s’agit d’une progression de 0,5 point sur six ans. Mica obtient un Indice FI de 9,5 points sur 10, en progression constante depuis 2013. Elle décroche la meilleure note pour 14 des aspects évalués. Sun Life et Mérici suivent et décrochent des Indices FI de 9,0 et 8,8 points respectivement, une hausse de 0,6 et 0,5 point sur trois ans.

Par ailleurs, seules Quadrus et SFL, avec un Indice FI de 7,4 et de 8,0 points, obtiennent un Indice FI moins élevé que l’année dernière, une baisse de 0,3 et 0,2 point sur 10 respectivement.

L’éthique, une force

Les conseillers répondants tiennent à leur liberté de vendre ce qu’ils jugent être le meilleur produit pour leurs clients, et la plupart des firmes l’ont compris. Avec une note moyenne de 9,2 points sur 10, ce critère est jugé par les répondants comme l’aspect le plus important. Huit firmes sur 12 obtiennent des résultats supérieurs à 9,1. Les cabinets Mica, Mérici et Multi-Courtage frôlent même la note parfaite à cet égard.

L’éthique, l’un des nouveaux aspects évalués cette année, est le critère pour lequel les firmes ont obtenu le meilleur résultat, avec une note moyenne de 9,4 points sur 10. Les services juridiques et de conformité des cabinets, obtiennent de bonnes notes, avec une note moyenne de 9,3 points.

Dans l’ensemble, les répondants estiment que les cabinets respectent les promesses faites à l’embauche. Ces derniers obtiennent également une bonne note en matière de stabilité et d’image projetée par la firme.

Besoin d’écoute

Les répondants accordent les résultats les plus faibles au soutien offert par les cabinets pour l’utilisation des médias sociaux, pour le marketing, pour obtenir l’appui d’experts-conseils et pour la planification des investissements des clients.

Bien que les conseillers répondants accordent une faible note au soutien à l’utilisation des médias sociaux et lui accordent une importance moindre, plusieurs d’entre eux ne les utilisent pas dans le cadre de leur travail. D’autres se disent soumis à des règles très restrictives en la matière par leur service de la conformité ou sont réticents à y être actifs, étant donné le risque que leurs propos soient mal interprétés.

Comme par le passé, les répondants accordent une faible note au soutien marketing de leur cabinet. Certains représentants se plaignent de la faible visibilité de leur cabinet auprès du grand public. «En région éloignée, on est négligé sur le plan du marketing, mais on a l’habitude», dit l’un d’eux. Il reste que plusieurs répondants jugent que c’est à eux seuls qu’il revient de faire leur marketing, étant donné leur statut de travailleur autonome.

Sur le plan du soutien d’experts-conseils, les représentants sont partagés, certains se disent bien entourés, d’autres estiment que leur firme devrait s’améliorer sur ce plan, et d’autres encore jugent qu’il leur revient de développer leur propre réseau en raison de leur indépendance.

D’autre part, trois aspects évalués récoltent en général des notes inférieures à la moyenne, alors qu’on juge leur importance supérieure à la moyenne : la clarté des relevés de compte, la réceptivité de la firme aux commentaires et le service du back-office.

Plusieurs répondants constatent que ce dernier aspect peut être amélioré. «Ils n’écoutent pas ce qu’on dit. Ils changent ce qui existe déjà, ils veulent réinventer la roue et donc « se plantent » souvent», dit un conseiller.

Des répondants déplorent le fait que les relevés sont complexes, difficiles à déchiffrer par les clients et qu’ils ne répondent pas aux attentes de ces derniers quant à la présentation des rendements. «Il y a encore de mauvais relevés, qui sont émis avec de mauvaises données…», affirme un répondant.

En matière de réceptivité aux opinions, si certains se sentent écoutés, plusieurs perçoivent la taille de leur cabinet comme un irritant, comme en font foi ces commentaires : «Les gens avec qui on discute, ce sont des exécutants. Les messages n’atteignent pas leurs destinataires et ceux-ci ne savent pas ce que l’on vit sur le terrain.» «Il n’y a aucune considération. C’est une grande firme. Si on émet des commentaires négatifs, on est considéré comme des « chialeux ».»

La relève, un enjeu criant

L’âge moyen des conseillers interrogés est de 52,3 ans. Signe que la relève demeure un enjeu préoccupant, 14 % des répondants seulement ont moins de 40 ans. Il reste que ceux-ci devaient compter un minimum de trois ans d’expérience pour pouvoir participer au sondage.

Les conseillers interrogés sont également peu satisfaits du programme de relève de leur firme. La moyenne québécoise se situe à 7,7 points, pour une importance de 8,4. Sun Life, Mica et Groupe Investors ressortent du groupe de firmes évaluées avec des notes de 9,2, 9,1 et 8,9 points respectivement. Quadrus est en fin de peloton, avec 5,1 points sur 10, soit 1,6 point de moins que le cabinet le plus proche, Manuvie.

La relève a suscité de vives réactions chez les répondants. Ceux-ci déplorent souvent le manque d’information sur les programmes de relève ou de soutien dans leur cabinet.