« Nous recevons avec beaucoup de surprise et d’étonnement cet article. Le journaliste semble oublier complètement que le document souligne également la qualité des processus déjà en place à l’AMF en matière d’enquête. Le rapport ajoute même que nos pratiques se comparent avantageusement à celles d’autres organisations au Québec ou ailleurs », commente Sylvain Théberge, directeur des relations médias et affaires publiques de l’AMF en entrevue avec Finance et Investissement. Il n’a toutefois pas voulu nous fournir le document en question.

L’article paru mardi matin dans le Journal de Montréal rapporte notamment que l’AMF « est ralentie par son désordre informatique », qu’elle aurait une chaîne de possession de la preuve défaillante, qu’elle utilisait au moment du rapport une technologie désuète et inefficace et que certaines informations sont « mal protégées ».

Pas d’inquiétude pour les espions

« Nous n’avons aucun désordre dans nos dossiers et le rapport ne va aucunement dans ce sens-là. Les mots utilisés sont extirpés de leur contexte et souvent interprétés », considère Sylvain Théberge.

En ce qui concerne le fait qu’un « pixel-espion » ou un mouchard pourrait avoir accès au contenu confidentiel de l’AMF, le porte-parole répond que le régulateur n’a pas d’inquiétude à ce sujet pour le moment. « Il n’y a aucune raison de sonner l’alarme », dit-il.

Lire le compte-rendu de l’article

« Pour nous cet article ne correspond en rien au ton objectif et collaborateur du rapport et mise sur une interprétation uniquement négative et exagérée de son contenu », souligne Sylvain Théberge.

Il déplore que l’article ne comprendrait presqu’aucune citation du rapport, mais plutôt « des interprétations du journaliste ».

En ce qui a trait aux recommandations contenues dans le rapport, il indique qu’elles avaient pour but de donner des suggestions au régulateur pour faire des gains d’efficacité.

« L’élargissement des mandats de l’AMF et les volumes d’information toujours plus importants à traiter nécessitent de nouvelles façons de faire et de nouveaux investissements technologiques. Nous avons eu des nouveaux mandats comme la Loi sur les entreprises de services monétaires, la Loi sur les contrats publics, etc. », note Sylvain Théberge.