«Bien que notre dollar soit faible et qu’il le restera probablement pendant un certain temps, nous ne pouvons supposer que sa chute se poursuivra au même rythme, et les choix d’investissements ne peuvent reposer sur cette hypothèse», estime Eugenio Di Nardo.

Selon lui, les investisseurs canadiens qui ont acheté des fonds communs de placement (FCP) mondiaux ou des fonds négociés en Bourse (FNB) mondiaux, non couverts en dollars canadiens, devraient discuter de cette hypothèse avec leurs conseillers.

De fait, il attribue une bonne part de la performance positive enregistrée par ces fonds «aux gains de change réalisés en raison de la chute du dollar canadien par rapport au dollar américain, et non en raison de la performance du gestionnaire du FCP ou du FNB».

Dans ce contexte, Eugenio Di Nardo recommande des fonds diversifiés et équilibrés afin de faire face à la période actuelle de volatilité.

1. Fonds équilibré mondial Manuvie (série Conseil)

Créé en août 2013, ce fonds vise à procurer un revenu et à dégager une plus-value du capital. Il investit dans un portefeuille diversifié composé d’actions et de titres à revenu fixe. Le fonds assure sa diversification par une présence dans toutes les grandes catégories d’actif et utilise une méthode de placement axée sur la valeur fondamentale.

Le gestionnaire de portefeuille est Gestion d’actifs Manuvie, et le sous-conseiller, Mawer Investment Management. Greg Peterson, de Mawer, est le gestionnaire principal.

«L’expertise de Mawer est axée sur la protection contre les risques de baisses et leur processus d’investissement a fait ses preuves», souligne Eugenio Di Nardo.

«La portion d’actions n’a aucune contrainte, ce qui permet au gestionnaire de rechercher les meilleures occasions partout dans le monde», ajoute-t-il.

La portion des titres à revenu fixe fait, quant à elle, une large part au Fonds tactique de titres de créance mondiaux Manuvie et au Fonds d’obligations canadiennes Manuvie.

«La portion à revenu fixe est tactique. Elle performe bien, peu importe le cycle économique», estime Eugenio Di Nardo.

Aon PLC, Wells Fargo & Co, et BlackRock figurent parmi les principaux placements en actions au 31 juillet 2015. À cette date, le fonds est composé principalement d’actions étrangères (32,4 %), d’actions américaines (22,5 %) et de titres à revenu fixe canadien (15,6 %).

Son rendement, sur un an, est de 13,1 % (au 31 août 2015), et de 12,9 % depuis sa création. L’actif géré était alors de 328,4 M$. Le ratio des frais de gestion (RFG) s’établit à 2,41 %.

2. Catégorie de société de répartition de l’actif Cambridge (Carégorie A)

Ce fonds, créé en décembre 2007, vise à obtenir un rendement global élevé.

L’équipe de gestion, composée entre autres de Brandon Snow et Robert Swanson, de Cambridge Gestion mondiale d’actifs, investit dans une combinaison d’actions et de titres à revenu fixe de sociétés canadiennes.

Eugenio Di Nardo apprécie particulièrement le fait que les gestionnaires mettent l’accent sur la recherche d’un rendement absolu tout en considérant la gestion du risque lié à la volatilité.

«Le fonds privilégie une gestion proactive de la liquidité, actuellement à 34 %, et de la devise, et fait preuve de flexibilité géographique dans ses choix d’investissement», ajoute-t-il.

Le fonds est composé d’espèces et équivalents (38,6 %), d’actions américaines (24,6 %), et d’actions canadiennes (18,5 %) au 31 août 2015. À cette date, les principales régions en portefeuille sont l’Amérique du Nord (94,9 %) et l’Amérique latine (3,1 %).

Au 31 août 2015, Fonds obligations Cambridge catégorie C, George Weston, Tourmaline Oil Corp, et Brookfield Infrastructure Partners figurent au nombre des principaux titres en portefeuille.

Son actif sous gestion est de 2,8 G$ au 24 septembre 2015. Son rendement annualisé, sur 5 ans, est de 9,9 % (au 31 août 2015), de 11,5 % sur 3 ans, de 4,6 % sur 1 an, et de 6,0 % depuis sa création. Son RFG est de 2,45 %.

3. BMO FINB Infrastructures Mondiales (ZGI)

Pour Eugenio Di Nardo, ce FNB permet d’investir de façon simple dans les actions du secteur mondial des infrastructures. «Il s’agit sans doute du FNB investissant dans ce secteur dont le coût est le plus faible au Canada», avance-t-il.

Créé en janvier 2010, le FNB cherche à reproduire, depuis le 21 septembre 2012, le rendement de l’indice Dow Jones Brookfield Global Infrastructure North American Listed, déduction faite des frais.

Pour y parvenir, il investit dans les titres qui constituent l’indice dans une proportion égale à celui-ci. Auparavant, le fonds reproduisait l’indice Dow Jones Brookfield Global Infrastructure Index.

Au 24 septembre 2015, le fonds est composé de 49 titres, incluant National Grid plc ADR, Kinder Morgan Inc, American Tower REIT, et Enbridge Inc. parmi ses principaux titres.

«Les entreprises qui font partie du portefeuille tirent au moins 70 % de leur flux de trésorerie du secteur des infrastructures. Ce faisant, elles jouissent d’une meilleure protection contre l’inflation que d’autres types d’entreprises», selon Eugenio Di Nardo.

«Comme le volume quotidien de négociation des titres sous-jacents du ZGI est élevé, la liquidité réelle de ce FNB est grande», ajoute-t-il.

L’actif net du fonds est de 237,7 M$ au 24 septembre 2015. Le portefeuille est principalement réparti géographiquement entre les États-Unis (69,4 %) et le Canada (17,9 %) au 24 septembre 2015. À cette date, les services aux collectivités (44,5 %), l’énergie (39 %) et la finance (12,3 %) sont les principaux secteurs du fonds.

Sur cinq ans, son rendement annualisé est de 19,09 % (au 31 août 2015), de 19,40 % sur trois ans, de 6,07 % sur un an, et de 17,59 % depuis sa création.

Son RFG est de 0,62 %, et son bêta, basé sur une période mobile de deux années de rendement, de 0,81.