Un homme d'affaire sautant en l'air dans un ciel bleu où des nuages dessinent la forme d'une flèche allant vers le haut.
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Les fonds négociés en Bourse (FNB) ont enregistré des records de flux pour les six premiers mois de l’année 2020. Nombre d’investisseurs se sont tournés vers ces produits pour traverser les turbulences du marché dues à la COVID-19, révèle le rapport semestriel sur les perspectives des FNB, « Revue et perspectives de milieu d’exercice du marché des FNB », publié par BMO Gestion mondiale d’actifs.

Les marchés ont réagi rapidement à la pandémie et aux plans de relance budgétaire et monétaire qui en ont résulté. Les investisseurs ont utilisé les FNB pour naviguer dans cette volatilité et transformer leurs portefeuilles avec une solution unique, simple à utiliser.

Le résultat : les FNB ont commencé l’année avec 205 G$ et se situent maintenant à 217 G$.

« Les avantages des FNB étaient évidents au cours des six derniers mois, notamment des opérations efficaces, des portefeuilles diversifiés et la transparence pour que les investisseurs sachent s’ils achetaient ou non dans des sociétés qui étaient à l’origine de la reprise, a déclaré Mark Raes, chef, Produits, BMO Gestion mondiale d’actifs, Canada. Les investisseurs ont pu utiliser les FNB pour naviguer dans les turbulences du marché et gérer efficacement leurs portefeuilles. Nous ne pouvons pas surestimer l’importance des liquidités des FNB lorsque les investisseurs en ont besoin. »

Les FNB fournissaient encore des liquidités

Les FNB à revenu fixe ont continué à se négocier et à fournir des liquidités lors du récent repli des marchés à revenu fixe, les obligations de sociétés en particulier. Un point qui a séduit nombre d’investisseurs.

En mars, comme la majorité des investisseurs voulaient vendre, le marché s’est retrouvé avec un nombre limité d’acheteurs. Même les participants aux marchés financiers, qui, dans un contexte de marché normal, fournissent un deuxième niveau de liquidité aux marchés des FNB, ont eu du mal à acheter des obligations, car leurs bilans approchaient leur capacité maximale.

Pour cette raison, il y a eu une rupture généralisée entre les cours du marché des FNB de titres à revenu fixe et leur valeur liquidatives.

Mais malgré la disparition des cours acheteur sur le marché obligataire, la valeur liquidative des FNB est restée stable, et ce, en dépit de l’effondrement des cours des FNB. Comme les opérations sur les obligations sous‑jacentes des FNB étaient réduites, les cours utilisés pour évaluer la valeur liquidative n’ont pas bougé, même pendant l’écroulement du marché.

Avec l’annonce d’achat d’actifs de la Banque du Canada, les valeurs liquidatives se sont raffermies.

« Les FNB, bien qu’ils soient soumis à la volatilité des marchés, ont procuré de la liquidité pendant la correction de mars », résume BMO.

Les FNB d’action, chouchous des investisseurs

L’appétit pour le risque, qui a influencé la reprise du marché au printemps, a poussé les investisseurs vers les FNB d’actions. Les investissements en actions ont dépassé 15 G$. En comparaison, ceux en titres à revenu fixe se sont élevés à 5 G$.

Après la chute historique de 25 % des marchés boursiers mondiaux, les investisseurs se sont tournés vers les FNB pour rééquilibrer leur répartition d’actifs, tout simplement parce que ces produits ont continué de se négocier, alors que ce n’était pas le cas pour bon nombre des obligations sous‑jacentes.

De plus, les investisseurs recherchaient une large exposition au marché alors qu’ils effectuaient des opérations sur actions à des valorisations attrayantes pendant la liquidation dans l’espoir de profiter d’une croissance pendant la reprise.

Les FNB de l’indice S&P 500 ont été les grands gagnants avec des flux de capitaux de 3,4 G$. Le FINB BMO S&P 500 a encaissé plus d’un quart des flux dans ce segment.

Au Canada, les FNB reproduisant le NASDAQ ont attiré 560 M$ de capitaux au cours des six derniers mois. Les investisseurs voulaient augmenter leur exposition à cet indice qui est soutenu par des sociétés telles que Microsoft, Amazon, Apple et Alphabet, des sociétés qui ont largement profité des nouvelles tendances liées à la distanciation sociale.

Le facteur qualité et les facteurs ESG, des valeurs sûres

Les expositions aux facteurs gagnent en popularité. Le facteur qui s’est le plus démarqué est celui de qualité. La crise a mis en évidence la résilience des sociétés de grande qualité peu endettées, dont les flux de trésorerie sont stables et dont le rendement des capitaux propres est élevé.

BMO estime que ce facteur va encore gagner du terrain, car il offre une protection défensive contre les baisses en cas de correction et un positionnement offensif lors de la reprise du marché.

Les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) ont également attiré l’attention des investisseurs. Lors de l’effondrement des marchés, les investisseurs se sont tournés vers les entreprises dotées d’équipes de direction prudentes et d’une solide gouvernance, car elles étaient les mieux placées pour résister à la correction boursière, , ce qui démontre une prise de conscience croissante de l’incidence d’une gouvernance d’entreprise solide sur la résilience d’une entreprise en situation de stress.

Il semble évident maintenant que les facteurs ESG produisent des résultats tout en aidant les investisseurs à investir en fonction de leurs valeurs.

Un bel avenir pour les FNB

BMO estime que le krach boursier de 2008 a démontré l’importance des FNB dans les portefeuilles, compte tenu de la liquidité et de l’augmentation du volume d’opérations en dollars. L’institution s’attend à ce que 2020 offre d’autres preuves tangibles de l’utilité de ces produits.

« Les marchés évoluant plus rapidement et plus drastiquement que prévu, les FNB ont livrés des résultats en termes de flux et de liquidité des transactions, conclut Mark Raes. Nous prévoyons que les volumes records du premier semestre de 2020 seront un indicateur, et non une anomalie, de l’acceptation future des FNB. »