Vincent Denault – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 18 Sep 2023 19:16:29 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.1 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Vincent Denault – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Élaborer un plan de gestion de crise axé sur le concret ! https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/jean-luc-doumont/elaborer-un-plan-de-gestion-de-crise-axe-sur-le-concret/ Wed, 20 Sep 2023 10:16:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96264 ZONE EXPERTS - La gestion de crise est une compétence vitale pour toute organisation, qu'elle soit une entreprise, une institution gouvernementale, ou une association à but non lucratif.

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Une crise peut survenir à tout moment, que ce soit sous la forme d’une catastrophe naturelle, d’une cyberattaque, d’une crise financière, d’un scandale médiatique, ou de tout autre événement imprévu. Pour élaborer un plan de gestion de crise efficace, il est essentiel de s’appuyer sur des approches réalistes et pragmatiques.

Pour répondre à vos questions, j’ai décidé de vous offrir six étapes comme base de départ à votre plan de gestion de crise.

Étape 1 : Identification des risques

Le point de départ de tout plan de gestion de crise est l’identification des risques auxquels une organisation est exposée. Cela nécessite une analyse approfondie des menaces internes et externes qui pourraient perturber les opérations normales. Il est essentiel d’impliquer les parties prenantes clés de l’organisation dans ce processus, y compris les employés, les partenaires, les clients et les fournisseurs.

Étape 2 : Évaluation de la gravité et de la probabilité

Une fois les risques identifiés, il est important d’évaluer leur gravité potentielle et leur probabilité de survenir. Cela permet de hiérarchiser les risques et de se concentrer sur ceux qui auraient le plus grand impact sur l’organisation. Les scénarios de crise doivent être réalistes et basés sur des données objectives plutôt que sur des suppositions.

Étape 3 : Développement de plans d’action spécifiques

Chaque risque identifié devrait avoir un plan d’action spécifique associé. Ces plans doivent être conçus pour répondre de manière appropriée à chaque situation de crise, en tenant compte de ses caractéristiques uniques. Il est essentiel de déterminer qui sera responsable de chaque aspect de la gestion de crise, quelles ressources seront nécessaires, et quelles étapes doivent être suivies pour atténuer les effets de la crise.

Étape 4 : Formation et sensibilisation

Un plan de gestion de crise ne peut être efficace que si toutes les parties prenantes comprennent leur rôle et leurs responsabilités en cas de crise. Il est donc essentiel de former régulièrement les employés et les parties prenantes sur les protocoles et les procédures de gestion de crise. La sensibilisation à la gestion de crise doit être une priorité constante.

Étape 5 : Exercices de simulation

Pour s’assurer que le plan de gestion de crise est opérationnel et que tous les acteurs savent comment réagir en cas de crise, des exercices de simulation doivent être régulièrement organisés. Ces simulations peuvent inclure des scénarios réalistes, tels qu’une fausse cyberattaque, une fausse catastrophe naturelle, ou une crise financière simulée. Les leçons tirées de ces exercices peuvent ensuite être utilisées pour améliorer le plan.

Étape 6 : Mise en œuvre et révision continue

Lorsqu’une crise se produit, il est essentiel de mettre en œuvre le plan de gestion de crise de manière rapide et efficace. Cependant, la gestion de crise ne s’arrête pas une fois que la crise est résolue. Il est important de mener une analyse post-crise pour évaluer la réponse de l’organisation et identifier les domaines d’amélioration. Le plan de gestion de crise doit être révisé régulièrement pour tenir compte des nouvelles menaces et des changements dans l’environnement de l’organisation.

En conclusion, la gestion de crise axée sur le réel repose sur une approche proactive, réaliste et bien planifiée. Elle exige l’implication de toutes les parties prenantes et une préparation constante pour faire face aux défis imprévus. Un plan de gestion de crise bien élaboré et régulièrement mis à jour peut aider une organisation à minimiser les perturbations, à protéger sa réputation et à assurer sa survie dans des moments difficiles.

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Lumière sur trois stratégies des fonds de couverture https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/yves-caron/lumiere-sur-trois-strategies-des-fonds-de-couverture/ Wed, 15 Oct 2014 00:00:00 +0000 https://stg-avatar.finance-investissement.com/uncategorized/lumiere-sur-trois-strategies-des-fonds-de-couverture/ Les fonds de couverture utilisent diverses stratégies dont la plupart visent à générer un rendement positif, que les marchés soient à la hausse ou à la baisse.Le couple rendement et risque qui accompagne ces stratégies varie notamment en fonction du niveau d'exposition des fonds aux marchés, de leur effet de levier financier ainsi que de la liquidité de leurs titres sous-jacents.

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Il faut noter que les méthodes employées pour repérer les occasions (fondamentales ou techniques) et pour exécuter les transactions (discrétionnaires ou systématiques) s’appliquent habituellement à chaque type de stratégie.

Voici trois de ces stratégies : la sélection de titres neutre au marché (equity market neutral), le global macro et l’arbitrage de titres à revenu fixe.

Sélection de titres neutre au marché

Cette stratégie vise à profiter d’une situation spécifique à une action inscrite en Bourse sans s’exposer au risque de fluctuation du marché boursier.

Lorsqu’un investisseur a repéré une société qui a de belles perspectives, il peut choisir d’acheter de ses actions.

Même si les perspectives de la société sont intéressantes à long terme, une correction subite de marché peut mener à une perte à court terme. Cinq ans après cette correction, il est probable que l’action aura retrouvé, et dépassé, son prix initial.

En achetant les actions de la société qui a de belles perspectives tout en vendant à découvert un montant équivalent d’actions d’une autre société du même domaine, mais dont les perspectives sont moins intéressantes, l’investisseur peut isoler son pari.

Rappelons que vendre à découvert consiste à vendre un titre emprunté. L’investisseur mise ainsi sur une baisse du prix du titre. Il cherche à acheter bas et à vendre haut, tout comme une position longue ; cependant, l’ordre des transactions est inversé. L’investisseur vend d’abord dans l’espoir de pouvoir acheter le titre à un cours moins élevé dans l’avenir.

Par exemple, si l’on croit que le militantisme de Bill Ackman contribuera à faire augmenter la rentabilité de Canadien Pacifique (CP), on peut acheter des actions de CP tout en vendant à découvert des actions de sa concurrente Canadien National (CN).

Dans la mesure où l’industrie ferroviaire connaît une période difficile, une perte sur les actions de CP sera compensée par un gain sur les actions de CN. Si l’industrie traverse une belle période, les actions de CP surpasseront celles de CN en raison de l’amélioration de la rentabilité de CP.

La stratégie de sélection de titres neutre au marché permet de diversifier un portefeuille tout en réduisant son risque.

Comme elle ne mène pas à une exposition au marché boursier, le rendement est fonction de l’écart de rendement entre les titres des positions longues et les titres vendus à découvert. Le rendement espéré s’aligne plutôt sur celui des obligations, et la performance n’est généralement pas corrélée avec celle des actions et des obligations.

Stratégie global macro

Cette stratégie cherche à profiter de mouvements importants des marchés des taux, des devises, des actions ou des denrées.

À l’inverse de la stratégie de sélection de titres neutre au marché, la stratégie de macrofonds mondiaux (global macro) est directionnelle : si l’investisseur prend une position à l’inverse du mouvement des marchés, il risque de subir une perte importante.

En dehors des périodes de crise financière, le cycle économique propre à chaque pays dicte leur marché des capitaux. Ainsi, la croissance économique favorisera habituellement les actions, tandis que le ralentissement favorisera leurs obligations.

Une analyse macroéconomique ou technique aidera l’investisseur à se forger une opinion sur un marché donné. Ainsi, si une analyse macroéconomique indique un ralentissement en Australie, un investisseur anticipera une baisse des taux par la Banque centrale australienne, ce qui mènera à une hausse des titres gouvernementaux locaux.

À l’opposé, les bonnes perspectives de l’économie américaine ainsi que la clôture prochaine par la Réserve fédérale américaine (Fed) de son programme d’acquisition de titres suggèrent que la demande de titres gouvernementaux américains pourrait diminuer. De nombreux fonds de couverture anticiperont une hausse des taux, et par conséquent, vendront à découvert les titres gouvernementaux américains.

La stratégie global macro permet de diversifier un portefeuille. Tandis que le rendement espéré s’aligne sur celui des actions, le rendement est corrélé ou non avec celui des actions et/ou des obligations, selon le positionnement de l’investisseur.

Arbitrage de titres à revenu fixe

La stratégie d’arbitrage de titres à revenu fixe cherche à profiter des écarts entre les différentes dates d’échéance de titres gouvernementaux (intracourbe) ainsi qu’entre des titres gouvernementaux de différents pays (intercourbe).

Les gouvernements des pays développés émettent des obligations dont la maturité varie de quelques mois à 30 ans ou plus. En général, la courbe des taux d’intérêt est positive : les taux augmentent en relation avec la maturité de l’obligation. En raison de l’offre et de la demande, un titre ou une échéance donnée peuvent diverger de leur taux naturel.

L’investisseur peut prendre une position de valeur relative en achetant le titre qui a perdu de la valeur et vendre à découvert le titre surévalué. Quelle que soit la direction des taux d’intérêt, l’investisseur profitera de la stratégie dans la mesure où la courbe de taux revient à la normale.

La stratégie d’arbitrage de titres à revenu fixe permet de diversifier un portefeuille tout en réduisant son risque. Comme la stratégie ne mène pas à une exposition au marché des taux, le rendement est fonction de l’écart de performance entre les titres longs et les titres vendus à découvert.

Le rendement espéré s’établit entre celui des obligations et des actions, et la performance n’est habituellement pas corrélée avec celle des actions et des obligations.

ARTICLE TIRÉ DE LA ZONE EXPERTS

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Le mensonge est-il perceptible à tous coups? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/vincent-denault/le-mensonge-est-il-perceptible-a-tous-coups/ Mon, 20 Jan 2014 09:09:08 +0000 https://stg-avatar.finance-investissement.com/uncategorized/le-mensonge-est-il-perceptible-a-tous-coups/ Il n’est pas rare de lire ou d’entendre différents « experts » promouvoir la vente de livres ou de séminaires en suggérant que leurs connaissances permettent à elles seules de transformer n’importe qui en polygraphe humain. Malheureusement, la détection du mensonge n’est pas aussi facile que certains le laisse entendre.

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La plupart des études ayant documenté la capacité des individus à détecter le mensonge en viennent à un simple constat : Les individus, en moyenne, ne sont pas meilleurs que la chance, aussi bien faire pile ou face!

Pourquoi un aussi faible taux de succès? Un des facteurs pouvant l’expliquer est l’absence de comportements verbaux ou non verbaux spécifiques au mensonge. Autrement dit, il n’y a pas de gestes présents chaque fois que tous les individus mentent et absents chaque fois qu’ils disent tous la vérité. Il n’y a pas gestes similaires au nez de Pinocchio!

Un client se touche le nez ou cesse de vous regarder l’instant d’une seconde; ces gestes ne sont pas à eux seuls des indices fiables qu’il ne dit pas la vérité. Un compétiteur répond à votre question, la direction de son regard ne permet pas à elle seule de catégoriser sa réponse comme étant véridique ou mensongère!

Mais alors, qu’elle observation est-il possible de faire? Existe-t-il différents comportements verbaux et non verbaux pouvant révéler la tromperie, notamment lors d’une négociation? La réponse est oui, mais prudence! Il ne s’agit pas d’indices comparables au nez de Pinocchio, au mieux ils indiquent une zone où plus de questions pourraient être posées, où une investigation supplémentaire pourrait être effectuée.

Par exemple, les expressions faciales d’émotions permettent d’obtenir de précieux indices sur l’état émotionnel de l’individu observé. Au cours des 40 dernières années, Paul Ekman, l’auteur du livre Je sais que vous mentez ! L’art de détecter les menteurs et les manipulateurs, a publié un important nombre de recherches scientifiques sur le sujet.

Les conclusions de ses travaux ont mis en lumière les grandes lignes des expressions faciales de 7 familles d’émotions (c’est-à-dire la joie, la tristesse, la peur, la colère, le dégoût, la surprise et le mépris) qui, lorsqu’elles sont éprouvées, sont essentiellement les mêmes d’un individu à l’autre. Bref, en apprenant à les reconnaître, leur observation devient une importante source d’information supplémentaire.

Selon le contexte, les expressions faciales d’émotions, comme les autres indices de tromperies, invitent à la réflexion; elles ne permettent pas de tirer des conclusions hâtives. Par exemple, lors d’une négociation, l’observation de l’expression faciale de mépris – caractérisée par une des deux extrémités de la bouche vers le haut – ne permet pas de conclure au mensonge.

Néanmoins, selon les circonstances, combiné avec l’observation d’autres comportements verbaux et non verbaux, ce sourire asymétrique peut suggérer que l’individu chez qui il est observé éprouve une certaine satisfaction, entre autres.

Pourquoi l’individu avec qui vous négociez pourrait-il être satisfait? Si l’expression apparaît immédiatement après que vous lui faites une offre, est-il satisfait par la proposition qui lui est soumise? Si elle apparaît au moment où vous échangez une nouvelle information, est-il satisfait par le renseignement qu’il vient d’apprendre? Le contexte permet d’élaborer différentes hypothèses pouvant orienter l’échange mais il ne permet pas de sauter aux conclusions; la satisfaction pourrait être éprouvée pour une multitude d’autres raisons.

Il est impossible d’apprendre une langue étrangère du jour au lendemain, la réalité est semblable pour l’observation et l’analyse de l’aspect silencieux de la communication. Le développement de nouveaux réflexes nécessite une attention quotidienne aux différents comportements verbaux et non verbaux, mais aussi l’apprentissage de concepts au sujet de la détection du mensonge; plusieurs d’entre eux ont d’ailleurs fait l’objet d’une multitude de recherches scientifiques.

Or, lorsque vient le temps de distinguer le vrai du faux dans tout ce qui est dit et écrit sur un sujet aussi fascinant, les croyances populaires peuvent être très convaincantes. Afin de leur faire obstacle, selon les circonstances, n’hésitez pas à demander aux « experts » leurs sources scientifiques, à leur poser des questions et au besoin, à jouer à l’avocat du diable. L’efficacité de vos apprentissages pourrait alors en être bonifiée.

Ce texte provient du Stratège, une publication de l’Association de planification financière et fiscale (APFF), et a été écrit par Vincent Denault.

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Une bonne idée est-elle vraiment « bonne »? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/vincent-denault/une-bonne-idee-est-elle-vraiment-bonne/ Mon, 09 Dec 2013 08:30:33 +0000 https://stg-avatar.finance-investissement.com/uncategorized/une-bonne-idee-est-elle-vraiment-bonne/ ZONE EXPERTS - En mai dernier, Rob Ford a nié consommer du crack, la suite a fait le tour du monde. Au-delà de l’aspect purement médiatique, l’histoire permet d’illustrer un problème de communication fréquent pouvant nuire à la création d'un environnement propice à la sincérité et l'efficacité.

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Lors de la rencontre initiale avec un nouveau client, l’importance du non-verbal n’est pas à négliger, il peut donner au fin observateur de précieux indices susceptibles de favoriser la communication sincère et efficace et, parfois même, la détection de la tromperie. Or, l’attention accordée à l’aspect silencieux de la communication ne doit pas l’être aux dépens des mots qui, eux aussi, peuvent être révélateurs pour celui qui sait bien les comprendre.

Le problème est le suivant : lors d’une discussion, il n’est pas rare qu’un individu présume que la définition d’un mot utilisé par l’autre est la même que la sienne, alors que ce n’est pas le cas. Il peut en résulter, par exemple, certaines désagréables mésententes.

Lors d’une rencontre avec un collègue, vous lui demandez avec enthousiasme son opinion sur votre idée afin de réaménager le bureau. La réponse semble claire et sans équivoque, il vous répond : « C’est une bonne idée ». À vos yeux, c’est une réponse très positive. Or, votre définition d’une « bonne » idée est-elle la même que celle de votre collègue?

D’un côté, pour vous, une idée qualifiée de « bonne » est une idée qui doit aller de l’avant. De l’autre, pour votre collègue, il s’agit simplement d’une idée qui n’est pas « mauvaise ». Autrement dit, si vous deviez assigner une note de 0 à 10 à votre idée, vous lui assigneriez un 10 alors que votre collègue lui donnerait plutôt pour un six. Bref, si vous ne poursuivez pas la discussion après sa réponse, si vous présumez que sa définition du mot « bonne » est la même que la vôtre et que vous ne posez pas plus de questions, il n’est pas déraisonnable de croire que les actions découlant de cet échange pourraient devenir un sujet de discorde entre vous et votre collègue. Pourquoi? Parce que votre définition d’un mot n’est pas la même que la sienne.

Par exemple, vous mentionnez à un nouveau client que vous êtes toujours à l’écoute et disponible pour répondre à ses questions. Pour certains, être « disponible » implique d’être joignable même la fin de semaine. Pour d’autres, ce n’est que d’effectuer les retours d’appels dans les 24 à 48 heures. Bref, si vous limitez votre affirmation sans l’illustrer, sans la détailler davantage et sans donner d’exemples, le sujet de la « disponibilité » pourrait aussi en devenir un de discorde entre vous et votre nouveau client.

Ainsi, afin de favoriser une communication sincère et efficace avec l’autre, tant dans un contexte professionnel que personnel, il importe de ne pas systématiquement interpréter selon sa première impression et selon ses propres définitions tous les mots utilisés par l’autre. Selon les circonstances, en cas de doute, sans pour autant avoir une approche inquisitrice, des questions peuvent être posées afin d’éclaircir un sujet ambigu. En outre, lorsque vient le temps de faire une affirmation où vous utilisez différents mots ou qualificatifs dont la définition peut varier d’une personne à l’autre, rien ne vous empêche d’illustrer l’affirmation à l’aide d’exemples pour vous assurer que la compréhension de l’autre est la bonne. L’illustration pourrait vous éviter certaines désagréables mésententes, entre autres.

Lors de la conférence de presse, Rob Ford a affirmé « Je ne consomme pas de crack, et je ne suis pas dépendant au crack ». Quelle était sa définition de « consommation »? Un individu qui fume du crack une seule fois est-il un « consommateur »? Quelle était sa définition de « dépendance »? Un individu doit-il être admis dans un centre de désintoxication pour être qualifié de « dépendant »? Dans un cas comme dans l’autre, en ne les interprétant pas selon votre première impression, selon vos propres définitions, les mots peuvent être fort révélateurs. Or, contrairement au nouveau client qui se trouve devant vous, il vous sera plus difficile de poser des questions à Rob Ford, voire de lui demander d’illustrer son affirmation!

Photo Bloomberg

Ce texte provient du Stratège, une publication de l’Association de planification financière et fiscale (APFF), et a été écrit par Vincent Denault.

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La première impression : ce n’est pas tout! https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/vincent-denault/la-premiere-impression-ce-n-est-pas-tout/ Mon, 11 Nov 2013 08:06:16 +0000 https://stg-avatar.finance-investissement.com/uncategorized/la-premiere-impression-ce-nest-pas-tout/ ZONE EXPERTS - La question est légitime : le non-verbal est-il l'élément le plus important à considérer pour faire une première bonne impression?

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Il n’est pas rare de lire ou d’entendre que, lors d’un échange entre deux individus, les mots représenteraient 7% du message transmis, les éléments vocaux, c’est à dire le ton, le débit, le volume, etc., composeraient 38% du message transmis alors que le non-verbal constituerait 55% du message transmis. Réalité ou fiction?

La « règle du 7%-38%-55% » est une croyance populaire qui circule depuis plus de quarante ans. Présentée catégoriquement et sans réserve, elle est un argumentaire de vente inexact notamment utilisé afin de promouvoir la vente de livres et de séminaires. Or, si l’importance du non-verbal est indéniable, tant au niveau personnel que professionnel, une telle équation mathématique unique ne peut définir le poids de l’aspect silencieux de la communication, peu importe la personne et la situation.

Après une rencontre avec votre nouveau collègue, vous l’informez que votre associé l’attend afin de discuter d’un premier dossier. Sans bouger, vous lui dites : prenez l’ascenseur, descendez au troisième étage, son bureau est le premier à votre gauche. Dans cette première situation, la majeure partie de l’information transmise, voire la totalité, l’a été par les mots. À son retour, votre nouveau collègue vous croise et vous lui demandez comment a été la discussion avec votre associé. Sans dire un mot, il place sa main droite fermée à la hauteur de son ventre et lève le pouce, le geste est accompagné d’un grand sourire éprouvé. Dans cette deuxième situation, la majeure partie de l’information transmise, voire la totalité, l’a été par le non-verbal. Sa discussion avec votre associé s’est probablement très bien déroulée!

D’une situation à l’autre, l’importance du non-verbal peut varier, l’exemple précédent l’illustre bien. La « règle du 7%-38%-55% » est une généralisation excessive de deux études publiées en 1967 où les conclusions sont loin d’être aussi catégoriques et sans réserves, elle n’est pas le résultat d’un consensus scientifique comme elle est erronément souvent présentée. Bref, pour faire une première bonne impression, le rôle du non-verbal est indéniable mais l’importance qui lui est accordée ne doit pas l’être au dépend des autres éléments de communication, c’est-à-dire les mots et les éléments vocaux.

Par exemple, lors d’une entrevue d’embauche, si votre anxiété résultant d’un manque de préparation se manifeste lors de questions techniques, votre poignée de main ferme pour manifester votre confiance en vous pourrait être vite oubliée. Si, en pleine réunion d’affaire, la discussion est sans cesse interrompue par vos envois de messages textes, le contact visuel modéré que vous utilisez pour manifester de l’intérêt pourrait ne pas avoir l’effet escompté. Finalement, lors d’une rencontre avec un nouveau client, si vous roulez les yeux vers l’arrière à chaque fois qu’il donne son opinion, votre beau sourire pour manifester la bonne humeur pourrait ne pas être à la hauteur.

La première impression a un impact certain, mais elle n’est pas tout. La communication sincère et efficace doit se poursuivre tout au long d’un échange. L’attention accordée au début d’une rencontre ne doit pas l’être au dépend des autres moments, par exemple, lors des interventions plus techniques ou à l’instant où la rencontre se termine. Il va s’en dire que si la première impression est importante, la dernière l’est aussi.

Rappelez-vous l’entrevue, la réunion ou la rencontre qui a été interrompue par un long appel téléphonique reçu par votre interlocuteur, ou celle qui s’est terminée abruptement parce qu’il devait quitter pour un autre rendez-vous. Il n’est pas déraisonnable de croire que vous en avez été dérangé, que ces situations vous ont laissé un goût amer et que c’est ce dont vous vous êtes le plus souvenu.

L’importance de la première impression, voilà un sujet qui fait couler beaucoup d’encre. De toute évidence, il ne faut pas la négliger. Cependant, comme une mélodie agréable à l’écoute, non seulement une discussion sincère et efficace doit idéalement commencer et finir sur une bonne note, mais le rythme doit aussi être maintenu du début à la fin!

 

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Communication non-verbale : un outil à maîtriser ! https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/vincent-denault/communication-non-verbale-un-outil-a-maitriser/ Tue, 15 Oct 2013 08:02:24 +0000 https://stg-avatar.finance-investissement.com/uncategorized/communication-non-verbale-un-outil-a-maitriser/ ZONE EXPERTS - Lors de la rencontre initiale avec un nouveau client, l'importance de l'aspect silencieux de la communication n’est pas à négliger. Le non-verbal peut aider ou nuire à la création d'un environnement propice à la sincérité et l'efficacité. Or, les messages implicites transmis passent fréquemment inaperçus, ils se perdent souvent avant même d’être observés par leur destinataire.

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Le non-verbal ne permet pas de détecter le mensonge comme le laissent croire parfois les personnages fictifs des séries télévisées américaines, il peut cependant donner aux fins observateurs de précieux indices susceptibles de favoriser la communication sincère et efficace et, parfois même, la détection de la tromperie. Loin d’être des preuves absolues, ces indices peuvent néanmoins inviter à la réflexion et amener l’observateur à effectuer une investigation supplémentaire, selon les circonstances.

Imaginez un client qui affirme ne ressentir aucune émotion alors qu’il pleure à chaudes larmes. Le message contradictoire transmis par le non-verbal attire votre attention, évidemment ! Pourquoi cette contradiction ? Il n’est pas déraisonnable de croire qu’un observateur attentif et soucieux de comprendre davantage le client pourrait poser différentes questions supplémentaires afin de clarifier la situation. La scène, presque caricaturale, illustre très clairement l’importance que peut avoir le non-verbal et le rôle qu’il peut jouer lors d’un échange entre deux individus.

Au quotidien, les messages contradictoires peuvent cependant être beaucoup moins faciles à repérer, si l’observateur n’est pas attentif au non-verbal ils risquent de passer inaperçus. Pire encore, s’il les observe et se fie à certaines croyances populaires non fondées, ses observations peuvent être faussées. Par exemple, contrairement à ce que plusieurs personnes croient, le détournement du regard n’est pas un signe fiable du mensonge, l’individu qui dit la vérité peut lui aussi cesser de vous regarder l’instant d’une seconde !

Lorsqu’une question est posée à un client, l’observation de son non-verbal est parfois concentrée uniquement au moment où il répond. Or, les indices peuvent être observés à tous moments: lorsque la question est posée, lorsque le client réfléchit à la réponse, lorsqu’il répond et après qu’il ait répondu. Avis à ceux qui posent leurs questions en regardant leurs notes et qui, au lieu d’être attentifs à la réponse, préparent déjà la prochaine question, la sincérité et l’efficacité de la communication peuvent en être affectées.

Lors d’une rencontre entre collègues, l’attention portée à leur non-verbal peut notamment suggérer un moment où l’un d’eux souhaiterait poser une question, mais ne la pose pas pour une raison qui lui est propre. Selon les circonstances, dépendamment de l’objectif de la rencontre, pourquoi ne pas demander au collègue s’il a une interrogation sur le sujet du moment ? Loin d’une attitude inquisitrice, l’observation de l’aspect silencieux de la communication n’aura que favorisé l’échange et la discussion.

Le développement d’un bon sens de l’observation afin que les messages implicites transmis par le non-verbal ne passent pas inaperçus ne se fait pas en criant ciseau. L’application pratique utile des observations se fait d’ailleurs en conjugaison avec l’aspect verbal de la communication et le contexte. Par exemple, lorsqu’on veut demander au collègue s’il a une question à poser, encore faut-il le faire au bon moment ! Le non-verbal n’est pas assorti d’une liste prédéterminée de questions à poser lorsqu’un indice est observé, elles varient selon les circonstances, comme le meilleur moment pour les poser aussi!

Le non-verbal n’est qu’une pièce d’un plus gros casse-tête, l’exercice de l’esprit critique n’est pas à négliger et les conclusions hâtives sont à éviter ! Malgré que la conduite non verbale équivalente au nez de Pinnocchio soit inexistante, là n’est cependant pas un motif pour bouder l’aspect silencieux de la communication dont l’importance indéniable n’est plus à négocier ! Une meilleure compréhension de son rôle ne peut qu’encourager l’amélioration de vos interactions sociales, tant au niveau personnel que professionnel !

Photo Bloomberg

 

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