Commissions intégrées : les ACVM ne peuvent se défiler, selon l'APCSF
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C’est ce que révèle une analyse des mémoires faite par l’Association professionnelle des conseillers en services financiers (APCSF). Selon cette analyse, sur les 141 mémoires déposés, 91 mémoires se positionnent contre l’abolition des commissions intégrées.
 
En excluant les mémoires qui sont plutôt neutres, on découvre que 70 % des mémoires déposés sont en faveur du maintien des commissions intégrées. Sans surprise, ce sont les sous-groupes de mémoires écrits par des représentants, par des sociétés indépendantes et par des institutions financières intégrées qui affichent cette position.
 
De leur côté, les mémoires conçus par les groupes de défense des intérêts des investisseurs sont majoritairement en faveur de l’abolition des commissions intégrées, dans une proportion de 71% si l’on exclut ceux qui sont neutres sur la question.
 
Les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) ne peuvent faire fi de ces constats et doivent éviter à tout prix d’abolir les commissions intégrées, estime Flavio Vani, président de l’APCSF.
 
« Les commissions intégrées ont contribué à bâtir une industrie, à bâtir l’épargne de plusieurs investisseurs et à bâtir énormément d’information et de connaissance de la part des investisseurs », déclare-t-il. S’il n’y avait pas eu de commissions intégrées, on n’aurait pas 1300 G$ d’actif en fonds communs.
 
Selon lui, l’abolition des commissions intégrées pourrait réduire l’accès au conseil pour le petit épargnant, notamment parce que ceux-ci ne voudraient pas payer directement leur conseiller. Ils perdraient ainsi l’accès au conseil professionnel, alors que celui-ci est si utile à leur santé financière, estime-t-il.
 
« On a fait un travail d’éducation et de formation auprès des clients et les régulateurs ne s’en rendent pas compte, dit Flavio Vani. Rappelons-le : les fonds communs ont été créés pour les petits épargnants, pas pour les millionnaires. »