« La mission du conseil ce n’est pas la protection des intérêts des institutions financières, mais en fait ce n’est pas même pas la protection du public épargnant […] la mission du conseil c’est la protection des professionnels en services financiers », a souligné Mario Grégoire, président du conseil d’administration et directeur général du CDPSF en conférence de presse.

Le positionnement stratégique de l’association a pris forme cette semaine, avec la signature de deux partenariats stratégiques.
 
En début de semaine, le CDPSF a annoncé avoir signé un programme « d’adhésion privilégié » avec la section montréalaise de l’Association of Certified Anti-Money Laundering Specialists (ACAMS Montréal). Ces derniers agiront comme partenaire principal du colloque que la CDPSF organisera en mai 2016.

De plus, le CDPSF a conclu un partenariat stratégique avec l’Independent Financial Brokers of Canada (IFB). L’objectif derrière cette entente avec l’association indépendante pancanadienne est de permettre aux conseillers du Québec d’avoir accès à des formations continues en anglais.

« Ensemble, nous bénéficierons de nos forces respectives pour agrandir notre réseau dans des milieux où nous sommes sous-représentés », a expliqué Nancy Allan, directrice exécutive de l’IFB.

Chacune des associations croit que ce partenariat leur permettra de mieux représenter les conseillers anglophones du Québec.

Le CDPSF a profité de l’annonce du partenariat pour faire part de la création d’un comité restreint d’agents généraux afin d’obtenir une écoute de la part du gouvernement

« Nous allons avoir une écoute attentive avec notre comité restreint, souligne Mario Grégoire. Je pense qu’on va être drôlement écouté et une voix forte dans ce sens-là. Les agents généraux, c’est une force économique au Québec. Pas seulement eux, mais leurs clients également, on met tout ça dans le même panier, c’est quand même un poids. »
 
Inquiétudes

Le directeur général souhaitait rappeler la mission de son organisation, considérant qu’elle n’est pas écoutée par les représentants du gouvernement, particulièrement dans le dossier de la Loi 188.

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« Peut-être que les dés sont pipés d’avance, a-t-il dit. On voit que c’est pratiquement une voix unilatérale qui est en train de se tracer. Je pense qu’aujourd’hui on est heureux dans notre positionnement qui nous permettra d’avoir une écoute et une voix plus forte. »

Le rapport sur l’application de la Loi sur la distribution de produits et services financiers (LDPSF) a reçu près de 400 mémoires qui sont présentement étudiés par le gouvernement du Québec. Le ministère des Finances a signifié que le processus pourrait prendre du temps sans fixer un échéancier sur les prochaines étapes.

« Nous sentons dans ce dossier que les professionnels en services financiers que nous représentons ne sont pas véritablement écoutés en ce moment par le gouvernement du Québec », indique Mario Grégoire.

Le CDPSF a réitéré son inquiétude face au coût social de l’abandon du mot conseil « dans certaines sphères de l’industrie [financière]. »

Elle revendique la création d’un comité de travail pour que l’industrie financière du Québec « puisse s’entendre sur la base d’une recherche fouillée et forger un consensus. »