Un homme d'affaire en position pour se lancer dans une course.
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Dans cette série d’articles, des spécialistes en placement nous font part de leurs perspectives et des meilleures stratégies offensive et défensive à adopter afin d’en profiter ou s’en prémunir.

Tendance 1 : Essoufflement

« On est à l’intérieur d’un cycle économique et boursier qui est assez âgé », lance d’entrée de jeu Daniel Dupont, qui met les investisseurs en garde contre les risques d’endettement corporatif qui est revenu au niveau de 2007. « Les entreprises fortement endettées pourraient avoir des problèmes à se financer dans les trimestres à venir », précise-t-il.

Stratégie offensive (SO) : La patience est de mise, estime Daniel Dupont, qui s’attend à des corrections dans le marché boursier. « On est prêt à toute éventualité et quand l’occasion d’acheter certains titres se présente, on essaie d’en profiter », dit-il.

Stratégie défensive (SD) : « Je suis toujours défensif, c’est la façon dont je travaille, mais je le suis encore plus aujourd’hui », souligne-t-il. D’autant, ajoute-t-il, que les risques d’évaluation sont très élevés. « Je fais très attention aux multiples qu’on paie quand on ajoute des compagnies dans les fonds ».

Tendance 2 : Incertitude

L’élection de Donald Trump a amené un grand vent d’incertitude, rappelle le gestionnaire de portefeuille. Le nouveau président « a annoncé une foule de changements, mais ça prend toujours un certain temps avant l’exécution et il ne pourra pas tout faire unilatéralement ».

SO : Daniel Dupont garde l’œil sur l’industrie de la santé. « Les secteurs pharmaceutique et de la distribution ont connu un recul important, à cause notamment de l’incertitude sur les prix des médicaments », explique-t-il.

SD : L’arrivée du nouveau président américain semble avoir donné un regain d’énergie au secteur des ressources, en particulier le pétrole et le gaz. Daniel Dupont reste pour sa part sceptique. « Le prix du pétrole reste imprévisible. Les sociétés pétrolières deviennent attrayantes quand le prix du baril est tellement bas, que les probabilités d’autres baisses sont faibles ».