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Johan Girard, spécialiste de l’impôt, porte-parole de H&R Block revient sur les bases de la déclaration de revenus et donne aussi quatre conseils efficaces qui pourraient offrir aux clients certaines déductions.

Avoir les bons papiers

Pour faire une bonne déclaration d’impôt, les clients doivent se munir de tous les papiers nécessaires, comme les feuillets de renseignement de leur emploi. Il ne faut pas oublier de les prévenir que s’ils ont reçu du chômage, ils devraient aller chercher leur feuillet sur le portail de Service Canada, ce papier n’étant pas forcément émis par la poste.

De plus, les clients devraient aussi avoir en main les frais médicaux de l’année qui n’ont pas été remboursés par leur assureur, comme les frais pour des lunettes ou les frais dentaires. Pour les étudiants, les intérêts sur leur prêt étudiant et les frais de scolarité qu’ils ont payés sont également admissibles. Pour ce qui est du transport en commun, les montants déboursés pour le début d’année (de janvier à juin) sont encore admissibles en crédit sur la déclaration d’impôt.

Il faut s’assurer qu’ils n’oublient pas leurs fonds communs de placement (FCP) qui proviennent de fiducie. Les émetteurs ont jusqu’au 31 mars pour envoyer ces papiers.

La meilleure façon de ne rien oublier, c’est de comparer sa situation avec l’an passé, selon Johan Girard : « si ma situation est sensiblement la même que l’année passée, probablement que je devrais avoir pas mal les mêmes feuillets que l’an passé », raisonne-t-elle.

Ne pas oublier

Rappelez à ses clients qui ont fait des mouvements dans leurs comptes, que ce soit dans les FCP, au niveau des actions ou des portefeuilles boursiers, ils devraient le reportent dans leur déclaration d’impôt.

« Ils faut déclarer les positions de ces titres car il y a de l’impôt à payer dessus », explique Johan Girard.

Les clients ne devraient pas non plus oublier de déclarer des biens étrangers s’ils possèdent un portefeuille supérieur à 100 000 $. Ils devront à ce moment-là faire un bilan des revenus étrangers et l’envoyer à Revenu Canada pour le déclarer. S’ils oublient, cela entraîne des pénalités.

« Les pénalités montent rapidement. C’est 25 $ par jour de retard, maximum 2500 $, plus les intérêts courus sur ces montants », prévient la spécialiste de l’impôt de H&R Block. « Et ceux qui font des transactions en ligne comme avec AirBNB ou Uber, rappelez-leur que le gouvernement les a quand même à l’œil, il faudrait donc déclarer ces revenus. »

Pour les crédits d’impôts, Johan Girard conseiller de ne pas oublier qu’au niveau des services financiers, certains frais comme les honoraires qui vont toucher directement vos clients ne seront pas inclus dans le compte. Pourtant certains frais financiers sont déductibles d’impôt, il est donc important de les identifier sur les rapports pour ne pas oublier de les mettre dans leur déclaration d’impôt.

 

Préconiser le dépôt direct

« C’est la façon sécuritaire de recevoir le remboursement d’impôt parce que ça rentre plus rapidement et qu’il ne peut pas y avoir d’erreur de facteur, de retard ou de vol de courrier », dit Johan Girard.

Le dépôt direct permet aussi de recevoir mensuellement les crédits d’impôts. Autrement, ces chèques pourraient parvenir trimestriellement ou annuellement selon le montant du versement.

Cela évite également que le gouvernement cesse les paiements pour cause d’erreurs d’adresse. Johan Girard prévient que si le gouvernement ne parvient pas à joindre le destinataire, il cesse les remboursements tant que le contribuable « ne donne pas signe de vie ».

 

Le retour d’impôt

En ce qui concerne le retour d’impôt, Johan Girard propose de conseiller aux clients de rembourser leurs dettes qui ne sont pas déductibles d’impôts. « Le contribuable est mieux de garder ses dettes avec les intérêts déductibles d’impôt parce qu’ils vont pouvoir avoir un retour d’impôt dessus ».

Le retour d’impôt pourrait aussi être directement recotisé dans le REER des clients. Ainsi, ils profiteraient du marché au moment où ils ont cotisé ce qui pourrait avoir une bonne incidence sur leur portefeuille.

Elle rappelle que les particuliers ont jusqu’au 30 avril pour produire leur déclaration d’impôts et que les travailleurs autonomes ont jusqu’au 15 juin 2018. Selon elle, il est important de faire sa déclaration rapidement pour éviter le stress et ce même si les clients ne possèdent pas tous les papiers nécessaires avant le 30 avril.

« À ce moment-là, ils feront une correction sur leur déclaration de revenus. Mieux vaut produire à temps pour ne pas avoir la pénalité pour production tardive », affirme Johan Girard. « Surtout qu’on peut toujours retransmettre une déclaration qui a été corrigée. »