Raymond James se donne les moyens de conquérir le Québec
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« Auparavant, Raymond James c’était surtout dans l’Ouest du Canada, mais maintenant, nous avons la possibilité de développer un marché qui nous intéressait depuis longtemps: le Québec », note Richard Rousseau, vice-président exécutif, chef de la gestion de patrimoine, Groupe gestion privée chez Raymond James.

En effet, 72 conseillers de 3Macs s’ajoutent à l’écurie de Raymond James qui recrute aussi déjà au Québec: « Nous avions déjà, depuis deux ans, un projet d’investissement de plusieurs millions de dollars afin de franciser la firme. Depuis le début du mois de mai, nous avons commencé à recruter des conseillers francophones. »

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La firme entend d’ailleurs profiter du retrait stratégique de plusieurs banques du secteur de la gestion de patrimoine vers la gestion privée, indique Richard Rousseau : « Par exemple, Scotia McLeod s’est récemment départi de 75 conseillers en placement, de ce nombre, nous en avons engagé 11. Ce sont des gros achalandages, entre 50 et 120 M$.»

Rappelons qu’aux États-Unis, Raymond James a fait l’acquisition de l’unité américaine de services à la clientèle privée de la Deutsche Bank, Alex Brown & Sons, en décembre 2015. La transaction devrait être finalisée durant le troisième trimestre de 2016.

« Les grandes banques canadiennes sentent la même pression, elles semblent préférer remplacer ces conseillers par des solutions moins coûteuses qui permettent d’opérer plus profitablement pour les actionnaires, mais pas nécessairement pour les clients », soutient Richard Rousseau.

L’acquisition de 3Macs ajoute sept nouvelles succursales à Raymond James au Québec. De ce total de sept bureaux, qui continueront à utiliser la bannière 3Macs, six sont situés dans des marchés que la firme n’occupait pas déjà: « Dans le cadre de la transaction, toutes les succursales de 3Macs restent intactes, il n’y aura que peu, ou pas, de pertes d’emplois. Au contraire, nous pensons créer des emplois.»

Raymond James ne compte pas s’arrêter là au chapitre des acquisitions, ajoute Richard Rousseau: « Le capital est déployé pour nous donner les moyens de consolider le côté indépendant de notre marché. Nous sommes une firme qui peut se rendre à 100 G$ d’actifs sous gestion d’ici dix ans.»

L’arrivée de 3Macs ajoutera 5,8 G$ d’actif à Raymond James.