Une femme assise à un bureau devant un ordinateur. Elle écrit sur un bloc note.
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Même si l’on veut laisser 2020 derrière nous, il est possible de tirer certaines leçons de cette année uniques. Le site MoneySense retient ainsi quatre leçons financières que vous connaissez certainement, mais qu’il est bon de rappeler à vos clients.

Impossible de chronométrer les marchés

En 2020, les marchés ont connu les montagnes russes, jouant ainsi avec le cœur des investisseurs pétris d’angoisse.

En mars, alors que le monde faisait face à la première vague de la COVID-19, les marchés ont chuté d’environ 35 %. Une chute pareille a fait craindre à de nombreux investisseurs que les actions n’allaient plus jamais remonter. Pourtant entre le 23 mars et le 8 décembre, le S&P 500 et le S&P/TSX ont connu une hausse de respectivement 65 % et 56 %.

Toutefois, selon les chiffres de l’Institut des fonds d’investissement du Canada rapportés par le Financial Post, nombre d’investisseurs ont vendu leurs actions en mars, manquant ainsi le rebond spectaculaire. Les rachats nets de fonds communs de placement (FCP) en mars ont atteint les 14,1 milliards de dollars (G$).

De plus, une étude américaine rapporte que près du quart des investisseurs américains (24 %) ont décidé de liquider tous les actifs de leur portefeuille.

Ces investisseurs ont ainsi cristallisé des pertes et n’ont certainement pas profité pleinement de la hausse de marché qui a suivi cette chute spectaculaire passant à côté de bons rendements. En définitive, 2020 nous a prouvé que les marchés finissent toujours par monter.

2) Les bénéfices avant tout!

Il semble clair que le marché n’est pas l’économie et surtout, qu’il se moque de ce qu’il se passe dans le monde. Cette année, le monde a connu une pandémie qui a emporté avec elle près de 1,6 million de personnes. On a aussi assisté à des actes racistes qui ont nourri d’importants mouvements sociaux de dénonciation, sans compter des élections américaines pour le moins houleuses. Pourtant les marchés ont connu une excellente année.

2020 a également dissipé le mythe selon lequel le marché détesterait l’incertitude, car rien n’est moins sûr que le déroulement d’une pandémie mondiale et pourtant les actions, à la fin de l’année, se portent plutôt bien.

Finalement, il est clair que les investisseurs se soucient bien plus des bénéfices futurs que de l’actualité mondiale.

3) Ne pas oublier les FNB!

Les fonds négociés en Bourse (FNB) ont eu beaucoup de détracteurs depuis leur création. Nombre d’experts présageaient leur mort ou dénonçaient une bulle financière qui éclaterait au prochain grand effondrement du marché. 2020 leur a donné tort.

Non seulement les FNB ont tenu bon pour la plupart, mais en plus ils ont battu leurs records de créations nettes en l’espace de quelques mois. À la fin du mois d’octobre, leurs ventes nettes se montaient à 34,1 milliards de dollars (G$), contre 30 G$ pour l’ensemble de 2019, selon les chiffres de l’Association canadienne des fonds négociés en Bourse (ACFNB).

On peut expliquer ce succès grâce à la diversité de ces produits. Les FNB sont constitués d’un ensemble d’actions, d’obligations et d’autres titres, de sorte que tant que les actifs sous-jacents continueront à être négociés – et dans la plupart des cas ils l’ont été -, il en sera de même pour les FNB. Même dans les domaines où l’on rencontrait des problèmes de liquidités, les FNB ont continué à se négocier.

4) Le mot d’ordre : la diversification

Toutes les entreprises ont été frappées par la COVID-19, mais pas toute de la même façon. Certaines entreprises ont largement profité de la pandémie, on peut ainsi penser à Apple, Amazon ou Facebook. D’autres secteurs ont au contraire beaucoup souffert, comme l’hôtellerie ou l’aviation.

Avec l’arrivée du vaccin, plusieurs investisseurs ont décidé toutefois de se retirer des actions de croissance de haute volée pour se tourner vers d’autres secteurs. Depuis septembre, les secteurs de l’énergie et de la finance, qui étaient en baisse depuis le début de l’année, ont progressé de 15 % et 12 %, respectivement.

Cela prouve bien l’importance de la diversification. Ce n’est pas parce que le marché est à la hausse que tous les secteurs sont en croissance et vice versa. Si vous placez vos billes dans plusieurs paniers, vous devriez amortir certaines baisses et bien performer sur le long terme.

Bien que tirer d’une période particulièrement complexe, ces quatre leçons devraient être suivies, peu importe la situation. Cela permettra à vos clients de faire face plus sereinement à d’autres sursauts du marché.