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Peuvent-ils maintenir une forte participation canadienne tout en évitant les incidences que cette situation pourrait entrainer sur leurs placements ?

L’économie canadienne est peu diversifiée et le secteur financier, le secteur énergétique et le secteur des matériaux dominent, rappelle Sophie Palmer, présidente de l’Association CFA Montréal.

Elle ajoute que le risque est payant à long terme pour l’investisseur qui diversifie intelligemment son portefeuille, demeure cohérent et réagit de manière adéquate lors des périodes de forte volatilité et de corrections importantes sur les marchés.

C’est pourquoi, selon Sophie Palmer, « il est important d’avoir un portefeuille adéquatement diversifié, d’élaborer un plan d’investissement à long terme et de payer des frais raisonnables ».

Une étude de Vanguard publiée en 2015 attribue d’ailleurs en partie à la concentration des titres et des secteurs, le fait qu’un « portefeuille entièrement composé d’actions canadiennes a, par le passé, été plus volatil qu’un portefeuille qui diversifie ses placements parmi les actions internationales ».

Selon cette étude, « les portefeuilles entièrement composés des actions d’un seul pays peuvent dégager des rendements trop faibles pour le niveau de risque assumé. »

Vanguard ajoute que, bien que des facteurs concrets tels que les impôts et les coûts de transaction influencent la décision d’investir à l’étranger, les investisseurs canadiens, dont les portefeuilles d’actions étaient composés à 60 % d’actions canadiennes, « ont couru des risques qu’ils auraient pu éviter en diversifiant leurs placements ».

La diversification comme mot d’ordre

Demeurer diversifié et ne pas surpondérer involontairement est d’ailleurs l’un des réflexes à développer au moment d’aborder le marché canadien, estime Philippe Pratte, président, chef des investissements et gestionnaire de portefeuilles, chez Pratte Gestion de portefeuilles.

Selon lui, un portefeuille diversifié devrait être composé d’actions individuelles, de FNB d’actions, d’obligations et de FNB obligataires selon les proportions suivantes : 60% actions (40% actions individuelles et 20% FNB actions), 35% revenu fixe (10% obligations et actions privilégiées et 25 % FNB de revenu fixe de diverses durations), de même que 5% comptant (marché monétaire).

Philippe Pratte souligne que les secteurs de l’énergie et des matériaux se trouvent actuellement dans un moment de pause. Pour cette raison, ils pourraient représenter un point d’achat intéressant. Quant au secteur financier, il enregistre une progression soutenue par des résultats positifs récemment divulgués par plusieurs banques canadiennes.

Au nombre des autres secteurs à surveiller, Philippe Pratte évoque le secteur de la santé « qui s’améliore et participe au rebond de Valeant (VRX) », de même que les secteurs des télécommunications et industriels. « Ils demeurent stables et je les considère même comme une partie non volatile d’un portefeuille étant donné que ces secteurs sont souvent composés d’actions à faible bêta, payant du dividende ».