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Les gestionnaires de portefeuille emportés par leur orgueil le payent souvent cher. L’excès de confiance peut ainsi conduire à une prise de risque excessive et à vouloir ignorer, voire taire, toute erreur potentielle, prévient Financial Post.

Évidemment, ce retour de balancier prend souvent du temps. Mais comme ce type de gestionnaires de portefeuille ignore souvent les changements dans le secteur et les menaces concurrentielles, comme le passage à l’investissement basé sur les objectifs, la diversification des portefeuilles et les frais réduits, tout simplement parce qu’ils ont réussi à battre un indice, à long terme cela peut coûter cher à leurs clients.

Ces gestionnaires se reposent ainsi sur leurs performances passées et estiment que ces dernières sont garantes du futur. Ce n’est pas pour rien que l’on répète souvent que les performances passées ne sont en rien garantes du futur, en effet beaucoup d’investisseurs et de gestionnaires font encore cette erreur.

C’est pour cela que les actifs sous gestion ont une forte corrélation avec les performances d’une entreprise. En effet, les gestionnaires de fonds se vendent sur cette base et les investisseurs achètent sur cette base.

Il est donc difficile de passer outre cette façon de penser. Ainsi les gestionnaires qui ont surpondéré le secteur de la croissance, alimenté notamment par la technologie, ont gagné des fortunes au cours de la dernière décennie.

Toutefois, les retours de bâton sont inattendus et sont souvent très violents. Rappelons que certains segments du marché ont connu des pertes allant jusqu’à 67 % en un an, et une chute énorme de 81 % entre avril 2000 et septembre 2002.

La question est donc de déterminer si le repli cette année n’est qu’une phase ou au contraire le début de quelque chose de plus grave. Cette question est majeure, car elle pourrait avoir un impact catastrophique sur les portefeuilles des investisseurs.

C’est dans ce genre de moment qu’il faut apprendre à faire preuve d’humilité. Car il est impossible de prédire le marché. Il faut juste savoir admettre son erreur lorsque l’on quitte trop rapidement un secteur ou une action particulière juste avant que cette dernière connaisse une belle croissance. Il faut comprendre où l’on a pu se tromper pour éviter de répéter ces erreurs.

« L’un des enseignements que nous avons tirés de nos erreurs passées est d’agir rapidement lorsque nous découvrons de nouvelles informations sur un investissement qui ne correspond pas à notre thèse initiale », déclarait ainsi Pershing Square dans une lettre aux actionnaires après avoir liquidé sa position dans Netflix avec une perte de 410 millions de dollars américains, trois mois seulement après l’avoir achetée.

Si après cela vous vous demandez si vous devez vendre ou conserver quelque chose dans votre portefeuille, Financial Post recommande de se poser une question : achèteriez-vous ce produit aux niveaux actuels? Si la réponse est non, le moment est venu de vendre!