Une tirelire tentant de fuir le coronavirus.
fairywong / iStock

Pour un grand nombre de Canadiens, leur plus grosse crainte financière c’est de manquer d’argent à la retraite. Cette crainte ne va pas aller en s’améliorant avec la COVID-19 et la crise qui en a découlé, au contraire.

Il est pourtant aisé pour un conseiller d’atténuer ces craintes. Ces personnes ont besoin d’un plan financier qui leur montrera si oui ou non ils risquent de manquer d’argent et comment parer à cette situation.

Combien de temps leurs réserves vont-elles durer?

Commencez par la base. Ces personnes craignent de ne pas avoir assez d’argent pour leur avenir, calculer avec eux, jusqu’à quel âge ils pourraient tenir avec leurs réserves actuelles. Expliquez-leur les trois facteurs principaux à considérer, à savoir :

  1. Le taux de rendement de leurs investissements
  2. Leur budget quotidien
  3. Un effondrement éventuel des marchés

Le portefeuille devrait prendre en compte chacun de ces facteurs. Rappelez-leur qu’un portefeuille trop sécuritaire risque de générer un taux de rendement insuffisant pour leur fournir l’argent dont ils auront besoin pour leur retraite.

Vérifiez ensuite avec eux si leur budget est réaliste en fonction de leur salaire et s’il peut soutenir leur style de vie. Sinon, aidez-les à revoir leurs dépenses.

Finalement, assurez-vous que leur portefeuille corresponde au profil de risque souhaité et s’il est suffisamment diversifié pour résister à un éventuel effondrement des marchés.

La santé, c’est sacré

N’oubliez pas de considérer d’éventuels problèmes de santé lors de la conception de la planification financière. Ceux-ci peuvent surgir à l’improviste et il est important qu’ils ne remettent pas en cause les objectifs de vos clients.

Regardez avec eux quelles assurances seraient pertinentes en fonction de leur situation et de leur âge afin que cette protection soit en phase avec leurs objectifs et que ceux-ci demeurent toujours atteignables.

Il est également essentiel que vos clients songent à leur succession. Dans la conversation, demandez-leur d’exprimer leurs volontés et celles de leur famille. Assurez-vous que quelqu’un de leur entourage sache où se trouvent les documents juridiques ou financiers importants.

Le rebond récent s’avère par ailleurs une bonne occasion pour faire le point sur le profil de risque de vos client. Comment ceux-ci ont-ils réagit à la volatilité ? Peut-être faudrait-il revoir la répartition d’actifs? il demeure important de rappeler que le niveau de risque d’un portefeuille aura possiblement un impact sur les rendements à long terme.

Lorsque les marchés chutent de façon aussi drastique, c’est aussi un bon moment pour réfléchir aux implications fiscales et sur ce qu’il est possible de faire avec un portefeuille dont la valeur est plus faible.

« Comme je le disais à mes clients, pourquoi ne pas utiliser ce moment où de nombreux investissements sont en baisse pour faire votre retrait annuel du FERR et le placer dans votre CELI qui est entièrement libre d’impôt? Ou si la somme est investie dans un compte non-enregistré, elle est imposée à la moitié de votre taux d’imposition normal », illustre Aaron Hector, vice-président et consultant financier à Doherty & Bryant Financial Strategist à Calgary.