L’entreprise a d’abord fait appel à Sous-traitance industrielle Québec, qui l’a comparée à une quarantaine d’entreprises similaires, avant de lui faire une série de recommandations pour booster sa productivité.

«Pour augmenter sa productivité, il faut d’abord la mesurer», soutient avec conviction Robert Michaud, de Ramp-Art. Depuis quelques années, il n’a pas hésité à faire appel à des consultants externes pour développer des indicateurs de productivité et à effectuer les modifications qui s’imposaient. Les résultats ont été spectaculaires.

L’exercice s’est poursuivi avec la Banque de développement du Canada et le Conseil national de recherches du Canada pour améliorer les processus. «Plusieurs changements étaient très simples, comme inverser une ligne de production pour améliorer le flux de la production», dit le pdg.

Intégrer l’équipe

Bien sûr, changer les méthodes de travail peut provoquer des résistances chez les travailleurs, qui sont confortables dans leurs habitudes. Robert Michaud est d’avis que, si l’on veut vraiment augmenter la productivité, il est important que les travailleurs et les gestionnaires adhèrent tous aux nouveaux processus. Ramp-Art a notamment organisé des kaizen afin de discuter avec toute l’équipe. Il ne s’agissait pas seulement de «vendre» les idées de la haute direction, mais aussi de susciter des suggestions de la part de toute l’équipe.

Alors que beaucoup d’entreprises déplorent la difficulté de recruter et de retenir leurs travailleurs qualifiés, le dirigeant de Ramp-Art admet candidement que son entreprise surmonte cet écueil assez facilement. Selon lui, cela vient du sentiment de confiance et de sécurité face à l’avenir, ainsi que de la clarté du rôle de chacun.

«Notre entreprise est axée sur la croissance, dit Robert Michaud. Nous avons un an de ventes non facturées au carnet de commandes, et une politique salariale pour les sept prochaines années. Nos travailleurs savent où ils s’en vont, il n’y a pas d’incertitude.»

La force principale de Ramp-Art, qui a permis de soutenir la croissance de sa productivité, c’est d’avoir bien défini la mission fondamentale de l’entreprise. «Trop de PME perdent de vue leur mission fondamentale en essayant de faire un peu de tout, conclut Robert Michaud. Nous savons où nous nous en allons.»