Un tatoueur qui tattoo un bras.
mikhailkayl / 123rf

Car, ajoute le président d’Humania, c’est en étant présent auprès de communautés virtuelles que les conseillers pourront désormais tirer leur épingle du jeu. « Il faut aller là où se trouvent les gens. Hier, on cognait aux portes des maisons. Aujourd’hui, on développe et on élargit nos clientèles à travers les médias sociaux », martèle Stéphane Rochon.

Âgé de 25 ans, Olivier Truchon a débuté sa carrière en 2015 en faisant du porte-à-porte dans des entreprises commerciales à titre de représentant des ventes pour Combined Assurances. En 2019, il est devenu l’expert en assurance de personnes des tatoueurs du Québec.

« À mes débuts, je cognais aux portes des établissements commerciaux comme les salons de coiffure afin de proposer les produits d’assurance complémentaire de Combined. Ce n’était pas facile ! J’étais timide et un peu anxieux. Je m’étais dit que si je persévérais, j’allais finir par devenir bon », dit Olivier Truchon.

Le jeune conseiller en sécurité financière constate alors que des groupes professionnels comme les tatoueurs avaient de la difficulté à souscrire à des produits de protection du revenu comme l’assurance salaire et l’assurance invalidité. « Ils ont toutes les misères du monde à trouver des assureurs à cause de questions de santé, de prévisibilité des revenus, etc., etc. Ce sont des marchés négligés, parfois même non assurables ! », dit-il.

Olivier Truchon en vient rapidement à vouloir répondre à ces besoins. Au bout de quelques mois, il quitte Combined où dit-il « les clients n’appartiennent pas au conseiller », afin de se joindre au cabinet Services Financiers Baie-Comeau. « Son propriétaire Samuel Tremblay m’a donné l’espace pour développer mes talents », dit-il.

De fil en aiguille, Olivier Truchon en vient à tester et à adopter Facebook comme porte d’entrée vers sa nouvelle clientèle cible.

« Sur Facebook, il faut faire beaucoup de publicités afin de se faire connaître en tant que conseiller en sécurité financière. Toutefois, ces publicités ont une très grande précision et rejoignent des clientèles très pointues », dit-il.

Et comme Facebook regroupe des communautés, il est possible de les identifier et de s’y intégrer. « Mais il ne faut pas approcher les gens brusquement. Il faut se laisser du temps », témoigne Olivier Truchon.

Parallèlement à ses efforts sur Facebook, Olivier Truchon a développé un site web qui présente son offre de services.

Son site Assurancepourtatoueur.com est une page vitrine mettant en relief des produits d’assurance destinés aux tatoueurs. On y trouve aussi des témoignages de clients satisfaits, les coordonnées d’Olivier Truchon ainsi qu’un formulaire web pour le rejoindre.

Une fois le contact établi, les choses se font généralement à distance.

« Jusqu’à ce jour, j’ai rencontré en personne moins d’un client tatoueur sur dix. Tout se fait par téléphone, courriel, vidéo-conférence, incluant la signature électronique. Il y a deux ans, procéder de cette façon était étrange. Aujourd’hui, de plus en plus de conseillers travaillent de cette façon », dit-il.

Le modèle d’affaire d’Olivier Truchon laisse place à beaucoup d’expansion.

Il a ainsi commencé à développer le marché des coiffeuses et barbiers. « Entre eux et les tatoueurs, il peut y avoir une proximité physique. Ils partagent parfois les mêmes locaux. De plus, les coiffeuses et barbiers ont aussi beaucoup de difficultés à s’assurer », explique Olivier Truchon.

Avec le développement des liens de confiance et armé de son titre de représentant de courtier en épargne collective décroché en avril 2018, Olivier Truchon pourra éventuellement leur proposer d’autres produits qu’en assurance de personnes.