Une image de la carte du monde en rouge, devant laquelle est inscrite coronavirus.
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L’économie mondiale a alors montré plusieurs signes de reprise en janvier et le marché boursier les a très bien accueillis en atteignant des sommets historiques. Toutefois, ces signes ont été de courte durée. Pour quelle raison ? La propagation rapide du Covid-19 à travers le monde.

Il est certain que l’isolation imposée par le gouvernement chinois a porté fruit. La propagation de ce virus très contagieux a effectivement reculé en comparaison des premières semaines. Par contre, l’arrêt des opérations de nombreuses usines depuis plusieurs semaines amène son lot de sérieux problèmes dans toute la chaine d’approvisionnement.

L’arrêt de la production chinoise affectera certainement non seulement leur économie domestique, mais le monde en entier. Si la situation actuelle perdure pendant plusieurs mois, il est fort possible que ce virus devienne l’élément déclencheur d’une récession mondiale. C’est d’autant plus probable que l’économie se trouvait déjà affaiblie par la guerre commerciale.

Les marchés sont d’ailleurs en train de presser ce risque et réagissent fortement à la baisse. C’est encore plus vrai avec le marché obligataire. En effet, les taux obligataires gouvernementaux au Canada et aux États-Unis ont baissé de plus de 50 points de base. Ils ont atteint des creux historiques qui n’avaient même pas été atteints pendant la crise financière.

Ceci est clairement un signe avant-coureur des problèmes à venir.

On anticipe d’ailleurs grandement une intervention synchronisée dans le marché de la part des Banques Centrales, qui ont agi de cette façon pendant la crise financière. Il serait alors fort possible d’assister à une baisse du taux directeur à travers le monde, ainsi qu’à la mise en place de nouveaux programmes d’assouplissement quantitatif. Ceux-ci pourraient même être annoncés aussi rapidement que cette semaine. Est-ce que ces interventions permettront d’endiguer la propagation du virus sur les marchés boursiers ? Probablement que non, mais ces actions apporteraient une certaine stabilité dans les marchés financiers.

Une chose est certaine : si la récession est évitée, la situation aura ramené le marché boursier dans une zone d’évaluation raisonnable à 17 fois les revenus anticipés1.

En ce qui concerne les taux hypothécaires, des baisses de taux devraient continuer d’être adoptées dans les prochaines semaines. Conseillez alors à vos clients d’attendre avant de signer l’offre « exceptionnelle » de leur institution financière.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part … Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura bien guider votre client et s’assurer que celui-ci en saisit bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs.

 

1 Peter Tsakiris : Profits estimés de S&P500 : 170$ (mesure très conservatrice; Prix du S&P500 : 2954 en date de 28/02/2019; Ratio C/B : 17.4

 Mise en garde :

 Bien que ce document ait été rédigé avec le plus grand soin, rien n’en garantit ni l’exactitude ni l’applicabilité à tous les cas particuliers. Certains énoncés reflètent les opinions personnelles de l’auteur.

 La situation économique et politique, tant domestique que mondiale, évoluent constamment.  Ceci implique que les commentaires, recommandations et suggestions contenues dans ce document pourraient devenir désuets suite à de tels changements. 

 Il est important de se rappeler que le rendement passé d’un fonds n’est pas nécessairement indicatif du rendement futur. La valeur liquidative par part et le rendement du capital fluctuent.

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