krach – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 03 Apr 2023 12:30:02 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png krach – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Nous nous trompons sur l’atténuation des risques https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/nous-nous-trompons-sur-lattenuation-des-risques/ Wed, 05 Apr 2023 10:29:38 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92412 Mark Spitznagel, fondateur avec Nassim Nicholas Taleb des fonds de couverture Universa Investments, juge que nous entretenons une fausse idée sur ce que doit être l’atténuation des risques dans un portefeuille.

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La théorie moderne des portefeuilles nous a éconduits, juge-t-il dans son livre Safe Haven, Investing for Financial Storms.

Les idées de Nassim Taleb sur les événements « cygnes noirs » sont devenues populaires au moment de la crise de 2008. Les épisodes aux extrémités de la courbe de distribution sont plus nombreux que ce qu’on croit en général, et il est bien improbable qu’un investisseur les voie venir. Mark Spitznagel pour sa part a été propulsé dans les projecteurs de la célébrité quand son fonds Universa a connu un rendement de plus de 4 144% dans le premier trimestre de 2020, au moment où les marchés s’écroulaient.

Dilemme du risque

La sagesse acquise veut qu’on ne puisse accroître les rendements qu’en prenant plus de risques.  Réduire les risques au minimum va simplement… réduire les rendements au minimum.

Spitznagel propose une autre perspective : « Le but de l’atténuation des risques, comme de tout investissement, devrait être d’accroître notre taux de capitalisation (compounding) dans la durée, écrit-il. Cela contredit tout ce que nous apprend la finance moderne. »

On voit l’atténuation du risque comme un coût qui pèse sur la création de richesse. Spitznagel propose de réduire le risque dans un portefeuille en ajoutant au rendement sur le long terme. Il faut être prêt à écoper de façon soutenue des petites pertes pour éviter de perdre dans les moments de grande perte et plutôt gagner en de tels moments.

Ces petites pertes tiennent au coût d’une « assurance » qu’on maintient en tout temps dans son portefeuille. Le financier met bien en garde de tenter à prévoir les krachs et de les « synchroniser ». L’assurance doit être incrustée en permanence dans le portefeuille, prête à prendre le relais quand les conditions de marché se détériorent.

Une petite perte constante implique, en principe, que le portefeuille « safe haven » ne gagne pas beaucoup dans les marchés haussiers. L’investisseur accepte les petites pertes qui surviennent lorsque son assurance à faible coût contre les tempêtes du marché, même pendant les marchés haussiers, s’avère inutile. Il juge qu’il est moins coûteux de se protéger contre la baisse lorsque les marchés sont en hausse.

Peu importe si l’assurance achetée à bas prix expire sans valeur et de petits montants de capital sont perdus. Cette protection contre les grosses pertes signifie que le portefeuille sera prêt à profiter quand surviennent les krachs boursiers qui sont supposés survenir rarement – mais qui explosent de plus en plus souvent. En incluant le krach de 1987, nous en avons subi six au cours des 36 dernières années.

On se trompe en poursuivant unilatéralement les grands marchés haussiers. Un portefeuille qui accepte le coût d’une assurance soutenue ne profite pas nécessairement de la hausse, mais il ne subira pas les grandes pertes. Lorsqu’une surprise impossible à prévoir survient, le style d’investissement « safe haven », destiné à protéger à faible coût des baisses, s’avère très rentable. « Transiger, c’est absorber de petites pertes et empocher de grands profits », dit Mark Spitznagel, une approche diamétralement opposée à la façon d’opérer de presque tous les fonds de couverture. Il reste que le monde des fonds de couverture a trouvé un nom pour identifier une approche comme celle de Spitznagel : couverture des extrémités ou tail-end edging

Mutisme sur l’essentiel

Qu’est-ce qu’une assurance, notion fondamentale pour Mark Spitznagel? Des candidats évidents sont l’or, la diversification sectorielle et géographique, le portefeuille équilibré actions/obligations, les options. « Mais l’ajout d’actifs comme les obligations, ou même l’or, portent un coût pour les investisseurs dans les marchés haussiers sans les protéger entièrement en temps de crise », écrit Institutional Investor.

Cependant, Mark Spitznatel ne met de l’avant aucune solution d’assurance pratique, et pour le lecteur, c’est la carence majeure de son livre. Il a publié un livre de théorie culinaire sans proposer la moindre recette.

Au contraire, il avertit bien que les idées de son livre « ne doivent pas être expérimentées par des non-professionnels ». Plus encore, il juge que son approche n’est pas vraiment accessible à la plupart des professionnels qui, de toute façon, à cause de leur adhésion aux idées conventionnelles, seraient plus probablement rebutés par son approche inorthodoxe. Il explique son mutisme par une répartie qu’on a souvent entendue dans le monde des fonds de couverture : « Le succès d’Universa tient au fait que les gens ne croient pas qu’il marche. S’ils le croyaient, nous ne serions pas en affaires », a-t-il dit à Institutional Investor.

Cela laisse planer un doute sur la performance prodigieuse d’Universa en 2020. D’autant plus qu’on ne découvre nulle part quelle a été la performance du fonds pendant la dégelée de 2022. Était-elle le résultat d’un heureux concours de circonstances ou d’un modèle cohérent de portefeuille? La réponse tient probablement des deux, mais il est certain que pour empocher un gain comme celui de 2020, les approches « traditionnelles » n’auraient pas été suffisantes. Il fallait qu’Universa ait recours à des tactiques classiques des fonds de couverture : la vente à découvert ou le recours aux options et autres produits dérivés et, surtout, à beaucoup de levier financier. L’auteur n’en écrit mot.

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Les « ursidés » grondent https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-ursides-grondent/ Mon, 06 Mar 2023 12:51:36 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92206 Plusieurs « ours » financiers renommés sont récemment sortis de leur tanière pour vociférer contre l’optimisme qui s’est emparé des marchés au début de 2023 et qu’ils jugent factice et malvenu.

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Tous jugent que le grand marché baissier de 2022 n’a pas fini de sévir et qu’il faut s’attendre à beaucoup de malheurs encore.

Parmi ces augures, on retrouve les noms de Michael Burry (héro du film The Big Short), Nasseem Taleb (notoire observateur des cygnes noirs), Nouriel Roubini (Dr. Doom qui a annoncé la chute de 2008), l’entrepreneur extraordinaire Elon Musk, et le permabear Jeremy Grantham.

Glissade de 50%

Les présages négatifs que ces ours annoncent prennent dans certains cas un tour télégraphique. Par exemple, Michael Burry a décoché au début de février un gazouillis cryptique à l’endroit des investisseurs : « Vendez. » Au cours de janvier, il a comparé le rebond des marchés au ralliement éphémère qu’a connu le S&P 500 suite au boom dot.com, avertissant les investisseurs que l’indice pourrait s’écraser encore de 50% sous les 1 900 points (au 24 février, l’indice était à 3 950 points).

Nouriel Roubini dénonce les niveaux démesurés de dettes qui se sont empilées dans le système économique : « Il y a tellement de dettes dans le système qu’une tentative de réduire l’inflation ne provoque pas seulement un crash économique, mais aussi une crise financière », a déclaré l’économiste à Kitco News au milieu de janvier. « Elles vont se nourrir l’une l’autre, et face à un krach économique et financier, la Fed et les autres banques centrales vont devoir se dégonfler et ne pas augmenter autant les taux d’intérêt. »

« Toutefois, a-t-il poursuivi, cela ne sauvera pas l’économie d’une récession. Si l’on ne parvient pas à ramener l’inflation à son niveau cible, les anticipations d’inflation risquent de ne plus être ancrées, ce qui déclencherait une crise de dette stagflationniste. » Selon lui, il faut s’attendre encore à une chute des cours de 30% et le seul refuge qu’il indique est l’or, prévoyant qu’il montera à 3 000 $US l’once.

La lecture de Nasseem Taleb est très simple : « Le marché boursier est beaucoup trop surévalué pour des taux d’intérêt qui ne sont pas de 1%, juge-t-il. Je pense que nous pourrions avoir un effondrement de beaucoup, beaucoup de prix. L’argent ne pleut plus. Disneyland, c’est fini. »

Leçons de l’histoire

Nous avons réservé la dernière partie à Jeremy Grantham, co-fondateur de GMO, pour deux raisons : sa plus récente lettre de commentaires, en date du 24 janvier, présente un des arguments les plus articulés prévoyant une poursuite de la chute des marchés; et déjà, au début de janvier de 2022, il a été le seul prévisionniste à annoncer avec exactitude la chute historique qui s’est produite et qui, selon lui, est appelée à se poursuivre. De plus sa feuille de route est remarquable : il a prévu avec exactitude les chutes de 2000, 2008, 2018 et 2022.

Dans son commentaire de 2022, l’éminent stratège prévoyait que le krach actuel serait sans précédent puisqu’il impliquerait la chute simultanée de quatre actifs : actions, obligations, logement et matières premières. Jusqu’ici, il a vu juste pour les trois premières classes d’actifs, les matières premières refusant de se conformer à ses prévisions. Selon lui, la chute de chacun de ces actifs allait être d’au moins 50%, ce qui les ramènerait à leur évolution à long terme.

Dans sa plus récente lettre, Jeremy Grantham déclare dès l’ouverture que la partie la plus facile du krach est complétée. La deuxième partie reste à venir puisque, « bien que la mousse la plus excessive de la bulle boursière ait été nettoyée, les évaluations sont très loin encore de leurs moyennes à long terme ». Il s’attend à ce que la correction se poursuive encore en ajoutant qu’il faut prévoir qu’elle nous amènera même au-dessus de la tendance longue, comme il en a toujours été dans les épisodes de repli majeur.

Le mot de l’heure est « polycrise », selon Jeremy Grantham, et la partie la plus potentiellement dommageable réside dans l’immobilier à cause de sa large empreinte dans l’économie réelle. La crise de la bulle immobilière, qui est d’ampleur mondiale, a commencé à se manifester, notamment au Canada et en Australie, mais il faut se rappeler que les chutes immobilières prennent deux à trois fois plus de temps que les actions pour se déployer.

Jeremy Grantham reconnaît que les chances d’une poursuite de la déconfiture boursière sont moins élevées qu’elles n’étaient au début de 2022. Mais trop de risques perdurent dans le système, juge-t-il, pour qu’on y échappe : l’inflation qui persiste, les taux qui remontent encore, la guerre en Ukraine et ses conséquences sur les prix de la nourriture et de l’énergie. « Rarement autant de facteurs sévèrement négatifs ont-ils été présents simultanément », écrit-il.

Au début de 2022, le stratège prévoyait un krach majeur de 50%. Il est un brin moins pessimiste à présent, malgré tous les facteurs négatifs en jeu. Son « optimisme » tient à ce qu’il appelle un « cycle présidentiel » favorable. Il prévoit maintenant que la chute totale depuis 2022 serait de 50%, ce qui veut dire qu’il faut s’attendre à un autre repli de 20 points de pourcentage, l’équivalent de ce qu’on a connu en 2022.

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Zoom sur les pires rendements des portefeuilles 60/40 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/zoom-sur-les-pires-rendements-des-portefeuilles-60-40/ Mon, 27 Jun 2022 12:43:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=87791 À long terme, ils ne sont jamais négatifs.

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L’année 2022, si elle se poursuit sur le même rythme, pourrait être une des pires de l’histoire boursière, selon les analystes. Cependant, un coup d’œil dans le rétroviseur permet de relativiser, selon Ben Carlson, un gestionnaire de portefeuille américain qui a analysé les rendements des portefeuilles 60-40 en les comparant avec les rendements du marché boursier sur 5, 10 et 20 ans.

Le gestionnaire a commencé par examiner les plus mauvaises années pour un portefeuille plus diversifié afin de voir le pire scénario pour un portefeuille 60/40.

Si 2022 se terminait aujourd’hui, les rendements actuels du portefeuille 60-40 se compareraient à ceux enregistrés par la Bourse en 1973 (-14,3 %), année de bear market, et en 1941 (- 12,8%), période marquée par la Seconde Guerre mondiale, note l’auteur du blogue Common Sense.

Il s’est ensuite basé sur les rendements d’un portefeuille 60/40 américain (composé à 60 % du S&P 500 et à 40 % de bons du Trésor à 10 ans, selon des données de l’université de New York), pour colliger les pires rendements par année civile pour un portefeuille 60/40 américain depuis 1928 :

Il s’appuie sur l’hypothèse selon laquelle bon nombre des plus mauvaises années pour un portefeuille 60/40 sont les mêmes que celles enregistrées pour le marché boursier américain, en raison de la concentration plus forte en actions de ces portefeuilles.

Il observe que si l’année 2022 devait se terminer aujourd’hui, le rendement de -12,1 % d’un portefeuille 60/40 d’aujourd’hui se situerait entre les cinquième et sixième plus mauvais rendements annuels enregistrés au cours des 100 dernières années.

L’année 2022 serait dans ce cas de figure à égalité avec les rendements 60/40 de 2008 (-13,9 %), correspondant à la crise financière des subprimes, et de 1930 (-13,3 %), coïncidant avec la Grande Dépression.

Il a examiné ensuite ce qui se passe avec les rendements à plus long terme. Il note que, sur une période de 5 ans, le ratio 60-40 a été négatif à quatre reprises, en 1932 (-24,1 %), 1933 (-21,6 %), 1934 (-17 %) et 1941 (-16,1 %). Ces situations se sont produites pendant ou autour de la Grande Dépression, mentionne-t-il.

Sur une période de 10 ans, Ben Carlson ne constate aucun rendement négatif pour un portefeuille 60/40 à la fin d’une année civile. Les plus bas rendements observés vont de 19,5 % pour 1938 à 50,9 % en 1978.

Sur 20 ans, les plus faibles rendements observés pour un portefeuille 60-40 varient de 98 % pour l’année se terminant en 1948 à 244,5 % pour celle finissant en 2019.

« Comme pour la plupart des valeurs de performance historique les plus défavorables, le point de départ du fond du baril est 1929. Il est intéressant de noter que les années se terminant en 2018 et 2019 figurent sur cette liste. L’apogée de la bulle Internet n’était pas non plus un point de départ idéal », précise l’auteur du blogue.

Il souligne que la fourchette des rendements annuels des 20 pires années pour un portefeuille 60/40 est de 3,4 % à 6,0 %, sans toutefois tenir compte des frais, des impôts et de l’inflation.

« Les performances passées ne sont pas indicatives des rendements futurs, mais il est parfois utile de dézoomer un peu lorsque vous êtes au milieu d’une année terrible. L’extension de votre horizon temporel reste l’une des stratégies d’investissement les plus puissantes lorsque tout le reste échoue », écrit le gestionnaire.

Cette analyse pourrait fournir des arguments afin de convaincre les investisseurs de rester investis et de ne pas céder à la tentation de vendre des titres dans un marché baissier.

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Le krach de la COVID-19 pas si douloureux https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-krach-de-la-covid-19-pas-si-douloureux/ Mon, 29 Mar 2021 12:09:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=78572 Il est surtout le plus court de l’histoire!

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Certes, la chute du marché causée par la pandémie de COVID-19 en mars 2020 a été l’une des plus violentes de l’histoire récente, mais a surtout été suivie d’une des plus rapides et des plus fortes reprises.

Ainsi, le krach implique une chute de 20 % en termes réels de décembre 2019 à mars 2020 sur le marché des actions américain, suivi d’une reprise en seulement quatre mois, résume Morningstar dans un article récent.

Au cours des 150 dernières années, on compte 18 périodes baissières. Ces dernières se produisent ainsi à peu près tous les huit ans.

La pire de ces baisses est sans aucun doute la crise de 1929 et la première partie de la grande dépression. Ce krach a connu une baisse de 79 % et il a fallu quatre ans pour s’en remettre.

Vient ensuite la « décennie perdue », qui a eu lieu entre août 2000 et février 2009, où la Bourse a chuté de 54 %. L’indice de la Bourse a pris encore quatre ans pour s’en remettre complètement, soit jusqu’en mai 2013.

En matière de « douleur », le krach associé à la crise sanitaire découlant de la COVID-19 est celui que l’on considère comme le « moins pénible de tous ». Dans son article publié sur Morningstar, Paul D. Kaplan ne lui donne que 1 % sur son indice de « douleur ». En comparaison, le krach de 1929 obtient 100 % et la décennie perdue : 85,51 %.

Évidemment, il impossible d’évaluer cela au moment où le krach se produit…

Que retenir de ce krach?

Si aucun krach ne se ressemble, les leçons demeurent toutefois toujours les mêmes :

  • ne pas paniquer et ne surtout pas vendre ses actions au moment d’un krach;
  • admettre qu’il est quasi impossible de prédire le temps qu’il faudra pour constater une reprise du marché boursier;
  • et que le marché n’est pas l’économie. Cette fois, effectivement, le marché s’est remis à une vitesse spectaculaire des impacts découlant de la COVID-19, mais on ne peut pas dire la même chose de l’économie. En janvier 2021, l’emploi affichait une baisse de 5,4 % par rapport aux niveaux prépandémiques. Avec les vaccins, l’économie devrait reprendre, mais quel effet cela aura-t-il sur le marché? Difficile à prévoir…

Au final, demeurer sur le marché et attendre que la situation se régularise est ce qui s’avère habituellement le plus payant.

Quant à une éventuelle préparation en vue d’un prochain krach, les mesures à prendre demeurent toujours les mêmes : diversifier son portefeuille et faire en sorte qu’il convienne à l’horizon temporel et à la tolérance au risque du client.

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Revenu fixe: FNB pour surfer sur des tendances de 2021 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/revenu-fixe-fnb-pour-surfer-sur-des-tendances-de-2021/ Fri, 05 Feb 2021 13:14:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=77761 La quête de rendement force la prise de risque.

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Le contexte actuel des bas taux d’intérêt et de l’intervention des banques centrales favorise de sortir des sentiers battus au chapitre du revenu fixe si l’on veut obtenir un certain rendement. Plus que jamais, il sera important de bien évaluer les risques et se positionner adéquatement pour la pondération en titres à revenu fixe dans le portefeuille des clients.

C’est l’un des constats qui se dégage d’un panel sur les perspectives du marché de ces titres présenté lors du Virtual ETF economic forum, organisé par BMO Gestion mondiale d’actifs, mercredi.

L’année 2020 a fait vivre au marché du revenu fixe de vraies montagnes russes, celui-ci passant de l’aversion pour le risque lors de la première moitié de l’année, à l’appétit pour le risque dans la seconde moitié. À titre d’exemple, les obligations fédérales à durations moyenne et longue ont généré les meilleurs rendements parmi les titres à revenu fixe durant la première moitié de 2020, mais les pires durant la seconde, selon des données de FTSE.

Au chapitre des obligations d’entreprises, les écarts de crédit ont bondi dans la première moitié de l’année. Toutefois, les achats de titres à revenu fixe par la Banque du Canada ont redonné confiance à ce marché faisant diminuer les rendements des obligations de société.

Rappelons que le prix des obligations et leur rendement évoluent en sens inverse. Lorsque les rendements augmentent et les écarts de crédit se creusent, les prix des obligations baissent et vice-versa.

Les écarts de crédit actuels sont très faibles et même, pour les sociétés du secteur financier, à des niveaux inférieurs à ceux d’avant la crise de la COVID-19, d’après les données de FTSE Russell/Refinitiv, présentées lors du forum virtuel. Or, la proportion des titres de sociétés notés BBB ou moins est à son plus haut niveau depuis décembre 2006, entre autres parce que les entreprises du secteur de l’énergie sont majoritairement notées de la sorte.

« Le vrai risque est que les écarts de crédit actuels sont près d’une valorisation parfaite. Si la COVID fait émerger une nouvelle normale avec une contraction structurelle de certains secteurs et des changements pour de bons dans les façons de travailler, de se déplacer, de faire des congrès, ce risque devra être géré par les investisseurs à l’avenir », a indiqué Marina Mets, chef des Amériques, Gestion de titres à revenu fixe et de produits multi actifs chez FTSE Russell.

Le fait que les obligations soient chères rend ainsi la quête de rendement difficile dans ce secteur. Or, les panélistes ont identifié quelques occasions malgré tout. En voici un résumé.

Dans de nombreux secteurs, les écarts de taux sont revenus à leurs niveaux antérieurs à la COVID-19. Les obligations à rendement élevé et les obligations provinciales sont déjà près de leurs écarts antérieurs les plus étroits ou sont passées sous ce seuil, selon Alfred Lee, directeur général, directeur de portefeuille et stratège – Fonds négociés en Bourse, BMO Gestion d’actifs.

Les écarts de taux des marchés émergents de l’indice CDX s’établissent actuellement à 170 points de base (pb), mais ils ont atteint 110 pb dans le passé, ce qui signale de meilleures occasions dans les obligations des marchés émergents, selon lui.

Il ajoute que « de nombreux pays émergents ont été plus circonspects dans l’expansion de leur bilan et disposent donc d’une plus grande marge de manœuvre pour stimuler la croissance », lit-on dans un résumé de ses propos. Il invite les conseillers à jeter un œil du côté du FINB BMO obligations de marchés émergents (ZEF).

De plus, les conseillers qui souhaitent profiter de la corrélation inverse entre les actions sur S&P 500 et les obligations à long terme du gouvernement américain peuvent s’intéresser au FINB BMO obligations du Trésor américain à long terme (ZTL), d’après Alfred Lee.

« Les obligations à long terme du Trésor américain peuvent contribuer à atténuer la volatilité globale du portefeuille. Nous nous attendons aussi à ce que la Réserve fédérale américaine mette en œuvre une « opération Twist » qui finira éventuellement par aplatir la courbe des taux », lit-on dans un document qui résume ses propos.

L’économie pourrait connaître un rebond important à la suite d’un assouplissement des restrictions, notamment parce que les consommateurs sont prêts à dépenser dans le secteur des services, d’après Elmer Atagu, directeur en chef de la négociation de FNB à Marchés des capitaux CIBC.

« L’accélération de l’économie sera plus prononcée que prévu par les banques centrales, soit une croissance moyenne de 4 % en Amérique du Nord d’ici 2022. L’augmentation surprise de la croissance entraînera une révision à la hausse des prévisions de bénéfices par rapport à ce qui est actuellement pris en compte », lit-on dans un résumé de ses propos. Pour profiter de ce scénario optimiste, il note la présence du FINB BMO obligations de sociétés notées BBB (ZBBB), un secteur du marché du crédit où les écarts de taux sont les plus grands.

Selon Elmer Atagu, différents facteurs pourraient propulser l’inflation : l’emploi dans les secteurs où l’on verse de bons salaires s’est entièrement redressé, une grande partie de la population est en meilleure situation financière qu’avant la récession, la consommation de services différés (soins de santé, voyages, améliorations domiciliaires, etc.) se fera sans doute tout d’un coup.

« Le Canada et les États-Unis devraient se rapprocher du plein emploi avant la fin de 2022, soit un an plus tôt que ce que la Fed pense maintenant », peut-on lire dans un résumé de son avis. Selon lui, le plan de relance des États-Unis comprendra des dépenses d’aide directe et potentiellement une hausse du salaire minimum, ce qui contribuera à l’inflation, d’où l’idée de considérer les fonds suivants FINB BMO TIPS à court terme (ZTIP) et FNB d’obligations TIPS 0-5 ans iShares (STIP).

La normalisation de la courbe des taux obligataire au Canada et aux États-Unis devrait s’opérer à mesure que la croissance s’améliore et que la relance s’installe à coup de déficits massifs, s’attend Jimmy Karam, directeur général, négociation de FNB, chez BMO Marchés des capitaux.

Or, « la possibilité du maintien des politiques budgétaires expansionnistes augmente considérablement les attentes en matière d’offre, ce qui contribue en partie à l’accentuation de la courbe des taux. La courbe des rendements à 2 ans et à 10 ans peut s’accentuer fortement. Les échéances courtes devraient rester assez stables l’année prochaine (au moins) alors que les taux à 10 ans sont à la hausse », lit-on dans un résumé de sa thèse.

En raison de ce risque de perte en capital pour ce segment de titres à revenu fixe, il recommande à des clients de vendre les fonds suivants : FINB BMO obligations fédérales à moyen terme (ZFM), FNB indiciel d’obligations gouvernementales canadiennes (VGV) et FINB iShares obligations canadiennes de haute qualité (XQB). Toutefois, il suggère d’acheter le FINB BMO titres adossés à des créances hypothécaires canadiens (ZMBS). On y retrouve un rendement un peu plus élevé que les obligations traditionnelles du gouvernement du Canada et une possibilité de réduction des écarts de crédit pour ses titres.

Par ailleurs, Jimmy Karam anticipe un changement structurel dans l’offre du marché des actions privilégiées, lequel changement peut créer une pénurie d’actions privilégiées et ainsi une hausse de leur prix.

« Les changements réglementaires ont ouvert la voie à l’émission de titres de créance hybrides au Canada. Les émetteurs sont de plus en plus nombreux à choisir d’émettre des titres de créance hybrides pour remplacer les actions privilégiées, en raison de la structure du capital et du traitement fiscal avantageux. Ce mouvement a accéléré le rachat des actions privilégiées et réduit leur émission. La quête incessante de rendement, conjuguée à la pression exercée par l’insuffisance de l’offre, devrait pousser les prix à la hausse » des actions privilégiées, lit-on dans une note explicative de sa thèse d’investissement. C’est pourquoi il s’intéresse aux fonds suivants.

– FINB BMO échelonné d’actions privilégiées (ZPR)

– FNB iShares S&P/ TSX Actions privilégiées canadiennes (CPD)

– FNB actif d’actions privilégiées (HPR).

Le marché des actions privilégiées, relativement petit au Canada, reste complexe car il existe au moins cinq types différents d’actions privilégies, chacune ayant ses caractéristiques propres. Par ailleurs, ce marché a connu une crise en 2018, en 2015 et en 2008. Les deux dernières corrections importantes sont survenues respectivement en parallèle à la crise financière et au krach boursier chinois.

La perte de confiance dans les émetteurs de ces actions, ce qui a contribué à l’élargissement des écarts de crédit ainsi que la baisse des taux d’intérêt, ont entre autres expliqué la volatilité en 2018. Relativement illiquide, ce marché a une volatilité qui s’apparente de plus en plus à celle du marché des actions.

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Un autre 2008 à nos portes? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/un-autre-2008-a-nos-portes/ Mon, 04 Jan 2021 13:08:19 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=77129 La situation observée aux États-Unis pourrait impacter vos clients. 

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John Macomber, maître de conférences dans l’unité financière de la Harvard Business School, note plusieurs similarités inquiétantes entre la crise de 2008 et la situation actuelle aux États-Unis. Comme à l’époque, il craint que nous ne devions faire face à l’effondrement des prix de l’immobilier et à une crise financière globale.

Cette fois, le problème ne viendrait pas directement des prêts immobiliers, mais plutôt de l’incapacité du gouvernement américain à reconnaitre et affronter les périls posés par les changements climatiques, explique-t-il dans une entrevue accordée au Harvard Business Review.

Toujours plus de catastrophes naturelles

« Les dommages causés par les changements climatiques se sont accélérés plus rapidement que ce que beaucoup de gens avaient prévu », note-t-il rapportant ainsi que cette année, les États-Unis ont essuyé 16 catastrophes météorologiques dont les dégâts ont coûté plusieurs milliards de dollars chacune.

Il note que le nombre de catastrophes par année est en augmentation. Ainsi de 2015 à 2019, on comptait en moyenne 13,8 événements de ce type, contre une moyenne de 6,6 les quatre décennies précédentes.

Cette croissance dans le nombre d’incidents liés au climat n’est pas unique aux États-Unis. Au Canada, le Bureau d’assurance du Canada indique, dans son étude Assurance de dommage au Canada 2020 citée par Les Affaires, que si « 2016 avait été marquée par le plus important événement catastrophique, l’incendie de Fort McMurray ; chaque année depuis, s’est classée parmi les dix années des sinistres assurés les plus coûteux jamais enregistrées ».

Face à l’augmentation continue du coût engendré par les changements climatiques, le BAC encourage l’investissement dans l’amélioration des infrastructures pour protéger les collectivités contre les inondations et les incendies, notamment par la voie d’offre d’incitatifs pour dissuader les développements résidentiels et commerciaux dans les zones à risque élevé d’inondation.

Ça ne semble toutefois pas être l’approche préconisée aux États-Unis, selon John Macomber, où, déplore-t-il, rien n’empêche la reconstruction dans les zones jugées à risque. Il cite l’exemple de la Californie où l’on a observé de nombreux incendies ces dernières années et où l’État exige plutôt des compagnies d’assurance qu’elles renouvellent les polices d’assurance incendie à des tarifs inférieurs à ceux du marché, rapporte l’expert.

Le constat est le même pour les zones à forts risques d’inondation. Puisque les compagnies d’assurance privées ont délaissé ce marché, la couverture est fournie par l’entremise de primes fortement subventionnées par les agences d’État en s’appuyant sur un programme national d’assurance contre les inondations.

Un problème d’assurance…

En continuant d’assurer ces maisons en dépit du risque élevé associé à leur taux de sinistralité, le gouvernement américain gonfle artificiellement leur valeur, explique John Macomber qui craint que le système ne s’effondre d’un coup, entraînant ainsi une perturbation des prix du logement.

« Le scénario optimiste est qu’une élévation progressive du niveau de la mer ou une légère augmentation des incendies entraînera une baisse progressive (ou une appréciation relativement plus lente) des prix des logements », affirme-t-il, estimant ainsi que le système aurait le temps de s’ajuster.

À l’inverse, le soutien des primes d’assurance pourrait se tarir d’un coup, laissant ainsi les souscripteurs de prêt hypothécaire avec des risques importants. « Il en résulterait une hausse spectaculaire des primes d’assurance, associée à une réduction des ratios prêt hypothécaire/valeur », prévient-il, rappelant que nombre de propriétaires fondent leurs espoirs de retraite sur la valeur de leur résidence.

La plupart des municipalités américaines tirant l’essentiel de leurs revenus des impôts fonciers, une telle situation serait aussi catastrophique pour elles. Si la valeur des maisons baisse, les recettes de l’impôt foncier diminuent sans que les dépenses d’une ville ou d’un village ne soient réduites concurremment, au contraire, ce qui met en péril leur capacité à assurer leurs obligations municipales et est susceptible de nuire à la dégradation de la notation des obligations émises par ces différentes administrations.

« Les instruments à revenu fixe fiscalement avantageux, tels que les obligations municipales, occupent une place importante dans le portefeuille de retraite de nombreuses personnes (et dans les réserves de nombreuses compagnies d’assurance). Je soutiens donc que cet aspect du risque climatique touche le portefeuille de chacun », signale John Macomber.

Le marché menacé

La situation, à l’instar de celle vécue en 2008, a le potentiel d’affecter l’ensemble des marchés et pas seulement les municipalités américaines.

Il faut savoir qu’aux États-Unis, chaque État est responsable de la réglementation sur son territoire, ce qui fait en sorte qu’un assureur doit s’enregistrer dans chacun des États où il désire développer son marché, et conséquemment, s’ajuster à des normes réglementaires qui ne sont pas uniformes. En conséquence, bien que l’on trouve quelques assureurs nationaux, le marché est surtout fragmenté entre plusieurs milliers de sociétés d’assurances locales.

Les propriétaires de maison se procurent donc pour la plupart leur protection d’assurance par l’intermédiaire de ce type de sociétés, mais ces dernières fractionnent leur risque auprès d’autres assureurs ou réassureurs afin de ne pas devoir supporter toute l’exposition en cas de sinistre.

Ces réassureurs, qui sont souvent des compagnies internationales qui étendent leur exposition à travers le monde, permettent ainsi à ces petites sociétés de diversifier les risques. Des produits financiers comme des dérivés climatiques, qui permettent de se prémunir contre des risques liés au climat, en ayant des actifs sous-jacents comme le niveau de précipitation, sont ainsi offerts aux investisseurs.

La probabilité qu’un événement se produise et le coût probable de cet événement sont évalués par plusieurs sociétés spécialisées, et se retrouvent ultimement dans les portefeuilles d’investisseurs qui ignorent quelles sont les maisons concernées par la portion d’assurance contenue dans leur produit. L’investisseur n’a donc pas de propriété réelle, une situation qui rappelle grandement les produits titrisés mis en cause dans la crise des subprimes de 2008, indique John Macomber. Et, comme à l’époque, difficile d’évaluer concrètement la pénétration exacte de ces instruments dans le marché.

Sans compter que ceux qui évaluent les titres liés à l’assurance ont chacun leur propre système d’évaluation pour évaluer les différents risques et l’exposition au marché. Il n’y a ainsi pas de consensus quant aux risques d’inondations véritables aux États-Unis, ni même sur la façon de modéliser la catastrophe, puisque les projections des entreprises sont souvent exclusives.

De plus, selon John Macomber, « les agences de notation de crédit bien connues, comme Moody’s, S&P et Fitch, sont en retard sur la tendance actuelle, car elles ont tendance à se concentrer sur les ratios financiers, comme la couverture du service de la dette et le rapport prêt/valeur ». Alors qu’avant l’exposition au risque était statique, ce n’est plus du tout le cas.

En revisitant certaines évaluations, il est fort probable, selon lui que « l’évaluation AAA à BB+ associée à de nombreuses obligations ne reflète pas correctement pas les risques réels encourus et qu’une fois de plus, cela se répercute éventuellement sur les garanties et les swaps, comme ce fut le cas il y a dix ans – touchant à nouveau de nombreuses personnes qui n’habitent pas à proximité des zones géographiques à problèmes ».

Gardez cela en tête avant de proposer certaines obligations américaines à vos clients…

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Flux records pour les FNB au premier semestre de 2020 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/flux-records-pour-les-fnb-au-premier-semestre-de-2020/ Mon, 03 Aug 2020 12:21:07 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=68022 Ils ont atteint 22,4 milliards de dollars (G$).

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Les fonds négociés en Bourse (FNB) ont enregistré des records de flux pour les six premiers mois de l’année 2020. Nombre d’investisseurs se sont tournés vers ces produits pour traverser les turbulences du marché dues à la COVID-19, révèle le rapport semestriel sur les perspectives des FNB, « Revue et perspectives de milieu d’exercice du marché des FNB », publié par BMO Gestion mondiale d’actifs.

Les marchés ont réagi rapidement à la pandémie et aux plans de relance budgétaire et monétaire qui en ont résulté. Les investisseurs ont utilisé les FNB pour naviguer dans cette volatilité et transformer leurs portefeuilles avec une solution unique, simple à utiliser.

Le résultat : les FNB ont commencé l’année avec 205 G$ et se situent maintenant à 217 G$.

« Les avantages des FNB étaient évidents au cours des six derniers mois, notamment des opérations efficaces, des portefeuilles diversifiés et la transparence pour que les investisseurs sachent s’ils achetaient ou non dans des sociétés qui étaient à l’origine de la reprise, a déclaré Mark Raes, chef, Produits, BMO Gestion mondiale d’actifs, Canada. Les investisseurs ont pu utiliser les FNB pour naviguer dans les turbulences du marché et gérer efficacement leurs portefeuilles. Nous ne pouvons pas surestimer l’importance des liquidités des FNB lorsque les investisseurs en ont besoin. »

Les FNB fournissaient encore des liquidités

Les FNB à revenu fixe ont continué à se négocier et à fournir des liquidités lors du récent repli des marchés à revenu fixe, les obligations de sociétés en particulier. Un point qui a séduit nombre d’investisseurs.

En mars, comme la majorité des investisseurs voulaient vendre, le marché s’est retrouvé avec un nombre limité d’acheteurs. Même les participants aux marchés financiers, qui, dans un contexte de marché normal, fournissent un deuxième niveau de liquidité aux marchés des FNB, ont eu du mal à acheter des obligations, car leurs bilans approchaient leur capacité maximale.

Pour cette raison, il y a eu une rupture généralisée entre les cours du marché des FNB de titres à revenu fixe et leur valeur liquidatives.

Mais malgré la disparition des cours acheteur sur le marché obligataire, la valeur liquidative des FNB est restée stable, et ce, en dépit de l’effondrement des cours des FNB. Comme les opérations sur les obligations sous‑jacentes des FNB étaient réduites, les cours utilisés pour évaluer la valeur liquidative n’ont pas bougé, même pendant l’écroulement du marché.

Avec l’annonce d’achat d’actifs de la Banque du Canada, les valeurs liquidatives se sont raffermies.

« Les FNB, bien qu’ils soient soumis à la volatilité des marchés, ont procuré de la liquidité pendant la correction de mars », résume BMO.

Les FNB d’action, chouchous des investisseurs

L’appétit pour le risque, qui a influencé la reprise du marché au printemps, a poussé les investisseurs vers les FNB d’actions. Les investissements en actions ont dépassé 15 G$. En comparaison, ceux en titres à revenu fixe se sont élevés à 5 G$.

Après la chute historique de 25 % des marchés boursiers mondiaux, les investisseurs se sont tournés vers les FNB pour rééquilibrer leur répartition d’actifs, tout simplement parce que ces produits ont continué de se négocier, alors que ce n’était pas le cas pour bon nombre des obligations sous‑jacentes.

De plus, les investisseurs recherchaient une large exposition au marché alors qu’ils effectuaient des opérations sur actions à des valorisations attrayantes pendant la liquidation dans l’espoir de profiter d’une croissance pendant la reprise.

Les FNB de l’indice S&P 500 ont été les grands gagnants avec des flux de capitaux de 3,4 G$. Le FINB BMO S&P 500 a encaissé plus d’un quart des flux dans ce segment.

Au Canada, les FNB reproduisant le NASDAQ ont attiré 560 M$ de capitaux au cours des six derniers mois. Les investisseurs voulaient augmenter leur exposition à cet indice qui est soutenu par des sociétés telles que Microsoft, Amazon, Apple et Alphabet, des sociétés qui ont largement profité des nouvelles tendances liées à la distanciation sociale.

Le facteur qualité et les facteurs ESG, des valeurs sûres

Les expositions aux facteurs gagnent en popularité. Le facteur qui s’est le plus démarqué est celui de qualité. La crise a mis en évidence la résilience des sociétés de grande qualité peu endettées, dont les flux de trésorerie sont stables et dont le rendement des capitaux propres est élevé.

BMO estime que ce facteur va encore gagner du terrain, car il offre une protection défensive contre les baisses en cas de correction et un positionnement offensif lors de la reprise du marché.

Les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) ont également attiré l’attention des investisseurs. Lors de l’effondrement des marchés, les investisseurs se sont tournés vers les entreprises dotées d’équipes de direction prudentes et d’une solide gouvernance, car elles étaient les mieux placées pour résister à la correction boursière, , ce qui démontre une prise de conscience croissante de l’incidence d’une gouvernance d’entreprise solide sur la résilience d’une entreprise en situation de stress.

Il semble évident maintenant que les facteurs ESG produisent des résultats tout en aidant les investisseurs à investir en fonction de leurs valeurs.

Un bel avenir pour les FNB

BMO estime que le krach boursier de 2008 a démontré l’importance des FNB dans les portefeuilles, compte tenu de la liquidité et de l’augmentation du volume d’opérations en dollars. L’institution s’attend à ce que 2020 offre d’autres preuves tangibles de l’utilité de ces produits.

« Les marchés évoluant plus rapidement et plus drastiquement que prévu, les FNB ont livrés des résultats en termes de flux et de liquidité des transactions, conclut Mark Raes. Nous prévoyons que les volumes records du premier semestre de 2020 seront un indicateur, et non une anomalie, de l’acceptation future des FNB. »

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Pourquoi de petites entreprises s’en tirent-elles mieux face à une crise ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/pourquoi-de-petites-entreprises-sen-tirent-elles-mieux-face-a-une-crise/ Thu, 11 Jun 2020 12:05:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=67076 Les petites capitalisations ont rebondi après la COVID-19.

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Les marchés des actions se sont considérablement redressés depuis le krach boursier dû à la COVID-19 en mars, et les petites capitalisations, en particulier, ont fait preuve de résilience.

Du 19 mars au 1er juin, l’indice des petites capitalisations S&P/TSX a progressé de plus de 40 %, contre 24 % pour l’indice S&P/TSX 60. Les petites capitalisations européennes ont également bien résisté, l’indice des petites capitalisations MSCI Europe ayant gagné près de 30 % au cours de la même période.

Selon les experts, la pandémie a donné aux petites entreprises l’occasion d’exploiter l’un des avantages qu’elles possèdent par rapport aux grandes entreprises : la capacité de réagir rapidement.

« [Les petites entreprises] peuvent prendre des décisions rapides qui auront un grand impact, car elles peuvent changer leurs modèles d’entreprise plus rapidement que les grandes entreprises », note Martin Fahey, vice-président principal, gestionnaire de portefeuille et chef de l’équipe Europe de Mackenzie Investments à Dublin, et gestionnaire du fonds international IG Mackenzie pour les petites capitalisations.

Don Walker, gestionnaire de portefeuille chez PenderFund Capital Management Ltd. à Vancouver, gère le fonds de dividendes des petites et moyennes capitalisations de Pender. L’une des participations du fonds, Richards Packaging Inc, un fabricant de récipients en plastique et en verre, a vu ses ventes grimper en flèche dans le sillage de la COVID-19.

« [Richards Packaging] a en fait connu une croissance organique de 85 % dans son segment des cosmétiques, explique Don Walker. Cela provenait de la vente de pompes et de sprays aux entreprises de désinfection des mains. Ils ont complètement épuisé leurs stocks de ce produit. »

D’autres entreprises ont également bénéficié de la crise, même si leurs produits ne sont pas très utiles pour lutter contre la propagation du virus. Games Workshop Group PLC, une société qui fabrique des figurines utilisées dans les jeux de guerre miniatures, est l’une des participations du fonds Mackenzie qui s’est avéré être un « grand gagnant » de la pandémie, déclare Martin Fahey.

« Les clients de Games Workshop sont toujours à la recherche de plus de temps, et maintenant que les gens ont plus de temps à la maison, ils ont plus de temps pour utiliser leurs figurines », précise-t-il.

Bien sûr, toutes les entreprises ne sortiront pas plus fortes de la pandémie. Martin Fahey fait remarquer que l’immobilier commercial, par exemple, « n’est pas bien positionné » pour un monde post-COVID, les entreprises ayant réalisé qu’elles peuvent très bien se débrouiller avec des employés travaillant à domicile, plutôt qu’au bureau.

D’autres industries qui pourraient avoir du mal à émerger de la pandémie, comme les espaces de vente au détail, auraient probablement été confrontées à des vents contraires de toute façon, affirme Marc Robinson, directeur général de l’équipe d’investissement de FAX Capital Corp. de Toronto, une société de portefeuille d’investissement cotée en bourse et axée sur l’espace canadien des petites capitalisations.

« À part peut-être le secteur immobilier relatif aux espaces de bureau, la COVID n’a pas vraiment créé de difficultés pour de nouvelles industries – elle a juste accentué le déclin d’industries qui étaient déjà en difficulté, et nous évitons ces entreprises de toute façon », insiste Marc Robinson.

La société FAX a pu tirer parti de la récente volatilité du marché en acquérant une participation de 6,5 % dans Points International Ltd, un fournisseur de programmes de fidélité pour les industries du voyage et de l’accueil.

Pour des raisons évidentes, l’industrie du voyage est en difficulté en ce moment, bien que les économistes prédisent que le secteur finira par rebondir. Blair Driscoll, PDG de FAX, a reconnu qu’il « pourrait se passer un certain nombre d’années » avant que ce rebond ne se produise, mais il reste confiant.

« Lorsque les choses reviendront à la normale et que les gens reprendront confiance, je suis fermement convaincu que l’activité [des voyages] reviendra, dit-il. De notre point de vue, ce n’est pas une question de si, mais une question de quand. »

L’une des choses qui différencie cette crise de la crise financière mondiale, a déclaré Don Walker, est que les petites capitalisations ont été bien meilleures pour communiquer activement leurs plans de relance aux actionnaires.

« Les entreprises essaient d’être un peu plus transparentes avec le public pour leur donner une indication sur la façon dont elles gèrent cette situation, affirme Don Walker. J’ai l’impression qu’elles ont été plus proactives que réactionnaires dans leur façon de gérer la situation. »

Walker a déclaré qu’il envisageait un rebond économique à partir de 2021, bien qu’il soit « très conscient » du risque de voir la COVID-19 réapparaître et provoquer un second arrêt de l’économie. Il a déclaré qu’il s’efforçait de s’assurer que les entreprises qu’il possède puissent « voir l’autre facette » de cette crise.

Martin Fahey, quant à lui, a déclaré qu’il considère la COVID-19 comme une opportunité d’achat : « Je vois la crise comme une opportunité d’acheter de bonnes entreprises qui deviendront meilleures ».

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Les 10 krachs boursiers les plus douloureux https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-10-krachs-boursiers-les-plus-douloureux/ Thu, 07 May 2020 11:39:42 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=66169 Morningstar a établi un classement de ces périodes particulièrement pénibles.

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Le krach du coronavirus a été significatif. Le 23 mars dernier, le S&P 500 a chuté de 34 % par rapport à son niveau de février. Si depuis il a repris plus de 25 %, il va falloir se montrer patient avant d’être sûr que le marché a vraiment cessé de chuter et il faudra l’être encore davantage jusqu’à qu’il revienne à son niveau initial.

Et si la situation est inédite dans le sens où les anciens krachs n’étaient pas dépendants d’un arrêt de l’économie décrété par l’état, il est bon de se rappeler que ce n’est pas la première fois que le marché est confronté à une telle baisse.

Morningstar a classé les 10 krachs boursiers les plus douloureux de l’histoire, selon un Indice de douleur, déterminé par le directeur de recherche de Morningstar Canada, Paul D. Kaplan.

Il a ainsi examiné les 150 dernières années et définit ce qui différenciait chaque krach. L’objectif de l’Indice de la douleur est de mesurer la gravité de chaque krach boursier en fonction du degré de la baisse et du temps qu’il a fallu pour revenir au niveau le plus élevé du marché boursier précédent. Le Ratio de la douleur pour chaque baisse du marché, ou épisode, est le rapport de la zone entre la ligne de valeur cumulée et la ligne du pic de récupération, par rapport à la zone de la pire baisse du marché des 150 dernières années.

10) Le lundi noir

Indice de la peur de Kaplan : 7,73 %

Si cette note attribuée par Paul D. Kaplan peut sembler basse pour ceux qui ont vécu cette période où, du pic en août 1987 jusqu’au creux en novembre 1987, le marché a baissé de 30,21 %, l’expert a pris en compte la période de recouvrement qui a somme toute été assez courte. La période de récupération était ainsi inférieure à deux ans, les actions ont atteint leurs précédents sommets en juillet 1989.

9) La lutte pour les actions du Northern Pacific Railway

Indice de la peur de Kaplan : 8,18 %

En raison de la bataille entre JP Morgan et E.H. Harriman pour le contrôle des actions du Northern Pacific Railway, les actions ont chuté de 30,41 % entre leur pic en 1899 et leur plus bas en juin 1900. Les actions sont revenues à la normale en mars 1901.

8) La panique de 1907

Indice de la peur de Kaplan : 8,23 %

Surtout causé par la banqueroute de deux firmes de courtage, la panique de 1907 a causé une baisse de 34,22 % du pic de janvier 1906 au creux d’octobre 1907. Le marché est revenu à son pic en août 1908.

7) Marché inflationniste baissier

Indice de la peur de Kaplan : 14,22 %

Ce marché baissier est arrivé juste après l’assermentation de Richard Nixon. Il est dû à plusieurs raisons, soit une inflation moyenne de 6 % par année, la guerre du Vietnam et une économie plus faible qui a connu une chute de 35,54 % de son pic en novembre 1968 à son plus bas en juin 1970. Le marché est revenu à son niveau d’avant crise en novembre 1972.

6) Le marché baissier après-guerre

Indice de la peur de Kaplan : 29,06 %

De son sommet en mai 1946 à son plus bas en février 1948, le marché a baissé de 37,18 % et n’est revenu à son niveau antérieur qu’en octobre 1950.

5) La grande dépression et la Seconde Guerre mondiale

Indice de la peur de Kaplan : 59, 57 %

La partie plus tardive de la grande dépression était difficile pour plusieurs raisons, notamment la pauvreté, la guerre et une chute du marché des actions de 49,93 % en mars 1938 par rapport au sommet de février 1937. Le marché n’est revenu à son sommet qu’en février 1945.

4) Inflation, Vietnam et Watergate

Indice de la peur de Kaplan : 80,41 %

Ce fut une époque trouble pour les États-Unis. Entre son pic en décembre 1972 et son plus bas en septembre 1974, le marché a chuté de 51,87 %. Non seulement l’économie a été ébranlée, mais les Américains ont aussi dû faire face à la démission de leur président en raison du scandale du Watergate. Le marché n’est remonté qu’en juin 1983.

3) La décennie perdue

Indice de la peur de Kaplan : 85,51 %

De son plus haut en août 2000 à son plus bas en février 2009 le marché a chuté de 54 %. Si l’effondrement de la bulle Internet semble n’avoir été que passagère, le marché n’a pas retrouvé son sommet avant un moment. Le véritable désastre a frappé ensuite avec la crise financière mondiale de 2008-2009. Ce n’est qu’en mai 2013, que le marché a retrouvé son niveau de l’an 2000.

2) La Première Guerre mondiale et l’influenza

Indice de la peur de Kaplan : 89,34 %

Depuis son pic en juin 1911, le marché a chuté de 50,96 % jusqu’à son plus bas en décembre 1920. Pendant ce temps, les États-Unis ont rejoint l’effort de guerre et une épidémie d’influenza a frappé le pays en 1918. Le marché n’est pas revenu à son pic avant décembre 1924.

1) Le krach de 1929 et la Grande Dépression

Indice de la peur de Kaplan : 100 %

On peut voir deux parties à la Grande Dépression. Dans la première partie de celle-ci, le marché s’est effondré de 79 % entre son pic d’août 1929 et son plus bas en mai 1932. Il n’est pas revenu à ses précédents niveaux avant novembre 1935 avant de chuter à nouveau un an plus tard.

S’il est difficile de noter dès à présent la crise actuelle selon l’indice de la peur de Kaplan, on peut tirer un point commun entre tous ces événements dramatiques. Le marché est toujours remonté.

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Positionner les portefeuilles pour la relance https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/positionner-les-portefeuilles-pour-la-relance/ Tue, 05 May 2020 18:51:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=66244 FOCUS FNB - Les fonds négociés en Bourse (FNB) qui détiennent des entreprises de qualité — celles qui ont un historique de rentabilité constante, d’importants flux de trésorerie disponibles et un faible niveau d'endettement —peuvent insuffler de l'optimisme dans une stratégie d'investissement.

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Aussi rigoureux et éprouvé soit-il, aucun processus d’investissement ne peut échapper aux ravages d’un effondrement du marché. C’est ainsi qu’en mars dernier, le marché haussier, vieux de 11 ans, est devenu l’une des premières victimes de la COVID-19.

« Il est certain que la situation actuelle amène sur le marché sont lot de ventes sans discernement », déclarait récemment Peter Tomiuk, premier vice-président de la stratégie FNB chez CI First Asset, une division de CI Investments Inc. basée à Toronto.

Alors que les gestionnaires de fonds, les conseillers et les investisseurs individuels constatent les récentes pertes désastreuses, la question se pose : Quels types d’entreprises sont les plus à même de résister à une récession mondiale imminente et sont bien placées pour se redresser au cours du prochain cycle de marché?

Parmi les FNB canadiens basés sur des facteurs, les plus connus sont ceux qui utilisent des critères de valeur, de croissance ou de faible volatilité. Les FNB qui emploient des facteurs de qualité demeurent moins connus, mais méritent peut-être plus d’attention dans le climat d’investissement volatile actuel. Bien que les méthodologies diffèrent quelque peu entre les gestionnaires de fonds, celles-ci ont des éléments communs dans leur façon de voir la qualité, soit des indicateurs de rentabilité, de constance des bénéfices et de solidité du bilan.

« La qualité a été l’un des facteurs les plus performants au cours des quatre à cinq dernières années. C’est un facteur qui n’a peut-être pas eu autant d’écho auprès des investisseurs parce qu’il est plus récent », déclare Chris Heakes, directeur et gestionnaire de portefeuille, FNB, de la société torontoise BMO Asset Management Inc. Lancés en 2014, les FNB BMO sont les plus anciens de tous les FNB spécifiquement dédiés aux facteurs de qualité.

Avec des fonds dans les catégories des actions mondiales, américaines et européennes, BMO est l’un des trois fournisseurs canadiens dont les FNB à facteur de qualité utilisent les indices de MSCI. Les stratégies MSCI reposent sur trois caractéristiques fondamentales : un rendement élevé des capitaux propres, une croissance stable des bénéfices d’une année à l’autre et un faible levier financier. Les pondérations des actions dans les FNB BMO et CI First Asset sont dérivées d’une combinaison des scores de qualité MSCI et de la capitalisation boursière.

« La qualité consiste en fait à identifier les meilleures entreprises du monde », explique Chris Heakes, ajoutant qu’il peut s’agir d’entreprises de croissance ou de valeur. « Je pense que c’est presque un style d’investissement à la  »Warren Buffett », où l’on recherche des entreprises qui ont une sorte d’avantage concurrentiel et qui réussissent vraiment bien dans leurs secteurs respectifs. »

Les FNB BMO sont largement diversifiés en termes de nombre de titres. À la fin du mois de février, les FNB américains et européens détenaient chacun des actions de 125 sociétés par actions, tandis que le FNB mondial en détenait 329. La pondération maximale par action lors du rééquilibrage semestriel est plafonnée à 5 %.

« Nous aimons cette diversification ; je pense que c’est en partie ce qui rend la plupart des FNB attrayants pour les clients finaux », explique Chris Heakes. Dans les mandats mondiaux et américains, la plus grande pondération sectorielle récente est celle des technologies de l’information, avec les méga-caps américaines Microsoft Corp. et Apple Inc. en tête. Dans le FNB européen, c’est le secteur des soins de santé qui est le plus important, avec en tête la société suisse Roche Holding AG.

Dans la catégorie des actions canadiennes se trouve le CI First Asset MSCI Canada Quality Index Class ETF, sur le marché depuis 2016. Il détient un portefeuille concentré de 25 actions de grande et moyenne capitalisation, les services financiers étant le secteur le plus important. Un nouveau fonds est le iShares Edge MSCI USA Quality Factor Index ETF, proposé par la société torontoise BlackRock Asset Management Canada Ltd. Lancé en septembre 2019, il se distingue de son rival, le FNB d’actions américaines offert par la BMO, car il utilise des pondérations sectorielles neutres en accord avec le vaste indice MSCI USA.

Parmi les autres acteurs de l’investissement dans les facteurs de qualité, on peut citer Fidelity Investments Canada ULC, dont les FNB dans les catégories canadienne, américaine et internationale sont basés sur des indices de qualité exclusifs développés par l’organisation Fidelity aux États-Unis. Ces stratégies visent à identifier les entreprises dont les niveaux de rentabilité sont élevés et stables. Pour la plupart des secteurs, Fidelity utilise trois facteurs de qualité : la marge financière disponible (free cash flow margin), le rendement du capital investi et la stabilité des flux de trésorerie disponibles. Pour le secteur bancaire, il existe deux facteurs de qualité : le rendement des capitaux propres et le ratio d’endettement.

Ailleurs, la qualité peut s’inscrire dans une stratégie multifactorielle. C’est le cas de la suite de FNB liés sur les dividendes de qualité (iShares Core MSCI suite of quality dividend ETFs), et des FNB à croissance de dividendes de qualité CI WisdomTree. Ces derniers utilisent deux facteurs de qualité : des moyennes historiques sur trois ans pour le rendement des capitaux propres et le rendement des actifs.

« Un des éléments des entreprises qui présentent des caractéristiques de qualité est la croissance constante des actifs ainsi que le rendement des capitaux propres », explique Peter Tomiuk.

Parmi les stratégies multifactorielles, on trouve le CI WisdomTree Canada Quality Dividend Growth Index ETF, qui intègre la qualité, les dividendes et la croissance. Selon Peter Tomiuk, ce FNB peut être considéré comme une solution de base en matière d’actions canadiennes pour les investisseurs.

Au cours des périodes précédant le krach, qui se sont terminées le 29 février, les FNB à facteur de qualité ayant au moins trois ans d’existence ont été parmi les plus performants dans leurs catégories respectives. Les trois plus anciens – le FNB BMO MSCI All Country World High Quality Index, le FNB BMO MSCI USA High Quality Index et le FNB BMO MSCI Europe High Quality Hedged to CAD Index – ont chacun obtenu la meilleure note Morningstar de cinq étoiles pour les rendements corrigés du risque. Il en va de même pour le CI First Asset’s MSCI-based quality ETF.

« Nous avons vu de nombreuses preuves que la qualité fournit des rendements raisonnablement stables, déclare Peter Tomiuk. On a tendance à voir un peu plus de surperformance quand on est en fin de cycle ou en période de ralentissement économique, car les investisseurs sont prêts à payer une prime pour la qualité et la stabilité dans ces périodes. »

Dans le sillage du marché baissier qui a débuté en mars avec de multiples chutes du marché et une extrême volatilité, il n’y a pas d’image claire de la façon dont les stratégies vont se comporter. Toutefois, Chris Heakes affirme que les entreprises qui ont un historique de rentabilité constante, de solides flux de trésorerie disponibles et de faibles niveaux d’endettement sont mieux placées pour faire face à la pandémie de coronavirus et à la récession mondiale. Bien que la qualité n’ait pas encore été reconnue comme un autre facteur, « elle a tendance à bien servir les investisseurs ».

Les stratégies de qualité auraient tendance à être à la traîne, dit Chris Heakes, dans un environnement qui était un marché haussier « quelque peu aveugle » où chaque action se redresse. « Si vous obtenez ce grand rebondissement alors que tout le monde se sent bien et injecte de l’argent dans les actifs, prêt à prendre des risques supplémentaires – peut-être prêt à prendre trop de risques – les actifs de qualité se porteront toujours bien mais ils pourraient avoir un profil de croissance un peu plus mesuré. »

Il va sans dire que la sous-performance dans un marché surchauffé est le moindre des soucis des investisseurs de nos jours.

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