Honoraires: il faudra soutenir la relève, selon les conseillers
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Voici les commentaires recueillis par nos sondeurs à la question: « Selon vous, quelle mesure l’industrie devrait-elle mettre en place afin de faciliter la relève en services financiers?»

Salaire mixtes:

Le salaire de base n’est pas une solution, car les performances baissent de façon incroyable. Éventuellement, quand on a de l’expérience [ça peut fonctionner], mais quand on commence il faut faire de la prospection et il y a moins de motivation à en faire si on peut compter sur un revenu de base.

Je ne sais pas ce qu’il faut faire, les jeunes veulent tous avoir un gros salaire en commençant.

C’est facile, il faut proposer une partie de salaire de base et une partie de commissions. Pour les conseillers indépendants, le salaire de base permettra de les rassurer s’ils ne vendent pas durant leurs premiers mois. Les commissions encouragent le conseiller à chercher des clients, car, dans notre métier, si on ne fait pas de vente active les gens ne viendront pas à nous.

Si les jeunes sont payés à honoraires et non à commissions, je ne sais pas comment ils vont faire. Je garderais les commissions puisque, de toute façon, ça ne change rien pour le client.

Je ne pense pas que le fait de couper les commissions pour aller vers les honoraires facilitera la vie à la relève. Il faudrait plutôt établir un autre système de rémunération pour eux puisque c’est difficile de monter une clientèle. Sans ça, la relève va probablement s’orienter vers les institutions financières qui offrent des salaires.

Il faut être brave pour partir de zéro dans cette industrie lorsque tu as un loyer à payer. Pour moi, c’est une deuxième carrière, j’ai beaucoup de respect pour les conseillers qui font un travail honnête. Il faudrait peut-être offrir un salaire de base, ou encore commencer comme adjoint et, petit à petit, développer sa propre clientèle.

Je trouve que le modèle à honoraires est hypocrite. Il vient surtout des banques et on présente mal l’information sur ce mode de rémunération.

Quand j’ai commencé, on n’avait pas de salaire de base et on vivait avec nos commissions! Durant ma première année, j’ai fait seulement 12 000 $, mais j’ai été déterminé et j’ai continué. Aujourd’hui, les jeunes ne veulent pas passer à travers tout ça.

Souvent les jeunes passent par des banques et ensuite vont vers des cabinets, non seulement à cause du salaire, mais aussi parce qu’ils connaissent mal la profession.

Autres commentaires:

Nous sommes en région et la problématique est différente ici. Les gens font confiance à ce qu’ils connaissent. Se bâtir une clientèle est donc plus facile si on a déjà un réseau.

Il faut une entrée plus stricte dans la profession. Les gens doivent déjà avoir des compétences acquises grâce à de la formation, des stages, du suivi déontologique, etc. Les méthodes de travail doivent être standardisées et que ça soit axé non seulement sur la vente.

Ça doit commencer au secondaire avec des cours d’économie.

Il faut faciliter le transfert en bloc, simplifier la conformité et la paperasse.

Les règlements comme MRCC 2 tuent la relève et risquent même d’achever l’industrie.

Le marché est trop concurrentiel, ça demande une forte personnalité. Il faut aussi avoir des connaissances en fiscalité et en administration. Les jeunes n’ont pas ça.

Le réseau recrute n’importe qui avec des qualifications et plusieurs restent en poste à peine quelques mois, ce qui nuit à l’image de l’industrie.

Suivez, dans notre numéro de juin, la suite de notre Top 12 des cabinets multidisciplinaires. D’ici là, vous pouvez consulter l’édition de l’année dernière.