Un homme d'affaires qui contemplent un mur avec des flèches dessinées dessus.
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Avant de penser à l’optimisation fiscale, il faut examiner plusieurs facteurs pour la sélection d’un placement. Cela étant fait, l’optimisation fiscale des différents instruments de placement peut alors être prise en compte. Dans son blogue, Alain E. Roch, président et chef de la direction de la firme Blue Bridge, a déterminé trois paramètres essentiels à considérer pour sélectionner un placement avant de se pencher sur les aspects fiscaux.

La politique de placement

En premier lieu, il est essentiel d’analyser les objectifs de rendement du client, déterminer sa tolérance au risque et évaluer sa situation financière. En bref, il faut élaborer une politique de placement.

Cette politique est le « fondement de toute gestion de portefeuille », affirme-t-il. Elle permet aux conseillers de mieux gérer les émotions de leurs clients qui pourraient les amener à des révisions fréquentes, et souvent coûteuses, de leur portefeuille.

L’Analyse du contexte économique

Une fois la philosophie de placement définie, une analyse macroéconomique s’impose. Cela permet d’établir si l’on peut encore s’attendre à une croissance économique ou si l’on s’approche d’une récession, auquel cas il faut donc se montrer un peu plus prudent et veiller à ce qu’une plus grande partie du portefeuille soit liquide afin que le client ne retire pas de l’argent à un moment inopportun. Une analyse permet également de déterminer les régions du monde qui présentent le plus d’intérêt et où sera la valeur du marché obligataire, par exemple.

Selon Alain E. Roch, les perspectives de rendement à long terme pour un portefeuille équilibré seront limitées par un certain nombre de facteurs d’ordre cyclique ces prochains temps. Ainsi, les investisseurs vont devoir prendre davantage de risque pour aller chercher du rendement.

Les stratégies alternatives pourraient offrir une belle opportunité de diversification. Lui-même s’intéresse également aux marchés privés qui ont surclassé les actifs cotés cette dernière décennie. Finalement, selon lui, s’exposer aux actifs réels permettrait aussi de dégager de bons rendements tout en se protégeant de l’inflation.

L’allocation d’actifs

Après l’analyse, c’est le moment d’agir et d’entamer le processus d’investissement en commençant par l’allocation d’actifs, où l’on divise le montant des fonds à investir entre les différentes catégories d’actifs. Cette allocation dépend évidemment de l’analyse macroéconomique faite précédemment, qui aura permis d’isoler les entreprises et secteurs les plus intéressants et qui conviennent le mieux à la situation du client.

Le choix d’un placement dépend donc avant tout de sa capacité à générer du rendement. En passant par les trois étapes que propose le président et chef de la direction de la firme Blue Bridge, on s’assure que le rendement du portefeuille correspond aux besoins du client sans l’exposer à trop de risque. Seulement ensuite, l’optimisation fiscale peut être prise en compte.

« Trop souvent n’importe quel titre est investi dans n’importe quel plan sans réflexion préalable », déplore Alain E. Roch dans son blogue. D’après lui, il vaut mieux consacrer la portion la plus conservatrice et la plus imposée du portefeuille aux régimes d’épargne-retraite, et garder la portion la plus audacieuse pour les comptes taxables.