Vieillissement de la population | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/tag/vieillissement-de-la-population/ Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 25 Nov 2025 11:58:11 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Vieillissement de la population | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/tag/vieillissement-de-la-population/ 32 32 Aînés et finance : accompagner sans franchir la ligne rouge https://www.finance-investissement.com/nouvelles/aines-et-finance-accompagner-sans-franchir-la-ligne-rouge/ Tue, 25 Nov 2025 11:58:11 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111177 DÉVELOPPEMENT - Des conseils pour accompagner les clients vieillissants.

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Les clients aînés sont confrontés à des défis complexes. Perte d’autonomie, pressions familiales, risques de maltraitance financière, peur de devenir un fardeau. Julie Beauséjour, planificatrice financière spécialisée auprès des aînés, le voit chaque jour. Accompagner une personne vieillissante, dit-elle, implique d’être habile à ajuster les chiffres, mais aussi sa posture professionnelle.

Anticiper la crise

L’un des pièges les plus courants consiste à attendre que la situation se dégrade pour envisager les options d’hébergement. « Il faut commencer à y réfléchir tant que la personne conserve son autonomie », insiste Julie Beauséjour, de chez IG Gestion de patrimoine.

Elle encourage les clients à visiter des résidences, à discuter des services offerts, à se projeter avant que les besoins deviennent urgents. Mieux vaut connaître les possibilités que d’improviser au dernier moment, dit-elle. Attendre que la crise éclate, c’est risquer de se retrouver devant des choix restreints et un stress décuplé pour toute la famille.

Elle recommande plutôt d’encourager les clients à explorer les résidences et services disponibles avant que les besoins deviennent pressants. « C’est toujours préférable d’avoir une idée des possibilités que de devoir improviser quand les options se ferment. »

Dons aux enfants : générosité parfois coûteuse

La volonté de transmettre de leur vivant pousse plusieurs aînés à effectuer des dons importants à leurs enfants, parfois dans l’optique de diminuer les frais d’hébergement. Une démarche qui peut toutefois se retourner contre eux. Le gouvernement surveille désormais les transferts d’actifs sur trois ans : si une personne emménage en résidence après un don important, ce montant peut entrer dans le calcul de sa contribution financière. Autrement dit, céder ses avoirs à court terme ne permet pas d’échapper aux frais d’hébergement.

Surtout, rappelle la planificatrice, « une fois que c’est donné, c’est donné ». L’argent n’est plus accessible si les besoins évoluent ou la santé se détériore. Une situation qui peut compliquer le règlement de la succession et créer des tensions familiales.

Repérer la ligne fine entre affection et pression

Derrière certains gestes généreux se cache parfois un désir de « ne pas être un fardeau » pour sa famille. Ce sentiment peut pousser des personnes âgées à prendre des décisions précipitées, davantage motivées par la peur de décevoir leurs proches que par une réflexion structurée. Quand la valeur d’une personne n’est perçue qu’à travers son argent, le risque de maltraitance financière augmente. Écouter attentivement les récits, les hésitations ou les justifications permet de déceler une pression familiale ou une insécurité affective.

Adapter son rythme et sa communication

Accompagner un aîné demande d’abord de ralentir le rythme. Les rencontres doivent durer plus longtemps, porter sur moins de sujets et laisser place aux pauses. « On ne peut pas s’attendre à une compréhension immédiate de concepts fiscaux ou successoraux complexes », rappelle la planificatrice. Difficultés auditives, vision affaiblie, rythme de compréhension plus lent : ces limites exigent d’articuler plus clairement, de réexpliquer au besoin et de s’assurer, étape par étape, que tout a bien été compris.

Cette attention aux détails s’étend aussi aux outils. Certains clients, par exemple, peinent désormais à signer sur papier. La signature électronique, réalisée en personne et accompagnée étape par étape, devient alors un soulagement. Ou inversement : se présenter aux rencontres munis d’une version papier du document à signer peut s’avérer utile pour les clients allergiques à la technologie. D’autres n’admettent pas qu’ils entendent ou voient moins bien. Il faut le deviner, ajuster son ton et son débit, reformuler sans infantiliser. C’est la différence entre ralentir pour être compris et adopter l’elder speak, une manière condescendante de s’adresser aux aînés.

L’environnement compte tout autant : une pièce calme, des documents en gros caractères, un ordre du jour précis. Toutes ces précautions transforment un processus administratif en véritable conversation.

Rôle du conseil de famille

Les rencontres avec des clients âgés ne sont jamais uniquement financières. Elles sont d’abord humaines, constate Julie Beauséjour. Elles glissent souvent vers l’intime : un épisode de santé, un conflit entre enfants, une difficulté à accepter une perte d’autonomie. C’est dans ces récits que se dévoilent les véritables motivations : désir d’autonomie, recherche de sécurité, volonté d’aider un proche, attachement au domicile, peur du changement.

Lorsque l’aptitude décline, organiser un « conseil de famille » permet de prévenir des conflits, de clarifier les intentions et d’assurer une transition harmonieuse. Inclure la personne âgée, même si elle n’est plus décisionnaire, demeure essentiel. « La regarder, s’adresser à elle directement, c’est une manifestation de respect », un geste souvent apprécié des tuteurs et des proches.

Guider sans imposer

Il arrive qu’une décision financièrement optimale ne soit pas celle que le client souhaite. Garder sa maison malgré les coûts élevés, aider un petit-enfant au détriment de l’héritage, reporter la transition vers une RPA : ces choix peuvent sembler irrationnels, mais ils répondent à des besoins profondément humains.

« Notre rôle n’est pas de juger », rappelle la planificatrice. Il consiste plutôt à exposer les conséquences, à poser les questions délicates sans brusquer. Et à accepter, ensuite, que le client ait le dernier mot.

Le travail émotionnel compte

Avec ses clients âgés, Julie Beauséjour consacre souvent autant de temps aux histoires de vie, aux inquiétudes et aux choix familiaux qu’aux questions purement financières. Elle note que les planificatrices financières assument souvent une plus grande part de ce travail émotionnel parce qu’on attend d’elles plus de douceur et d’accompagnement »,

Une anecdote illustre bien la place de l’humain : une cliente de 86 ans l’a appelée récemment uniquement pour lui raconter une hospitalisation due à une pneumonie. « Nous n’avons pas parlé de finances du tout, dit-elle. Elle voulait simplement que je sois au courant et s’assurer que je serais là pour notre prochaine rencontre. » Cette confiance, selon elle, est au cœur de l’intervention auprès des aînés.

« On n’est pas des psychologues, rappelle Julie Beauséjour, mais on doit créer un espace où les clients se sentent compris et respectés. Accompagner une personne âgée, ce n’est pas seulement équilibrer un budget ou maximiser un rendement. C’est aider quelqu’un à vivre sa dernière étape de vie avec dignité, sécurité et confiance. »

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Rester chez soi ou déménager ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/rester-chez-soi-ou-demenager/ Thu, 20 Nov 2025 17:10:18 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111180 Le dilemme de madame Bernier, 82 ans.

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À 82 ans, madame Bernier se trouve à la croisée des chemins. En bonne santé, lucide et issue d’une famille où l’on vit vieux, elle se retrouve devant un choix délicat : continuer à mener une vie paisible dans sa maison de campagne entièrement payée ou déménager dans un logement adapté.

Au-delà des chiffres, le débat touche aussi à l’autonomie, à l’attachement au lieu de vie et aux priorités familiales, des sujets chargés d’émotions, comme l’a indiqué Julie Beauséjour, planificatrice financière chez IG Gestion de patrimoine, lors du dernier congrès de l’Institut de planification financière tenu à Québec en novembre.

Selon l’étude de cas présentée, madame Bernier, veuve depuis cinq ans, vit modestement du Régime de rentes du Québec (RRQ) (950 $/mois), de la Pension de la sécurité de vieillesse (PSV) (800 $/mois) et d’une rente de conjoint (2 325 $/mois). Sa maison vaut environ 500 000 $. Elle possède un Fonds enregistré de revenu de retraite (FERR) de 115 000 $ et son compte d’épargne libre d’impôt (CELI) contient 130 000 $.

Son coût de vie atteint 3 500 $ par mois, dont1 500 $ consacrés uniquement à l’entretien de la maison. À cela s’ajoutent les dons familiaux, très importants à ses yeux : 5 000 $ par an pour aider ses trois petits-enfants à payer leurs études universitaires pendant encore trois ans et 10 000 $ par an pour aider ses enfants, et ce pour les quatre prochaines années.

Dans son plan financier initial, tout tenait la route, indique la conseillère. Mais le contexte a changé. La gentrification du quartier a entraîné une hausse importante des taxes municipales, à laquelle s’ajoutent des coûts liés à la perte de mobilité, ainsi que le besoin grandissant d’aide pour l’entretien.

Résultat : les projections montrent désormais une insuffisance de fonds au bout de huit ans si rien ne change. L’option du crédit d’impôt pour maintien à domicile (jusqu’à 617 $/mois dans son cas) offre un répit, mais pas une solution complète.

Si elle veut rester chez elle, madame Bernier sait qu’elle devra solliciter davantage sa fille, qui l’aide déjà régulièrement, ce qui a un coût émotionnel.

Les projections financières de Julie Beauséjour permettent de dégager trois solutions pour madame Bernier :

Option 1 : vendre la maison et déménager en résidence privée pour aîné (RPA)

Hypothèses :
• Maison vendue 500 000 $, moins 25 000 $ de frais = 475 000 $ net.
• Coût d’une RPA : 3 600 $/mois.
• Suppression des 1 500 $/mois liés à la maison.

Ce scénario augmente la marge de manœuvre de madame Bernier, qui peut continuer à soutenir ses enfants et petits-enfants, tout en sécurisant son risque de longévité. Même à 100 ans, seule une année présente un léger manque. Et si les marchés chutent, son plan demeure viable.

Option 2 : réduire ou reporter les dons aux enfants et petits-enfants

Si elle suspend ses dons pendant quelques années, la situation financière de la cliente se stabilise. Elle protège ses liquidités et se redonne de la latitude pour réévaluer, année après année, ce qu’elle peut offrir à ses proches sans mettre son équilibre financier en péril.

Option 3 : réduire ses dépenses personnelles

Une coupe de 500 $/mois sur son train de vie permettrait également de sécuriser son plan à long terme. Mais cette option touche directement à sa qualité de vie. Un choix éminemment personnel.

La tentation de conserver la maison, forte chez de nombreux aînés, comporte des risques : rénovations imprévues, charge émotionnelle accrue pour les proches, interventions d’urgence difficiles en région. Même si l’hypothèque inversée ou la marge de crédit sont des options, elles suscitent rarement l’adhésion chez les personnes âgées, qui les associent à une perte de stabilité financière.

Le cas de madame Bernier montre par ailleurs que les décisions de logement en fin de vie ne sont jamais purement financières, indique Julie Beauséjour. Elles touchent au sentiment d’appartenance, à l’autonomie et aux relations familiales. Le rôle du conseiller est alors d’exposer chaque scénario avec neutralité, de clarifier les enjeux et d’offrir un espace où le client se sent libre de ses choix afin d’ouvrir les discussions sur des risques souvent tus, comme la dépendance, la mobilité, la charge pour les proches et la longévité.

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La gestion de patrimoine face à une crise silencieuse https://www.finance-investissement.com/fi-releve/strategie-daffaires/la-gestion-de-patrimoine-face-a-une-crise-silencieuse/ Thu, 29 May 2025 11:10:48 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107482 DÉVELOPPEMENT — Le vieillissement de la clientèle érode les fondations des cabinets de conseil.

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L’industrie de la gestion de patrimoine, bien qu’en apparence prospère, est confrontée à des vents contraires structurels qui menacent sa croissance organique. Selon une analyse récente d’Advisorpedia, quatre flux critiques de clients menacent désormais la croissance organique et la pérennité des cabinets de conseil. Pour les dirigeants, la compréhension et la maîtrise de cette dynamique sont devenues indispensables.

Un ralentissement structurel inquiétant
Le premier signal d’alarme concerne l’acquisition de nouveaux clients, qui s’est considérablement tarie. Le vieillissement de la clientèle existante explique en grande partie ce phénomène : avec des cercles sociaux qui se rétrécissent, les recommandations — historiquement le principal canal d’acquisition — se font plus rares.

Plus préoccupant encore, seuls 20 % des clients de la génération suivante conservent les conseillers de leurs parents. Avec à peine 11 % de clients traditionnels âgés de moins de 40 ans, le renouvellement de la clientèle est sérieusement compromis.

Une double pression sur les flux financiers
Le problème ne s’arrête pas à l’acquisition. Les cabinets font face à une double contrainte sur leurs flux financiers :

  • Des contributions en baisse : l’âge moyen pondéré des clients dépassant désormais 60 ans, les versements réguliers diminuent mécaniquement avec l’entrée en retraite.
  • Des retraits qui s’accélèrent : la majorité des actifs étant détenus par des clients sexagénaires et plus (âge médian de 77 ans), les sorties de fonds s’intensifient, poussées par les dépenses de santé, le soutien familial et les achats liés au mode de vie.

La relation client au cœur de la rétention
Contrairement aux idées reçues, l’attrition des clients n’est que rarement liée à la performance financière ou aux frais. Elle résulte principalement de lacunes relationnelles, particulièrement lors d’événements critiques de la vie des clients.

Les chiffres sont éloquents : environ 70 % des bénéficiaires et des décideurs successeurs quittent les conseillers après le décès d’un proche — un taux qui grimpe à plus de 80 % parmi les héritiers fortunés de la génération suivante, selon Tiburon Strategic Advisors.

Un levier stratégique de croissance
Face à ces défis, le cadre conceptuel des « Moments Qui Comptent » développé par NextChapter offre une approche prometteuse. Il identifie neuf événements charnières dans la vie des clients qui constituent des opportunités d’engagement plus profond.

Les cabinets capables d’identifier et de tirer parti de ces moments clés enregistrent des résultats remarquables, soit :

  • une meilleure rétention des actifs lors des transferts intergénérationnels ;
  • un renforcement des relations familiales, générant 1,6 fois plus de revenus et 2,4 fois plus de bénéfices, selon Fidelity ;
  • et la détection d’opportunités auprès des 80 % de clients souvent négligés dans le portefeuille.

Cinq impératifs stratégiques pour renverser la tendance
Pour transformer ces défis en occasions de croissance, les experts recommandent cinq axes d’action :

  1. Conquérir l’ensemble de la famille en établissant des relations proactives avec les conjoints et les enfants. Les cabinets avec une clientèle plus jeune (âge moyen pondéré inférieur à 63 ans) ont enregistré une croissance organique de 6,4 % en 2023, contre seulement 0,3 % pour les cabinets à clientèle plus âgée.
  2. Dépasser le modèle d’investissement traditionnel 60/40 en intégrant des solutions orientées protection (soins de longue durée, rentes, assurance vie).
  3. Valoriser les 80 % oubliés du portefeuille client, alors que la plupart des cabinets génèrent jusqu’à 88 % de leurs revenus à partir de seulement 10-12 % des clients.
  4. Développer une présence numérique combinant intelligence artificielle et outils d’engagement pour répondre aux attentes des nouvelles générations.
  5. Investir dans les talents de demain pour attirer et fidéliser de jeunes conseillers capables d’établir des relations avec la prochaine génération de clients.

Pour les propriétaires et dirigeants de cabinets, le message est clair : agir maintenant sur ces quatre flux — acquisition, contributions, retraits et rétention — en se concentrant sur les moments critiques de la vie des clients, ou risquer de voir la valeur de leur entreprise s’éroder progressivement.

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Clientèle vulnérable : l’AMF à l’écoute du secteur financier https://www.finance-investissement.com/dossiers_/etudes-et-sondages/clientele-vulnerable-lamf-a-lecoute-du-secteur-financier/ Mon, 12 May 2025 10:18:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107120 Et l’oriente vers ses règles et guides.

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À l’occasion du Pointage des régulateurs, l’Autorité des marchés financiers (AMF) répond aux questions et enjeux soulevés par les responsables de la conformité ayant répondu au sondage sur le plan du cadre réglementaire touchant les personnes vulnérables.

Finance et Investissement (FI) : Selon vous, le cadre réglementaire actuel des régulateurs devrait-il être bonifié afin de mieux protéger les clients les plus vulnérables (personnes âgées ou handicapées) contre la maltraitance financière ?

AMF : L’AMF reconnaît le rôle important que le secteur financier peut jouer dans la lutte contre la maltraitance financière envers les clients en situation de vulnérabilité.

Elle collabore à plusieurs initiatives visant à protéger les consommateurs en situation de vulnérabilité des conséquences de la maltraitance financière sur leur bien-être financier et à soutenir le secteur financier dans ses efforts pour venir en aide à un client en situation de maltraitance financière.

L’AMF demeure à l’écoute des préoccupations du secteur financier et souligne qu’elle participe notamment aux travaux du Gouvernement du Québec visant à mieux comprendre les obstacles rencontrés par le secteur financier dans la lutte contre la maltraitance financière envers les clients en situation de vulnérabilité.

Ces initiatives sont complémentaires à l’encadrement établi par les ACVM dans le règlement 31-103 visant à rehausser la protection des clients âgés et vulnérables.

FI : Selon un répondant, «la perte cognitive amène une période d’incertitude ou le représentant n’est pas un expert dans la détection des capacités du client». Comment les firmes et les conseillers devraient-ils composer avec cette situation délicate?

AMF : Le Guide pratique pour l’industrie des services financiers : Protéger un client en situation de vulnérabilité publié par l’AMF propose de bonnes pratiques visant à protéger le bien-être financier d’un client présentant des pertes cognitives.

Ce guide propose notamment des moyens d’adapter ses communications à un client en situation de vulnérabilité, incluant un client présentant des pertes cognitives, et explique comment les mesures telles que l’assistance au majeur, la procuration et la désignation d’une personne de confiance peuvent contribuer à la protection du bien-être financier d’un client.

La formation sur la maltraitance matérielle et financière pour le milieu financier aborde entre autres le concept de l’aptitude dans la gestion financière et propose quelques pistes d’actions pour accompagner un client présentant des pertes cognitives ou des signes d’inaptitude.

Ces outils sont complémentaires aux indications publiées par les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) dans l’instruction générale du Règlement 31-103 et dans l’Avis 31-354 du personnel des ACVM sur les pratiques recommandées d’interaction avec les clients âgés ou vulnérables.

Les ACVM ont notamment fourni certaines indications dans l’instruction générale du Règlement 31-103 concernant les indices qui pourraient permettre de croire qu’un client ne possède pas les facultés mentales nécessaires pour prendre des décisions concernant des questions financières.

Nous sommes toutefois conscients que les personnes inscrites n’ont pas l’expertise nécessaire pour évaluer les facultés mentales des clients et déterminer si elles sont suffisantes, et nous ne nous attendons pas à ce qu’elles fassent une telle évaluation. Toutefois, les modifications réglementaires proposées par les ACVM tiennent compte du fait que, en raison de leurs interactions avec le client et des connaissances qu’ils acquièrent dans ce contexte, les personnes inscrites peuvent être particulièrement bien placées pour repérer des indices montrant qu’un client ne possède pas les facultés mentales pour prendre des décisions concernant des questions financières. Les modifications visent à fournir aux personnes inscrites des outils pour faire face à de telles situations.

Pour accéder au tableau, cliquez ici.

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Les projections du ratio des coûts de la SV indiquent une stabilité https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-projections-du-ratio-des-couts-de-la-sv-indiquent-une-stabilite/ Tue, 14 Nov 2023 11:19:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97304 Toutefois, les nouvelles tendances pèsent sur les coûts projetés.

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Le rapport entre les coûts et le PIB pour la sécurité de la vieillesse (SV) devrait être relativement stable, mais l’incertitude – notamment en ce qui concerne l’inflation – pèse sur les projections, selon un rapport annuel récemment publié.

Le rapport actuariel sur la SV au 31 décembre 2021 estime que le rapport entre les dépenses et le PIB pour le programme sera de 2,68 % cette année et atteindra un sommet de 3,0 % au début des années 2030 en raison du départ à la retraite des baby-boomers et de l’augmentation constante des coûts.

Le rapport prévoit que le ratio des coûts diminuera ensuite pour atteindre 2,64 % en 2060, principalement en raison du ralentissement attendu de la croissance de l’inflation par rapport à la croissance du PIB.

Les projections supposent que le niveau actuel d’inflation est temporaire et que la Banque du Canada atteindra son objectif d’inflation de 2 % d’ici 2026.

Toutefois, le rapport note que le ratio des dépenses au PIB pour la SV est sujet à la volatilité en raison de divers facteurs démographiques et économiques.

Par exemple, il a examiné le risque d’un scénario de stagflation – stagnation économique et augmentation de l’inflation. En utilisant des taux d’inflation et de chômage plus élevés que dans les hypothèses les plus optimistes, et une croissance des salaires réels plus faible, le ratio des coûts a augmenté pour atteindre 3,32 % en 2060, contre 2,64 % prévus.

Le risque de détérioration du climat a également été examiné à l’aide de PIB variant en fonction de différentes voies de transition. Selon ces scénarios, le rapport a constaté que le ratio des coûts pourrait varier entre 2,96 % et 3,22 % en 2060, en fonction du rythme et du calendrier supposés de chaque transition.

Bien que le ratio des coûts de la SV soit globalement stable jusqu’en 2060, « il y a beaucoup d’incertitude » quant aux coûts projetés du programme, selon un résumé du rapport.

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La sensibilité aux hypothèses de projection https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/martin-dupras/la-sensibilite-aux-hypotheses-de-projection/ Wed, 08 Nov 2023 11:01:50 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97267 ZONE EXPERTS - Les Normes d'hypothèses de projection de l’Institut québécois de planification financière (IQPF) et de FP Canada sont publiées annuellement depuis 2009.

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Créées dans le but d’outiller les conseillers (planificateurs financiers, conseillers en sécurité financière, etc.) notamment dans l’élaboration de projections de revenus de retraite, leur utilisation, demeure entièrement volontaire. L’utilisation de ces Normes vise à protéger à la fois le client et le conseiller dans un esprit d’obligation de méthode plutôt que d’obligation de résultats.

Hypothèses faisant l’objet d’une Norme

Huit paramètres financiers sont directement normés (le taux d’inflation, la croissance du MGA, le rendement des titres à court terme, des titres à revenus fixes et des actions canadiennes, étrangères et de pays émergents et, finalement, le taux d’emprunt).

Pour consulter cette liste en grand format, cliquer ici.

 

Sensibilité des projections aux hypothèses

 

Au-delà de l’utilisation de ces Normes, il sera fréquemment pertinent de mesurer la sensibilité des résultats d’une projection à une variation aux hypothèses. Illustrons cette pratique avec l’exemple suivant :

Pour consulter l’exemple en grand format, cliquer ici.

Sous un premier scénario, basé sur les hypothèses de base, un pouvoir d’achat (revenu net indexé) de 50 000 $ peut être maintenu la vie durant. Ce résultat est illustré par les lignes rouges sur les graphiques ci-après. En faisant varier le rendement net, on obtient les résultats suivants :

Pour consulter ce tableau en grand format, cliquer ici.

La ligne noire représente les pouvoirs d’achats qui peuvent être maintenu si le rendement net obtenu varie de 0,0 % à 8,0 %. La zone empirique (ajoutée ici aux fins d’illustration) représente la fourchette de rendements passés obtenus dans 75% des cas.

En faisant varier le taux d’inflation annuel, on obtient les résultats suivants :

Pour consulter ce tableau en grand format, cliquer ici.

La ligne noire représente les pouvoirs d’achats qui peuvent être maintenu si l’inflation future varie de 0,1 % à 4,1 %. La zone empirique (ajoutée ici aux fins d’illustration) représente la fourchette de taux d’inflation passée dans 75% des cas.

En conclusion

Présenter l’impact, en termes de pouvoir d’achat qui peut être maintenu, si l’expérience future s’écarte de façon significative des hypothèses utilisées, permettra aux particuliers d’apprécier un éventail de scénarios. Un particulier mieux informé sur l’impact de telles éventualités sera fréquemment en meilleure position pour traverser une période plus difficile!

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Martin Dupras, a.s.a., Pl.Fin., M.Fisc, ASC
Fellow de l’IQPF
ConFor financiers inc.
Novembre 2023

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La bombe à retardement démographique a déjà explosé https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-bombe-a-retardement-demographique-a-deja-explose/ Wed, 01 Mar 2023 12:10:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=91689 Estime Jack Mintz.

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La bombe à retardement démographique a déjà explosé, juge Jack Mintz, célèbre conseiller en gestion et universitaire. Nous en percevons les retombées par l’actuel marché de l’emploi très serré et une inflation soutenue susceptible de perdurer.

Nous sommes entrés dans une ère de pyramide d’âge inversée. Le Japon, pays où la démographie est déjà la plus déséquilibrée au monde, nous donne un avant-goût de ce qui est à venir. Selon le Bureau de la statistique japonais, en 1950, les groupes d’âge plus jeunes constituaient encore une large fondation à l’économie et soutenaient les groupes plus âgés de 65+ ans, qui formaient une pointe représentant 5% de la population générale.

En 2007, la pyramide ressemblait à un rectangle vertical où tous les groupes d’âge occupaient une place à peu près équivalente de la base jusqu’au sommet, mais où les groupes plus âgés pesaient déjà plus lourd au sommet. Les 65+ accaparaient une proportion de 21,5% de la population totale, les 15- ans ne retenant que 13,5% de l’ensemble. En 2050, la pyramide sera définitivement inversée, les 65+ regroupant 39,5% de la population, les 15-, seulement 8,6%. Sur ce laps de 100 ans, la population active (entre 15 et 65 ans), de 60% aura connu un bond à 65% en 2007, pour ensuite s’étioler à 51,8% en 2050.

Au Canada, calcule Jack Mintz, comme dans l’ensemble des pays développés, les 65+ représenteront, à la fin de 2023, 30% de la population entre 15 et 64 ans, cette proportion montant à 38% en 2035. Selon une récente étude de la Banque Nationale, le Canada comptera 2,8 travailleurs entre 15 et 64 ans pour chaque retraité.

Le rapport de dépendance démographique n’ira pas en s’améliorant après 2035. Au Québec, par exemple, et selon l’Institut de la Statistique, on comptera 52 personnes de 65+ pour chaque 100 personnes de 20-64 ans, soit un ratio d’environ 1,9 travailleurs pour chaque retraité. C’est le niveau que le Japon aura atteint dès 2032. En 1970, chaque retraité pouvait compter sur le travail d’environ 7 travailleurs.

Selon le plus récent rapport démographique des Nations-Unies, la population mondiale, qui s’élevait à 8 milliards en 2022, atteindra 10,5 milliards en 2100, la croissance provenant uniquement des pays en développement. Ceux qui craignent les affres de la surpopulation peuvent se rassurer. À cause d’un taux de fertilité mondial qui passera sous la barre du taux de renouvellement de 2,1 naissances par femme, il y a 50% de chances que la population commence à décliner avant même 2100. Il n’est pas évident qu’une implosion démographique sera une bonne chose.

Jack Mintz énumère certaines conséquences du déficit démographique. Au premier chef, les conditions dans le marché du travail vont demeurer serrées pour des années à venir, et cela va nourrir l’inflation. Les taux de dépendance en chute, qui minent déjà les économies avancées, vont gagner les pays en développement à leur tour, ce qui va écraser les salaires dans ces pays et creuser encore plus le fossé entre pays riches et pauvres.

Les retraités dans les pays développés vont vendre leurs actifs pour financer leur retraite, ce qui va écraser l’épargne nationale, une situation aggravée par les déficits gouvernementaux. À terme, les besoins en investissement annoncés pour la transition énergétique, la défense et l’investissement industriel, vont épuiser cette épargne et pousser à la hausse sur les taux d’intérêt, un mouvement déjà amorcé, comme l’inflation.

« À moins que la productivité ne s’améliore de façon spectaculaire, écrit Jack Mintz, la croissance économique va passer à moins de 1,5% dans plusieurs grands pays, soit la moitié du taux qui prévalait au lendemain de la 2e guerre mondiale. » Le Canada ne peut certainement pas compter sur un tel sauvetage par une hausse de la productivité, s’il faut en croire un récent rapport de l’Institut C.D. Howe.

Selon l’Institut, le PIB canadien par membre de la population active s’élève à 104 875 $, contre 148 746 $ aux États-Unis (41,8 % de moins), 142 749 $ en France (36,1 % de moins) et 140 690 $ au Royaume-Uni (34,1 % de moins). Seuls le Japon et la Nouvelle-Zélande font moins bien que le Canada avec respectivement 97 224 $ et 72 015 $. Par ailleurs, alors que l’indice d’investissement en produits de propriété intellectuelle et en machinerie industrielle, deux mesures cruciales de la productivité, gravitait autour de 100 en 2010, il se languissait en 2022 à 90 et à 85 respectivement.

L’autre planche de salut pour le Canada tient à l’immigration, mais son effet sur le déficit démographique n’est pas évident. L’étude de la Banque Nationale salue le sursaut d’immigration de plus d’un million de nouveaux arrivants que le gouvernement fédéral a récemment annoncé. Mais l’effet net sera de déplacer le ratio de dépendance de 2,7 à 2,8 travailleurs par retraité à l’horizon 2030.

On peut espérer que le Canada atteigne ses cibles d’immigration pour les trois prochaines années, mais il apparaît que les pays riches pourront de moins en moins combler leurs déficits démographiques par ce moyen. La raison étant que les flux d’immigrants rapetissent : alors que quatre millions d’immigrants ont débarqué en Europe et en Amérique du Nord en 2007, rappelle Jack Mintz, leur nombre a chuté à 2,3 millions aujourd’hui.

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Vivre chez soi, coûte que coûte https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/vivre-chez-soi-coute-que-coute/ Tue, 27 Sep 2022 12:07:35 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=89286 CONGRÈS IQPF - Le risque financier lié à la perte d’autonomie chez les aînés est difficile à évaluer.

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La majorité des aînés souhaitent vieillir chez eux. Cependant, la perte d’autonomie peut rendre le décaissement plus difficile à planifier à la retraite. Le défi s’accentuera avec l’allongement de l’espérance de vie, selon les spécialistes.

« La perte d’autonomie peut arriver n’importe quand et évoluer très différemment d’une personne à l’autre. Cela rend les risques très difficiles à évaluer », a souligné Charles Rioux Rousseau lors du congrès annuel 2022 de l’Institut québécois de planification financière (IQPF).

Pour évaluer le risque lié à la perte d’autonomie, les planificateurs financiers doivent composer avec une foule d’incertitudes. Les progrès de la médecine peuvent conduire les aînés à vivre plusieurs années de plus en mauvaise santé. La composition des programmes de l’État pour accompagner le vieillissement de la population dans 20 ou 30 ans est une autre inconnue de l’équation.

Faute d’avoir des réponses à ces questions, les conseillers devront adapter le modèle du coût de vie en U pour allonger la dernière période, celle commençant après 84 ans, où l’on prévoit des dépenses plus importantes pour faire face aux besoins accrus de soins, estime le spécialiste.

Des mesures fiscales pour le maintien à domicile

Avec le vieillissement de la population, les besoins de soutien pour maintenir les aînés plus longtemps à domicile iront en augmentant. Dans moins de dix ans, plus du quart de la population de la province sera âgée de plus de 65 ans. En 2061, ce pourcentage sera occupé par les 85 ans et plus. Or, à partir de 80 ans, près de 40 % d’entre eux ont besoin d’aide pour accomplir des tâches de la vie quotidienne.

Une panoplie de mesures fiscales ont pour but d’aider les personnes âgées à compenser une partie des coûts liés au vieillissement, comme le montant accordé en raison de l’âge, le montant pour personne vivant seule, ou le montant pour revenu de retraite.

Certaines mesures, comme le crédit d’impôt remboursable pour le maintien à domicile des aînés, visent spécifiquement la perte d’autonomie. À partir de 70 ans, cette mesure permet de récupérer jusqu’à 36 % des services et des dépenses engagées pour l’entretien d’un jardin, le déneigement, le ménage, la préparation des repas ou des services infirmiers.

Ces mesures s’appliquent tant aux propriétaires qu’aux locataires. Le propriétaire d’un logement dans un immeuble peut ajouter les dépenses admissibles incluses dans les frais de copropriété. Pour les locataires, le montant admissible représente 5 % du loyer mensuel maximum de 1200 $. Depuis 2022, le crédit est versé automatiquement aux personnes qui se qualifient, même si elles ne l’ont pas réclamé. Le calcul est alors basé sur un loyer de 600 $.

Pour une personne en résidence privée ou en CHSLD privé non conventionné, les services et dépenses admissibles sont basés sur le montant du loyer, avec une bonification de 10 % si la personne est considérée comme non autonome, à concurrence de 65 % à 70 % du loyer, selon que la personne habite seule ou avec un conjoint.

Au Québec, le crédit d’impôt pour frais engagés par un aîné pour maintenir son autonomie permet aux 70 ans et plus de récupérer 20 % des frais engagés pour les frais d’achats, de location ou d’installation de certains biens et services afin de maintenir son autonomie dans son lieu de résidence.

Par ailleurs, le Programme d’aide aux aînés relative à une hausse de taxes municipales accorde aux personnes de plus de 65 ans, qui sont propriétaires depuis au moins 15 ans, une subvention maximale de 500 $ pour un revenu familial net plafonné à 54 700 $.

Pour 2023, le budget fédéral a annoncé un nouveau crédit d’impôt pour la rénovation d’habitations multigénérationnelles. Cette aide concerne des travaux admissibles d’une valeur maximum de 50 000 $.

Du RPA au CHSLD

Quand rester à la maison n’est plus une option, plusieurs types d’hébergement sont à considérer. Les tarifs varient considérablement d’une formule à l’autre.

Les résidences pour personnes âgées (RPA) affichent un coût moyen mensuel de 1900 $ pour une chambre sans service à 3650 $ avec des soins complets.

Une chambre individuelle dans un CHSLD public est facturée un maximum de 2019 $ par mois, selon une contribution établie par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) en fonction des capacités financières de la personne. Certains actifs sont exclus du calcul, comme le Régime enregistré d’épargne retraite (REER) avant 65 ans ou l’équité sur une résidence principale. Pour bénéficier de ces exonérations, les biens ne doivent pas avoir été dilapidés volontairement au cours des deux années précédentes.

Le délai d’admission dans un CHSL public variant de 6 mois à 4 ans, avec un temps moyen d’attente de 10 mois selon la région, il peut être intéressant en attendant de considérer un hébergement en CHSLD privé, pour lequel les coûts mensuels varient de 5000 $ à 8000 $.

« L’éventualité de la perte d’autonomie et le choix d’une ressource d’hébergement le cas échéant doivent faire partie de la discussion qu’il faut avoir avec les clients en amont », indique le planificateur.

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Travailleurs de 60 ans et plus : une mesure fiscale jugée timide https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/travailleurs-de-60-ans-et-plus-une-mesure-fiscale-jugee-timide/ Tue, 30 Jul 2019 12:45:58 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=59739 Dans son budget 2019 le gouvernement du Québec a bonifié le crédit d’impôt pour les travailleurs d’expérience. Appelé maintenant crédit d’impôt pour la prolongation de carrière, il est désormais accordé dès l’âge de 60 ans. De cet âge à 64 ans, un travailleur pourra obtenir jusqu’à 10 000 $ sur un revenu excédentaire admissible.

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« Ce sont ceux et celles qui voulaient demeurer sur le marché du travail qui en profiteront le plus », croit Martin Gervais, planificateur financier chez De Champlain Groupe financier. Parmi sa propre clientèle, il compte 24 % de clients âgés de 51 à 65 ans, et 48 % qui ont 66 ans et plus.

« Cette mesure est plus un cadeau à ceux qui, de toute manière, demeuraient au travail. D’autres pourront décider de ne rien changer et de continuer à travailler », fait aussi valoir Eric F. Gosselin, planificateur financier chez Services financiers Eric F. Gosselin inc. « Ce crédit équivaut à une baisse d’impôt. Il va stimuler l’économie parce que lorsque le contribuable a plus d’argent dans ses poches, généralement, il le dépense », ajoute-t-il.

« Cette bonification s’avère un bon incitatif à la rétention sur le marché du travail des travailleurs de 60 ans et plus », approuve Gaétan Veillette, planificateur financier chez IG Gestion de Patrimoine. À l’appui de sa position, il cite le plan budgétaire 2019 du gouvernement du Québec qui évalue que ces travailleurs aînés composent 20,8 % de la population active, alors qu’ils totalisent 25,2 % en Ontario.

Mais encore faut-il, note Eric Gosselin, que la clientèle de cet âge soit au courant de la mesure. À la suite de la présentation du budget, il raconte avoir fait un sommaire des mesures fiscales annoncées, et les a fait parvenir par courriel à l’ensemble de ses clients. Jusqu’à présent, il dit n’avoir reçu aucun commentaire ou question à ce sujet.

Martin Gervais se réjouit de cette mesure, mais il estime que ça ne suffit pas. « Il est clair que ce sera toujours préférable d’avoir une mesure que rien du tout, mais je crois qu’il faudra faire preuve d’un peu plus de créativité », soutient-il. Selon lui, il faudra attirer davantage la personne de 60 ans et plus, au moyen, par exemple, d’une flexibilité accrue dans l’horaire de travail ou de l’option du télétravail ou encore en offrant des avantages sociaux alléchants.

Dans un entretien récent avec La Presse canadienne, Marie Beaulieu, professeure à l’École de travail social de l’Université de Sherbrooke, signale que le nombre de personnes âgées qui restent sur le marché du travail a augmenté au fil des ans au Québec. Si certains de ces travailleurs sont des propriétaires d’entreprises, elle évoque aussi « tous les aînés qui choisissent de travailler à temps partiel ». Parmi eux, il y a « ceux à qui ça permet de voir des gens tout en obtenant un petit revenu, mais il y en a d’autres pour qui ce revenu est absolument nécessaire », explique-t-elle.

Crédits offerts aux PME

Québec permet aussi aux PME, à compter de cette année, de bénéficier d’un crédit d’impôt maximal de 1 250 $, suivant certaines règles, s’ils maintiennent en poste ou embauchent une personne de 60 à 64 ans, et de 1 875 $ pour les personnes de 65 ans et plus. Les planificateurs financiers interrogés sont sceptiques quant aux retombées réelles de cette annonce en matière d’attraction de travailleurs d’expérience.

« Ces travailleurs coûtent souvent plus cher aux employeurs en programmes collectifs et en avantages sociaux. Néanmoins, selon les domaines, ils représentent des encyclopédies humaines qui peuvent certainement contribuer à l’exploitation des entreprises », considère Gaétan Veillette.

« Je ne crois pas qu’un employeur cherchera soudainement des travailleurs aînés à cause d’un crédit d’impôt », lance Eric F. Gosselin. « Les employeurs que je connais et qui ont des travailleurs d’expérience sont généralement peinés de devoir les remplacer, s’ils en sont capables, par un travailleur qu’ils devront former. »

Martin Gervais signale qu’en ce qui concerne les PME, le désir de rétention de la clientèle de 60 ans et plus va au-delà d’un critère financier. « Lorsqu’une grande entreprise de 1 000 employés perd un employé de 60 ans, des collègues vont le remplacer. Par contre, si, dans une PME de 10 employés, un employé de 60 ans prend sa retraite, elle perd un dixième de sa masse salariale. En termes d’incidence sur l’entreprise, la perte peut représenter 25 % parce que ça touche tous les niveaux », explique M. Gervais.

La préoccupation de garder les aînés au travail occupe une grande place dans l’agenda gouvernemental en raison de la pénurie de main-d’oeuvre. Le ministère québécois du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale a emboîté le pas à la mesure budgétaire. Le 13 mai dernier, le ministre Jean Boulet lançait Grande corvée 2.0, la deuxième phase de son opération Grande corvée. Elle veut notamment inciter les travailleurs d’expérience à demeurer en poste, et rejoindre les entreprises afin qu’elles fassent appel aux travailleurs expérimentés.

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S’outiller pour bien desservir les clients âgés et vulnérables https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/soutiller-pour-bien-desservir-les-clients-ages-et-vulnerables/ Fri, 28 Jun 2019 14:45:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=59411 Les besoins particuliers et évolutifs des clients âgés et vulnérables obligent les conseillers et leur société à adapter leurs pratiques.

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Pour les aider dans cette démarche, les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) viennent de publier un avis sur les procédures recommandées pour une meilleure interaction avec cette clientèle, notamment les mesures à prendre devant un cas éventuel d’exploitation financière ou de perte de capacités.

« Comme l’espérance de vie des investisseurs augmente, le secteur doit offrir davantage de stratégies et de conseils financiers ciblés sur les besoins d’une population vieillissante et être plus sensible aux changements parfois subtils qui se produisent chez les gens à mesure qu’ils vieillissent. »

Cela dit, il n´y a pas que l’âge qui peut être un facteur de vulnérabilité. La maladie, une blessure, une limitation physique, cognitive ou psychologique peuvent aussi affecter de façon temporaire ou permanente les capacités d’une personne à bien gérer ses avoirs.

Des signes qui ne trompent pas

L’avis suggère la mise en place de procédures pour que les conseillers puissent bien remplir leurs obligations en matière de connaissance et de convenance de leurs clients. Cela inclut des rencontres plus régulières avec ceux-ci pour bien comprendre leurs besoins et leurs objectifs à mesure qu’ils vieillissent et mettre à jour l’information les concernant (situation de l’emploi, date de départ à la retraite, projets de voyage ou d’achat immobilier, objectifs de planification successorale).

Ils seraient ainsi mieux à même de déceler les changements importants quant à l’état de santé physique, mentale et émotionnelle de ces investisseurs ou s’ils sont soumis à une exploitation financière. Des signes qui peuvent éveiller les soupçons : la personne oublie des instructions ou répète des questions, elle a de la difficulté à remplir un formulaire ou consulter des documents d’information, elle manifeste des changements soudains d’humeur, etc.

Des retraits inexpliqués ou soudains, la fermeture de comptes, un changement drastique dans ses décisions d’investissement, une difficulté à communiquer directement avec elle sans l’intervention d’autres personnes, une connaissance limitée de sa situation financière sont autant d’indices qu’elle peut être victime d’exploitation.

Mécanismes de surveillance

 L’avis aborde également le traitement des plaintes. La société doit « prendre en considération les difficultés que leurs procédures de traitement des plaintes pourraient poser à leurs clients âgés ou vulnérables ». Ils sont plus susceptibles que d’autres à abandonner devant la longueur et la complexité de la procédure.

Les ACVM conseillent la mise en place de mécanismes de surveillance accrue des comptes et des opérations de cette clientèle. Ils permettraient de déceler plus facilement les opérations inappropriées ou les pratiques abusives.

Enfin, des programmes de formation sur la reconnaissance des indices d’une possible diminution des facultés mentales des clients devraient être offerts au personnel. Il serait ainsi mieux armé pour détecter et gérer les cas possibles d’exploitation financière. Ces formations seraient aussi utiles pour outiller les conseillers dans leurs communications avec ces investisseurs alors que certains sujets peuvent être difficiles à aborder.

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