Bitcoin, monnaie des criminels
Le bitcoin est une monnaie virtuelle qui échappe au contrôle des banques centrales. C’est aussi la monnaie d’échange du trafic de la drogue et d’à peu près tous les produits et services illégaux qui ne peuvent pas être vendus sur les Kijiji et eBay de ce monde. On peut trouver ces produits et services illicites grâce au fureteur Tor (http://tinyurl.com/3esme2n), le Google de l’Internet de l’ombre (Darknet en anglais). Lancé en 2002, Tor protège efficacement l’anonymat de ses utilisateurs, ce qui en fait un favori des journalistes d’enquête, des militants politiques (comme en Syrie), des dénonciateurs publics tels qu’Edward Snowden… et des criminels. Selon une enquête universitaire, environ le tiers des produits et services repérables grâce au fureteur Tor sont carrément illégaux. Les drogues et les médicaments (amphétamines, Viagra, etc.) arrivent en tête, suivis des services financiers criminels (blanchiment d’argent, cartes de crédit volées, fausse monnaie). Les sites de pornographie «extrême» et les sites de vente d’armes complètent cet inquiétant tableau d’un monde où l’on trouve littéralement de tout, y compris la location de services de tueurs à gages. La plupart des transactions effectuées sur Tor se règlent en bitcoins, observent les chercheurs (http://tinyurl.com/j5adthu).
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 février 2017 1 février 2017
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