Trois hommes d'affaires à une table qui réfléchissent ou semblent anéantis après une récession.
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La gestion d’une crise a un lourd impact sur une entreprise et sur son personnel. Il est donc important d’être prêt à faire face à ce type de situations et de savoir les gérer. Toutefois, il n’est pas évident de se préparer à affronter ces événements qui sont par essence même inattendus. Pour cela, il faut savoir faire preuve de flexibilité et surtout d’écoute, selon Harvard Business Review.

Il n’est pas évident en tant qu’individu de voir tous les contours d’une crise, de comprendre sa mutabilité, d’envisager toutes les possibilités et de décider du meilleur plan d’action. D’autant plus que la plupart d’entre nous gravitent autour de personnes qui confirment généralement nos croyances. Nous sommes attirés par les individus et les idées qui rejoignent notre vision du monde, voire qui finissent par la façonner. Mais il est important de ne pas avoir d’idées préconçues pour se préparer à l’imprévisible. Surtout qu’une crise s’inscrit rarement dans le cadre de nos règles établies ou de nos structures existantes.

Un bon leader sait qu’il ne peut pas agir seul et va s’entourer d’une équipe. Toutefois, celle-ci doit lui fournir autant de perspectives différentes que possible sur la situation. La prise de recul est une compétence essentielle en gestion de crise. Plus vous avez d’yeux sur la situation, moins vous risquez de vous retrancher dans votre propre pensée ou de rester ancré dans une solution ou un plan, souligne Harvard Business Review.

La question est comment tirer parti de la perspective des autres dès maintenant, avant que la prochaine crise ne nous frappe? Pour cela, il est important de pouvoir répondre à trois questions.

  • Avez-vous actuellement accès à diverses voix et sources d’information?

Ces voix/sources d’informations peuvent aussi bien se trouver dans votre équipe qu’en dehors de votre compagnie. Le but est de vous assurer que vous avez une réelle visibilité de ce qui se passe sur le terrain comme dans votre conseil d’administration. Il faut déterminer les angles morts et si possible les supprimer.

  • Avez-vous l’habitude d’intégrer les idées ou les commentaires des autres membres de l’équipe dans votre prise de décision ?

Vous devez établir si vous êtes bel et bien réceptif aux idées des autres et aux différents avis qui vous sont offerts. Les dirigeants de crise efficaces sont ceux qui savent s’en remettre à l’expertise, où qu’elle se trouve dans l’organisation ou même à l’extérieur.

  • Quels systèmes ou processus devriez-vous mettre en place pour faire émerger et saisir les points de vue de plusieurs parties prenantes ?

Examinez la manière dont la communication est structurée dans votre organisation et voyez s’il existe des silos auxquels vous devez remédier. Comment s’assurer d’entendre tous les points de vue et pas seulement ceux de son équipe immédiate? Quels mécanismes pourraient être mis en place pour recueillir les bonnes idées d’une diversité de points de vue ?

Rappelez-vous bien que les crises sont inévitables, donc autant s’y préparer à l’avance. En répondant à ces trois questions, vous parviendrez très certainement à affronter la prochaine catastrophe et à relever les défis haut la main.