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Les dirigeants des banques canadiennes s’attendent à mettre davantage d’argent de côté cette année pour d’éventuels prêts en souffrance, mais ils estiment que les emprunteurs s’en tirent généralement bien, malgré les taux d’intérêt plus élevés.

Lors d’une conférence réunissant les patrons de banques mardi, le président et chef de la direction de la Banque Royale du Canada (RBC), Dave McKay, a dit s’attendre à ce que les provisions pour pertes atteignent un sommet cette année, car certains prêts commerciaux se trouvent dans une situation précaire.

Il constate que les emprunteurs hypothécaires doivent s’adapter aux paiements hypothécaires plus élevés, avec une moyenne de 400 $ par mois pour les clients qui renouvelleront cette année. Les augmentations de salaire et l’épargne accumulée contribueraient à atténuer l’impact de la hausse des taux, selon lui.

Dave McKay prévoit une légère détérioration sur un certain nombre de fronts en 2024, en particulier dans l’immobilier commercial aux États-Unis, dans certains marchés immobiliers résidentiels multifamiliaux, sur les marchés des capitaux et dans certains domaines des prêts à la consommation non garantis.

Le grand patron de la Banque Scotia, Scott Thomson, prévoit, lui aussi, que les provisions pour prêts en souffrance soient plus élevées, mais il pense que les activités seront plus stables après les efforts de restructuration en 2023.

Scott Thomson souligne que les taux ont déjà commencé à baisser en Amérique latine, dans les marchés où la Scotia est présente. Cette tendance aiderait à réduire les risques et réduire les pertes sur prêts, selon lui.