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L’épuisement professionnel ou burn-out n’est pas une nouveauté, mais la pandémie mondiale n’a certainement pas amélioré la situation. L’incertitude engendrée par la COVID-19 s’est accompagnée de niveaux d’épuisement record, selon un article de LinkedIn. Si vous-même n’êtes pas à l’abri, vos employés non plus, il est donc important de reconnaître les signes avant-coureurs avant qu’il ne soit trop tard.

Si la plupart des gens sont conscients que le burn-out est un état d’épuisement émotionnel, physique ou mental, encore nombre d’entreprises peines à l’identifier chez leurs employés, souligne le Harvard Business Review.

Selon cette revue, les enquêtes annuelles servant à détecter l’épuisement professionnel ont de nombreuses limites. Déjà, elles n’évalueraient que les formes passives d’épuisement, ignorant les formes plus actives. De plus, elles ne donnent qu’un aperçu dans le temps et ne sont souvent pas réalisées quand les employés sont réellement confrontés à un haut niveau d’épuisement. Sans compter que les employés qui se sentent dépassés ne prennent souvent même pas la peine de remplir ces sondages.

Le Harvard Business Review détaille donc les signes auxquels il faut être attentif.

Des indicateurs importants

Il est bon de savoir qu’il existe plusieurs formes de burn-out qui se déclinent de différentes façons. Il y a d’abord le burn-out passif interne ou externe.

Le burn-out passif

Les expressions internes du burn-out passif sont particulièrement complexes à repérer. Les employés qui en souffrent ont souvent un sentiment de lassitude, d’inadéquation et de tristesse. Cela peut finir par nuire à leur productivité, car ces sentiments peuvent se transformer à la longue en désespoir et en anxiété transformant ainsi chaque petit problème en véritable montagne.

Ces employés vont finir par se désengager, car ils se demanderont pourquoi continuer si c’est pour échouer à nouveau. Ce découragement peut se manifester sous forme de morosité et d’acceptation de la douleur. Il faut donc être attentif aux phrases telles que : « c’est comme ça » ou « pourquoi se donner la peine ».

Les formes externes sont plus facilement décelables. Les employés abaissent leurs normes de performance habituelles, assouplissent les règles ou manquent des délais en raison de l’apathie liée au burn-out.

À la longue, ces employés pourraient vouloir éviter toute forme d’interactions avec leurs collègues et laisser passer des problèmes qu’ils auraient normalement abordés.

Le burn-out actif

Les comportements du burn-out actif sont plus facilement reconnaissables que ceux du burn-out passif.

Les formes internes de l’épuisement comprennent des comportements érosifs. Les personnes atteintes pourraient adopter des habitudes alimentaires malsaines, consommer de l’alcool ou négliger leurs activités sportives ou de loisir. Cela peut être difficile à remarquer sur le lieu de travail, mais souvent ces personnes pourraient avoir des déficiences mentales et physiques et manquer des jours de travail.

Avant d’en arriver là, ces employés feront preuve de davantage d’impatience et de mécontentement. Des comportements à surveiller, surtout si habituellement ces personnes sont calmes et patientes.

À la longue, ces personnes pourraient faire preuve d’incivilité et avoir des accès de colère ou de pleurs fréquents et spontanés. Ces expressions peuvent être particulièrement nuisibles pour le moral du reste de l’équipe, donc il est important de reconnaître l’épuisement avant qu’elles ne surviennent.

Gérer l’épuisement professionnel

Il est plus simple d’éviter le burn-out que de s’en remettre. Mais avant d’intervenir, vérifiez bien que vous-même allez bien, sinon vous ne pourrez pas aider les autres. Le but est de bien connaître vos employés afin de pouvoir savoir quand ils changent de comportement.

N’hésitez pas à leur poser régulièrement des questions pour savoir ce qui les stresse le plus au travail et comment réduire cette pression.

Apprenez également à vos employés à prendre du recul, recadrer les problèmes, et quelles sont les demandes qu’ils peuvent refuser de traiter ou reporter.

Posez-vous également la question de votre côté. Quelles tâches sont réellement urgentes? Vos délais sont-ils réalistes? Pourriez-vous soulager davantage votre équipe ?

Les solutions aux burn-out ne sont pas universelles. Elles dépendent des employés. Faites donc preuve de créativité. Et si vous ne pouvez rien faire, faites simplement preuve d’empathie et d’écoute.