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Yves Le Bihan, président de l’Institut français du leadership positif, soutient que de faire un examen personnel de ses propres biais cognitifs permet à un leader d’être meilleur, dans un article du HBR France.

Il présente les trois plus fréquents, tel qu’identifié par le neurologue français Philippe Damier, et surtout comment mettre à distance ses biais.

Le biais d’excès de confiance en soi consiste en une surévaluation de ses capacités personnelles et une sous-estimation de celles de ses concurrents.

Dans la prise de décision, le conseiller qui possède ce biais cognitif est limité dans ses aptitudes à accepter les rétroactions négatives et «l’évaluation de ses actions, pourtant essentielle quand il s’agit de réinventer son modèle économique ou de s’ouvrir au monde des start-up», écrit-il.

De son côté, le biais de stéréotype est celui d’un leader qui préfère s’entourer de personne semblable à lui, pour être en confiance. Ces personnes se méfient également des gens qui pensent différemment, soutient Yves Le Bihan.

Le dernier biais cognitif le plus fréquent qu’identifie le neurologue Philippe Damier est celui de dissonance.

Il consiste lorsqu’un conflit interne se produit entre les croyances et la réalité d’une personne. Confronté à une situation de ce type, le conseiller peut être tenté de distordre sa perception «pour obtenir une interprétation des faits conformes à ses croyances», indique Yves Le Bihan.

L’auteur suggère trois conseils pour mettre ses biais à distance. Tout d’abord, il est important pour le conseiller de se laisser des temps pour se régénérer.

Concrètement, ça signifie soit de s’isoler pendant une période de temps ou de prévoir dans son agenda des moments de réflexion personnelle.

Ensuite, le contrôle de l’information reçue et lue doit être diversifié et provenir de plusieurs cercles de personne. Yves Le Bihan propose aussi de prendre des notes écrites ou de s’y référer et encourager la pensée divergente et les évaluations collectives «pour éviter ces biais émotionnels et de disponibilité».

En étant présent activement et en s’y entraînant chaque semaine, le conseiller deviendra un meilleur leader, d’après l’auteur. Cela permet de gagner en qualité d’attention et de mieux accepter les changements.