Une femme devant un ordinateur qui fait une vidéoconférence avec un homme d'affaires.
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En raison de la pandémie et du confinement qui s’en est suivi, le télétravail est devenu la nouvelle norme. Et nombre d’entreprises songent à offrir des semaines partagées entre télétravail et travail depuis le bureau pour l’après COVID-19, mais est-ce réellement une bonne idée?

Les avis concernant le télétravail sont partagés. Certes, celui-ci offre de nombreux avantages. Il permet d’éviter les déplacements, d’être plus rapidement auprès de sa famille et d’éviter un management trop envahissant. Mais supprimer la vie de bureau, cela signifie également priver les individus d’une grande partie de leur vie sociale, note le Harvard Business Review France dans un article récent.

Il est donc difficile de déterminer si le télétravail est une bonne ou mauvaise chose, sans faire du cas par cas. Toutefois, du côté des entreprises, le télétravail représente des avantages considérables. En imposant un certain nombre de jours à travailler depuis le domicile, les entreprises peuvent organiser une plus grande rotation de leur personnel sur site ce qui leur permet de diminuer les mètres carrés à gérer et financer.

Mais est-ce toutefois une bonne chose pour la marque? Pour répondre à cette question, le Harvard business review France a interrogé près de 200 étudiants d’universités ou de hautes écoles.

Un plus, mais pas une nécessité

Interrogés sur leur intérêt à pouvoir travailler de leur domicile de manière quotidienne, après avoir acquis la culture de l’entreprise et les processus organisationnels, les étudiants envisageaient cela comme un plus, mais pas un élément déterminant.

Le salaire, les possibilités de primes, les perspectives d’évolution, la variété des tâches à accomplir et l’autonomie au sein de l’organisation étaient considérés comme des facteurs nettement plus importants pour les étudiants que le fait de pouvoir travailler à distance.

Quant au nombre de jours de télétravail, la majorité ont estimé que deux étaient suffisants. Ainsi 38 % votaient pour cela, et 33 % votaient pour un jour par semaine. Seuls 11 % estimaient que trois jours par semaine serait idéal, soit un moins haut pourcentage que ceux qui désiraient n’avoir aucun jour de télétravail (15 %).

Finalement, près de la moitié des sondés (47,6 %) estiment que ce n’est pas important que l’employeur n’offre pas la possibilité de travailler à distance. Un peu plus du tiers (35, 8 %) estiment que cette absence de télétravail pourrait être compensée par d’autres avantages tels que la flexibilité des horaires.

Vie sociale et flexibilité

La vie sociale et la flexibilité, voilà les deux points déterminants pour la majorité des sondés.

Ainsi, les personnes interrogées ont affirmé que si elles pouvaient bénéficier de journées de télétravail, elles souhaiteraient que celles-ci offrent un maximum de souplesse. Près de 30 % estiment qu’elles devraient être déterminées un mois à l’avance avec l’employeur, mais 54 % affirment que ces journées devraient être à la carte. Elles pourraient ainsi combler les besoins personnels du salarié et les impératifs de présence de l’organisation.

Quant aux désavantages du télétravail, la plupart des étudiants (61 %) mentionnent le risque de moins côtoyer leurs collègues et de moins participer aux rencontres informelles (58 %). Cela prime sur le manque de confort à travailler de la maison.

En conclusion, si le télétravail offre bien des avantages, il n’est pas forcément un point déterminant lors de l’embauche. Il est bon également de noter que les jeunes générations aiment le contact physique, alors que l’on ne cesse de dire que ces dernières aiment davantage le virtuel.

Si cela est vrai pour leur travail, c’est certainement également vrai pour leurs rencontres avec leur conseiller. Finalement, le contact physique est loin d’être une relique du passé.