Prioriser pour mieux régner
Shutterstock

« Je réussis à en rejoindre beaucoup de jours, sur l’heure du midi ou même le samedi matin », assure cependant Maud Salomon, conseillère en sécurité financière et représentante de courtier en épargne collective rattachée à MICA Capital. Car la maman d’une fille de « presque » quatre ans et d’un garçon de deux ans a fait le choix d’être toujours disponible « pour la routine du dodo ». Elle ne prend donc aucun rendez-vous entre 18 h 30 et 20 h et éteint son cellulaire. « Sinon, il est ouvert même le dimanche matin! »

Le scénario est inversé chez Patrick Ducharme, vice-président de De Champlain Groupe financier et papa de quatre enfants de 4 à 9 ans. « La semaine, je pars tôt de la maison et quand je rentre, les enfants sont souvent couchés, explique-t-il. Sauf le vendredi, quand c’est moi qui vais les chercher à l’école. Et les fins de semaine sont sacrées; je ne travaille jamais. »

Le conseiller en sécurité financière inscrit auprès de De Champlain Services financiers et représentant en épargne collective inscrit auprès d’Investia Services financiers prend également au moins 12 semaines de vacances par an pour « consacrer du temps de qualité » à sa famille.

L’importance de la coupure

Patrick Ducharme se déplace au bureau de son entreprise montréalaise, alors que de Maud Salomon travaille de sa maison de Granby. Si elle trouve la situation « pratique » d’un point de vue familial, cette dernière se cherche actuellement un bureau partagé hors de sa résidence.

À l’inverse, la paternité a conforté Patrick Ducharme dans le choix qu’il a fait avec son associé : faire venir les clients à son bureau plutôt que de se déplacer chez eux. « C’est beaucoup plus efficace, car je ne perds pas de temps en déplacement et j’ai tous les documents à portée de main », fait-il valoir.

En plus de faciliter la séparation entre travail et vie de famille, ce mode de fonctionnement permet au professionnel de ne pas créer « d’attente de rapidité » chez les clients. « Ils n’ont pas mon numéro de cellulaire, que j’éteins de toute façon en arrivant à la maison. J’ai une boîte vocale, une boîte courriel et je ne reçois pas mes messages sur mon téléphone, énumère-t-il. Les clients savent qu’ils auront une réponse dans les 24 heures, mais pas dans l’heure! »

La coupure n’est pas aussi facile pour Maud Salomon. Les nouvelles technologies – Skype, courriels sécurisés, texto, etc. – l’aident beaucoup dans son travail.

« Évidemment, il faut faire attention de ne pas se faire envahir, ajoute-t-elle. Je dois apprendre à éteindre mon téléphone ou mon ordinateur, et c’est difficile, car avant d’avoir des enfants, j’aimais répondre le plus vite possible pour avoir l’air efficace et faire plaisir à ma clientèle. »

Leurs méthodes de conciliation travail-famille ont beau être totalement différentes, les deux s’entendent sur le fond : l’important est de bien s’organiser.