Covid-19 – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 16 Apr 2024 10:47:57 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Covid-19 – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Dettes : les inquiétudes des Canadiens s’atténuent https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/dettes-les-inquietudes-des-canadiens-sattenuent/ Tue, 16 Apr 2024 10:47:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100075 Selon la firme MNP.

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Certains Canadiens se sentent un peu plus optimistes quant à leur dette avec la perspective de réductions des taux d’intérêt à l’horizon, selon la firme MNP.

L’Indice des dettes à la consommation de la firme spécialisée en insolvabilité démontre un rebond important au premier trimestre de 2024 après 12 mois de résultats faibles, selon son dernier rapport.

Plus du quart des Canadiens estiment que leur situation actuelle en matière d’endettement est meilleure qu’il y a un an.

Moins de ménages canadiens que le trimestre dernier, soit 41 %, se disent préoccupés par leur niveau d’endettement actuel.

« La situation n’est pas aussi sombre qu’elle l’était : c’est ce qui ressort principalement du dernier rapport », a souligné le président de MNP, Grant Bazian, dans un communiqué.

Mais malgré le regain de confiance des consommateurs, les ménages canadiens ressentent toujours la pression, a-t-il ajouté, alors que d’autres renouvellements de prêts hypothécaires se profilent et que le coût de la vie continue d’augmenter.

La moitié des personnes interrogées se disent préoccupées par ce que MNP décrit comme une « pression sociale », c’est-à-dire qu’elles craignent de dépenser de l’argent pour leur style de vie ou pour leurs obligations sociales.

« De nombreux Canadiens se sentent dépassés et découragés par les coûts associés aux activités sociales, qu’il s’agisse d’anniversaires, de mariages ou de remises de diplômes. Certaines personnes risquent d’aggraver leur situation parce qu’elles n’ont tout simplement pas les moyens de participer », a indiqué Grant Bazian.

Moins de Canadiens qu’auparavant se disent préoccupés par leur capacité à rembourser leurs dettes, mais près de la moitié des participants ont déclaré qu’ils étaient à 200 $ ou moins de ne pas respecter toutes leurs obligations financières, un chiffre qui n’a pas changé par rapport au dernier rapport.

La Banque du Canada semble prête à commencer à réduire son taux directeur cette année, alors que l’inflation s’est considérablement atténuée par rapport à ses sommets.

La hausse des taux de la banque centrale les a amenés à des niveaux plus élevés qu’ils ne l’avaient été depuis des années. À mesure que les prêts hypothécaires des Canadiens devaient être renouvelés, ils ont été confrontés à des mensualités considérablement plus élevées pour leur maison, tandis que les coûts de location ont également grimpé.

Quatre ans après le début de la pandémie de la COVID-19, le tiers des Canadiens ont dit être dans une situation financière pire qu’avant la pandémie, en particulier parmi les personnes à faible revenu et celles âgées de 35 à 54 ans, a précisé MNP.

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Tombée à la naissance dans la potion https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurances/tombee-a-la-naissance-dans-la-potion/ Tue, 13 Feb 2024 05:06:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99146 Ann-Rebecca Savard était destinée à travailler dans le domaine des services financiers.

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« Depuis que je suis petite, je sais que je vais être conseillère, dit Ann-Rebecca Savard, de Lumos Services financiers. Mon ­ arrière-grand-père, mon ­grand-père, mon père, mes frères, mon conjoint aussi, tous sont conseillers. ­Seule exception, sa mère est agente de voyage, « même si elle a étudié en finance. Des fois, elle trouve que ça parle beaucoup de finance à la maison », ­ajoute-t-elle en riant.

Ann-Rebecca Savard, représentante en épargne collective chez MICA Capital, appartient à une dynastie de conseillers, son père Gino-Sébastian Savard étant à la direction de ­MICA ­Cabinets de Services financiers avec son frère, et l’oncle d’­Ann-Rebecca, Martin Savard. « À 14 ans, ­note-t-elle, j’étais adjointe administrative pour mon père et d’autres conseillers. On peut dire que, comme Obélix, je suis tombée quand j’étais petite dans la potion du conseil. »

Elle a commencé à son propre compte il y a six ans et s’occupe d’une centaine de clients, la plupart dans la trentaine, auprès desquels elle s’est rapidement spécialisée en investissement responsable, point focal de cette chronique. Mais les choses vont changer substantiellement puisqu’elle est en voie de compter près de 350 nouveaux clients, dont environ le tiers est à la retraite. Acquise d’un vétéran qui prévoit prendre sa retraite dans quelques années, cette clientèle, elle la connaît déjà. Cette acquisition « me convient amplement ; ce sont des clients que j’adore ».

Le credo de la jeune conseillère est classique : elle construit des portefeuilles pour le long terme qui peuvent traverser toutes les saisons. « Le temps est l’ami de l’entreprise merveilleuse, l’ennemi de la médiocre ­», rappelle-t-elle avec cette citation de Warren Buffett, visant à ce que ses clients n’aient pas de stress à court terme. Si un krach comme celui qu’annonce ­François ­Trahan devait survenir en 2024, « ça ne changerait rien à mes portefeuilles, ­tranche-t-elle. Seule chose qui changerait : je dirais à mes clients qu’il est temps d’y injecter de l’argent ».

Tous les fonds retenus par Ann-Rebecca Savard ­ciblent les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), un secteur dans lequel elle a obtenu deux certificats d’études. « ­Je pense que quand on investit dans les bons mandats ­ESG (sans qu’ils ne soient nécessairement identifiés en tant que tels), on peut trouver de la très belle qualité. »

PORTEFEUILLE GREENWISE ÉQUILIBRÉ

Manufacturier : ­RGP ­Investissements

Offre initiale du fonds : septembre 2020

Actif sous gestion (ASG) (31 mars 2023) : 94,7 M$

Ratio de frais de gestion (RFG) : 1,23 %, série F

Rendement annualisé depuis la création : 2,8 %

Réf. : ­Nos fonds | ­RGP ­Investissements

Cette famille ­GreenWise compte trois portefeuilles : conservateur, équilibré, croissance. Et tous se retrouvent à la base des portefeuilles d’­Ann-Rebecca Savard.

Des performances de 2,8 % dans le cas du portefeuille équilibré et de 5,6 % pour le portefeuille « croissance » ne sont pas spectaculaires, reconnaît la conseillère. Elle fait valoir que le moment de leur lancement à l’époque de la COVID et juste avant la débandade boursière de 2022 « n’était pas le meilleur timing du monde ».

Or, elle appuie cette société. Pour deux raisons. La première tient à une grande compétence en sélection ­ESG. « ­Leur processus d’investissement est très intelligent, ­dit-elle. On veut de l’ESG, mais pas au sacrifice de la qualité, du prix qu’on paye et de la performance. »

L’autre raison tient à la nature très particulière de cette firme qui a pignon sur rue à ­Québec et qui, créée par des conseillers, est particulièrement adaptée aux besoins de ceux-ci. Ainsi, ils multiplient les services pour aider les conseillers à améliorer leur pratique, par exemple avec des diagnostics de clientèle ou des comparaisons de portefeuilles. « ­Leur service est vraiment exceptionnel, fait valoir Ann-Rebecca Savard, et il ne coûte rien de plus. »

CROISSANCE DURABLE

Manufacturier : ­Placements ­AGF

Offre initiale du fonds : décembre 1991

Actif sous gestion (ASG) (30 novembre 2023) : 598 M$

Ratio de frais de gestion (RFG) : 2,08 %, série ­OPC

Rendement annualisé depuis la création : 6,2 %

Réf. : ­Fonds d’actions mondiales ­Croissance durable ­AGF – ­Série ­OPC

Lancé en 1991, ce fonds est l’une des plus anciennes offres du secteur ­ESG. Il adhère aux principes d’économie durable, soit un développement économique « qui répond aux besoins des générations actuelles sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs », ­peut-on lire dans la documentation du fonds.

Disposant d’un mandat mondial, le fonds cherche des titres de société qui présentent un potentiel de croissance du chiffre d’affaires et du bénéfice supérieur à la moyenne, notamment dans la transition énergétique, l’économie circulaire et l’agriculture durable. Comme on peut s’y attendre, il évite les producteurs d’énergies fossiles. On trouve des noms comme le ­Français ­Dassault ­Systèmes ­SE, l’Américain ­Garmin, le ­Canadien Stantec et le ­Japonais ­Keyence ­Corp. Les biens industriels dominent le portefeuille, y accaparant une part de 40 %.

Comme le fait ressortir Ann-Rebecca Savard, on a affaire à un fonds destiné aux clients « qui valorisent l’ESG, très centrés sur le E d’ESG, dans une perspective à long terme et qui ont une bonne tolérance au risque ». En effet, si on cherche avant tout la croissance, on peut trouver nombre d’autres fonds plus performants.

ACTIONS MONDIALES

Manufacturier : ­Mawer

Offre initiale du fonds : octobre 2009

Actif sous gestion (ASG) (30 septembre 2023) : 11,6 G$

Ratio de frais de gestion (RFG) : 1,3 %, série A

Rendement annualisé depuis 10 ans : 11 %

Réf. : ­Mawer ­Global ­Equity ­Fund – ­Fund ­Profile

Selon Ann-Rebecca Savard, ce fonds possède tous les attributs d’un fonds ESG, mais sans s’afficher sous cette étiquette. « ­La firme adopte une approche très ­ESG dans tous ses mandats », ­souligne-t-elle.

Pour qui cherche la réalité ­ESG plus que sa nomenclature, ce fonds offre un véhicule beaucoup plus convaincant que le fonds d’AGF ­ci-haut. Ce dernier, pour une période de dix ans, affiche un rendement de 6,9 %, soit 37 % sous les 11 % du fonds de ­Mawer. La cote Morningstar est fort éloquente : cinq étoiles pour le fonds de ­Mawer, deux étoiles pour celui d’AGF.

« ­Mawer a presque toujours battu ses pairs et ses indices de référence, dit la conseillère. Ils ont un ratio de capture exceptionnel autant à la hausse qu’à la baisse. » ­Surtout, elle apprécie l’approche très « terrain » de la firme. « J’aime le fait qu’ils ont des bureaux partout dans le monde. Ça leur donne une présence très proche de leurs investissements, ce qui leur permet une recherche d’occasions très micro qui échappent à d’autres. Plusieurs firmes sont en mode télétravail, mais ­Mawer est encore sur le terrain, même dans un monde ­post-COVID. »

Dernier détail, comme le fonds d’AGF, celui de ­Mawer est disponible en fonds distincts, auprès de Manuvie, « mais sans frais réduits et avec des garanties 75/100 et 75/75 », précise ­Ann-Rebecca Savard.

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CUEC: les entreprises doivent rembourser leur prêt https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/cuec-les-entreprises-doivent-rembourser-leur-pret/ Thu, 18 Jan 2024 13:11:06 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98534 L’échéance était fixée au 18 janvier.

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C’est jour d’échéance, jeudi, pour les entreprises canadiennes qui ont contracté des prêts liés à la pandémie de COVID-19 en vertu d’un programme du gouvernement du Canada.

Des centaines de milliers d’entreprises et d’organismes sans but lucratif ont profité du prêt du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC).

Jusqu’à un tiers du prêt pourrait être annulé si le montant impayé est remboursé au plus tard ce jeudi, sinon, la dette sera convertie en un prêt à intérêt annuel de 5 % sur trois ans.

La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) précise que les propriétaires qui veulent garder la portion subvention doivent rembourser jusqu’à 40 000 $ ou demander un refinancement auprès de l’institution financière qui leur a accordé le prêt, sans quoi, la majorité d’entre eux verront le montant à rembourser passer de 40 000 $ à 60 000 $, soit une majoration de 50 %.

La FCEI demande au gouvernement du Canada d’établir un plan de remboursement sur plusieurs années pour les bénéficiaires qui ont été jugés inadmissibles après avoir reçu leur prêt et de s’assurer que ceux qui ont été désignés inadmissibles par erreur ne perdent pas la portion subvention du CUEC.

Les demandes de prolongation du délai ont jusqu’ici été refusées par le gouvernement fédéral.

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Plus de formulaires d’impôt pour les frais de bureau à domicile à prévoir https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/plus-de-formulaires-dimpot-pour-les-frais-de-bureau-a-domicile-a-prevoir/ Wed, 17 Jan 2024 10:42:19 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98469 L'ARC n'offre plus la méthode forfaitaire pour déduire les dépenses d'emploi pour 2023.

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Les employeurs seront très occupés pendant la période de déclaration des revenus à fournir aux employés admissibles les formulaires d’impôt remplis dont ils auront besoin pour déduire les frais de bureau à domicile dans leur déclaration de 2023.

La méthode temporaire du « taux fixe », qui permettait aux Canadiens travaillant à domicile en raison de la COVID-19 de déduire jusqu’à 400 dollars de dépenses d’emploi en 2020 et jusqu’à 500 dollars en 2021 et 2022, n’est pas disponible pour 2023. Cette méthode n’exigeait pas que l’employé obtienne un formulaire de son employeur.

Les employés qui ont travaillé à domicile en 2023 et qui sont admissibles à déduire les frais de bureau à domicile n’auront qu’une seule option – la méthode « détaillée », qui nécessitera un formulaire T2200 : Déclaration des conditions d’emploi, dûment rempli par l’employeur.

Plus d’employés auront besoin de T2200 cette année, prévoyait Edward Rajaratnam, associé en fiscalité chez EY Canada à Toronto, lors d’un webinaire présenté le 10 janvier par le cabinet sur le thème des frais de bureau à domicile.

Sur son site Web, l’Agence du revenu du Canada (ARC) indique qu’elle met à jour le formulaire T2200 pour 2023 afin de le rendre plus facile à remplir dans les cas où un employé demande uniquement une déduction pour les frais de bureau à domicile (par opposition à d’autres frais d’emploi tels que les frais de véhicule). L’ARC publiera la version mise à jour du T2200 et des directives actualisées à la fin du mois de janvier, indique l’agence.

Une version plus courte et plus simple du T2200 – le T2200S : Déclaration des conditions d’emploi pour le travail à domicile en raison de la COVID-19 – que l’ARC a rendu disponible pour 2020, 2021 et 2022 n’est pas disponible pour 2023.

« Il y aura beaucoup plus de contraintes administratives [pour les employeurs] à remplir un formulaire qui n’est pas aussi efficace ou simple que le formulaire abrégé du T2200 », soutenait Edward Rajaratnam.

Avant 2020, deux types d’employés avaient généralement besoin que leur employeur leur fournisse un T2200 : ceux qui occupaient un poste de vendeur commissionné et ceux qui avaient un accord permanent avec leur employeur pour travailler à partir d’un bureau à domicile. Selon Edward Rajaratnam, beaucoup moins d’employés avaient besoin d’un T2200 avant la pandémie.

En 2020, lorsque de nombreux employés ont commencé à travailler à domicile en raison de la COVID-19, l’ARC a permis aux employés de choisir entre la méthode forfaitaire temporaire et la méthode détaillée, en fonction de l’importance de la déduction des dépenses qu’ils s’attendaient à recevoir. Les deux méthodes étaient également disponibles en 2021 et 2022.

Selon la méthode détaillée, la seule disponible pour 2023, un employé qui travaille à partir d’un bureau à domicile plus de la moitié du temps pendant une période d’au moins quatre semaines consécutives au cours d’une année peut déduire les dépenses admissibles. Les employés ne peuvent pas déduire des dépenses pour lesquelles l’employeur a déjà payé. Les employés qui déduisent des frais de bureau à domicile n’ont pas besoin de joindre le formulaire T2200 à leur déclaration, mais doivent en avoir un si l’ARC le leur demande.

En 2023, alors que les mesures prises à l’époque de la pandémie sont largement dépassées, de nombreux Canadiens continuent de travailler à domicile, soit exclusivement, soit dans le cadre d’un accord de travail hybride avec leur employeur, ce qui soulève une question essentielle : si un employé travaille volontairement à domicile, a-t-il le droit de réclamer des frais de bureau à domicile et a-t-il besoin d’un T2200 ?

Lors du webinaire, Lawrence Levin, associé fiscal chez EY Canada à Toronto, a répondu que l’ARC n’avait pas encore fourni de directives définitives pour 2023.

Cependant, les récentes interprétations techniques de l’ARC et le guide T4044 : Dépenses d’emploi pour 2023, publié en décembre, suggèrent que l’ARC pourrait adopter l’approche selon laquelle un employé qui a un arrangement écrit ou oral pour travailler à domicile est, en fait, tenu de travailler à domicile dans le cadre de son contrat de travail et serait responsable du paiement des dépenses liées au travail à domicile, a déclaré Lawrence Levin.

L’ARC a déclaré vendredi qu’elle ne pouvait pas immédiatement fournir plus d’informations sur les conditions d’éligibilité pour la demande de remboursement des frais d’emploi.

Selon Lawrence Levin, les employeurs doivent garder à l’esprit que le fait de fournir un T2200 à un employé qui travaille à domicile et l’admissibilité de l’employé à déduire les dépenses liées au travail à domicile sont des questions distinctes.

« La responsabilité de l’employeur se limite à fournir le formulaire T2200, a déclaré Lawrence Levin. C’est à l’employé qu’il incombe de décider s’il demande une déduction et quel en est le montant.

Une bonne nouvelle pour les employeurs : à partir de 2023, ils ne seront plus tenus de fournir une signature manuscrite pour le formulaire T2200. L’ARC acceptera une signature électronique.

Bien qu’il n’y ait pas de date limite statutaire pour que les employeurs fournissent les T2200, les employés s’attendront à recevoir les formulaires en temps opportun afin qu’ils puissent réclamer leurs dépenses et remplir leurs déclarations de revenus, a souligné Edward Rajaratnam.

Les employeurs devraient commencer à mettre en place des procédures et des politiques dès maintenant, et communiquer avec les employés sur la date à laquelle ils pourraient recevoir des T2200 afin de gérer les attentes en cas de retard.

« Cela mettra fin aux questions des employés », a affirmé Edward Rajaratnam.

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Goldman Sachs perd son leader des matières premières https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/goldman-sachs-perd-son-leader-des-matieres-premieres/ Thu, 04 Jan 2024 11:22:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98249 PLANÈTE FINANCE - Alors que les revenus de la division sont en baisse.

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Ed Emerson, qui a dirigé la réorganisation de la division des matières premières de Goldman Sachs depuis 2020, se prépare à prendre sa retraite à 47 ans, après vingt-quatre années dans l’entreprise. Son départ succède à celui de l’économiste spécialisé dans les matières premières Jeff Currie.

Les revenus de l’activité des matières premières de Goldman Sachs ont chuté au cours des trois premiers trimestres de 2023, après avoir été l’une de ses vaches à lait. La conjoncture économique est moins favorable depuis quelque temps pour les matières premières après l’âge d’or des années post-COVID. Le chiffre d’affaires de cette activité avait dépassé les 3 milliards de dollars (G$) en 2022, soit presque autant que le total généré en 15 années d’existence. En 2020 et 2021, les gains avaient atteint près de 2 G$.

Ed Emerson a joué un rôle essentiel dans le redressement des activités pétrolières de la société, ont signalé Ashok Varadhan, Dan Dees et Jim Esposito, les trois dirigeants de la division mondiale des banques et des marchés de Goldman, dans une note de service rapportée par Bloomberg. Ils estiment que le dirigeant a contribué à « consolider la position de Goldman Sachs en tant que leader dans le secteur des matières premières ».

Ed Emerson, un Britannique né en Argentine, a rejoint Goldman Sachs en 1999 comme analyste. Il s’est d’abord spécialisé dans le négoce du pétrole. Nommé responsable mondial du secteur des matières premières en 2018, il a bâti une partie de sa fortune en saisissant les opportunités sur ces marchés à a faveur de la crise de la COVID-19 et de la guerre en Ukraine, avec la flambée du prix des matières premières.

Ces succès lui ont permis de bâtir une véritable fortune. Depuis 2020, le dirigeant a gagné environ 100 M$, soit davantage que le directeur général de Goldman Sachs, David Solomon, qui a engrangé 77,5 M$ au cours de la même période.

Ayant la réputation de ne pas avoir sa langue dans sa poche, Ed Emerson est connu pour ses critiques acerbes de la direction générale de David Solomon, auquel il reproche d’avoir mis en place des stratégies qui auraient conduit Goldman Sachs à essuyer des pertes de milliards de dollars au cours des dernières années, selon Bloomberg.

Lors d’une récente réunion, Ed Emerson a déclaré à ses collègues qu’il avait l’intention de rester impliqué et qu’il était toujours proche du président de Goldman, John Waldron, et du patron de la négociation de marchés, Ashok Varadhan, selon des propos rapportés par Reuters.

À la tête de la division mondiale des matières premières, le vétéran sera remplacé par Xiao Qin et Nitin Jindal, qui ont été nommés co-directeurs. Xiao Qin dirige le négoce des matières premières en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique et dans la région Asie-Pacifique. Il est également responsable mondial du négoce du pétrole et des produits raffinés. Il a été nommé directeur général en 2010 et associé en 2016. Nitin Jindal gère le négoce des matières premières dans les Amériques et celui du gaz naturel et de l’électricité en Amérique du Nord. Il a rejoint Goldman en tant qu’associé en 2018.

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Un taux d’inflation à 3% à nos portes dans les prochains mois https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/bertrand-larocque-et-marc-st-pierre/un-taux-dinflation-a-3-a-nos-portes-dans-les-prochains-mois/ Fri, 09 Jun 2023 10:24:49 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94422 ZONE EXPERTS - Impact positif pour la gestion de portefeuille.

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Dans l’actualité, on suit l’inflation de mois en mois, se demandant si elle va augmenter et entraîner de nouvelles hausses de taux d’intérêt. Mesuré à 4,3 % au mois de mars, le taux d’inflation a légèrement augmenté à 4,4 % au mois d’avril. Il était de 5,9 % au mois de janvier et de 5,2 % au mois de février. Quelle est la véritable tendance du taux d’inflation ?

Est-ce qu’une hausse de prix peut être interprétée comme de l’inflation ? Par définition, l’inflation c’est « une augmentation continue du niveau général des prix ». Le mot important ici est « continue ». Une augmentation de prix d’un mois à l’autre n’est pas une augmentation continue des prix. Mais si elle se répète mois après mois, qu’une tendance se dessine dans l’augmentation du niveau de l’ensemble des prix à la consommation, alors là on assiste à une continuité dans l’augmentation.

En examinant l’évolution de l’indice des prix à la consommation (IPC) au tableau, on peut distinguer 4 tendances distinctes dans l’augmentation continue de l’IPC depuis janvier 2021. Au premier semestre 2021, sur la période de 5 mois entre janvier et juin, l’IPC augmentait de 1,2 %, traduisant une tendance annuelle projetée sur 12 mois de 2,9 %. Mais à compter du mois de juin 2021 jusqu’au mois de janvier 2022, l’augmentation a été de 3,8 % sur les 7 intervalles, soit une tendance annuelle de 6,6 %.  On se rappellera qu’à ce moment-là, les banques centrales du Canada et des États-Unis maintenaient leur taux directeur à 0,25 %,  argumentant que l’inflation n’était que temporaire. Dommage, car l’inflation se propagea par la suite comme un virus dans l’économie, accélérant son rythme de progression à 4,1 % sur les 5 intervalles de janvier à juin 2022, soit un taux annualisé de 9,9 %. (Notons que le taux d’inflation mesuré par Statistique Canada sur 12 mois, de juin 2021 à juin 2022 se situait à 8,1 %. Soit à mi-chemin entre les deux tendances de 6,6 % sur 7 mois et 9,9 % sur 5 mois que nous avons observé sur la période).

Pour consulter ce graphique en grand format, veuillez cliquer sur le présent lien.

Le graphique plus bas illustre que la Banque du Canada n’a amorcé la hausse de son taux directeur de 0,25 % à 0,50 % qu’à compter du mois de mars 2022. (Au même moment que la Réserve Fédérale américaine). Pourtant, le taux d’inflation avait amorcé sa 2e phase d’accélération dès le mois de janvier 2022.

Au mois de juin 2022, le taux directeur de la Banque du Canada (BdC) était porté à 1,5 %. C’est le début de la phase de décélération de l’augmentation de l’IPC, qui ralentit au rythme annualisé de 3,2 %. Durant les 10 mois où la tendance a ralenti, entre les mois de juin 2022 et avril 2023, la Banque du Canada a continué à augmenter son taux directeur de 1,50 % à 4,50 %.

Pour consulter ce graphique en grand format, veuillez cliquer sur le présent lien.

Tel qu’illustré sur le graphique, si la tendance actuelle se maintient, l’économie canadienne se dirige vers un taux d’inflation de 3,0 % dans les prochains mois. La Banque du Canada estime que l’impact des hausses des taux d’intérêt sur l’inflation peut se répercuter jusqu’à 4 ou 6 trimestres suivant leur augmentation. Il est difficile de prévoir si une nouvelle phase de décélération de l’IPC s’amorcera, mais on peut conclure à ce moment-ci que le taux d’inflation atteindra les 3,0 % prochainement.

Comme nous avons expliqué au chapitre 20 de notre livre Du porte-monnaie au portefeuille, 45 conseils pour mettre votre argent au travail , l’inflation est un phénomène monétaire. C’est-à-dire qu’un excès d’argent en circulation dans l’économie peut se traduire par de l’inflation lorsque des chocs, des déclencheurs, surviennent. C’est ce que nous avons observé dans la période postpandémique avec les goulets d’étranglements, le faible taux de chômage et les conséquences de la guerre en Ukraine qui ont constitué des étincelles.

Pour consulter le graphique en grand format, veuillez cliquer sur le présent lien.

Le graphique plus haut montre l’évolution de plusieurs agrégats monétaires qui illustrent l’évolution de la masse monétaire au Canada depuis le dernier semestre de 2019. Dès les débuts de la pandémie de COVID-19 au printemps 2020, on peut clairement observer l’augmentation vertigineuse de la masse monétaire au Canada, au rythme de plus de 10 % jusqu’au début de 2022. Son évolution depuis indique que la masse monétaire évolue à un rythme plus compatible avec la croissance économique et qu’elle ne représente plus un risque d’inflation comme en 2021.

Par conséquent, les effets inflationnistes de la masse monétaire dans l’économie devraient se dissiper dans les prochains trimestres. On peut consulter notre article, publié dans La Presse en juin 2022, qui explique la transmission de l’inflation causée par un excès d’argent dans l’économie.

En conclusion, le taux d’inflation devrait atteindre prochainement la fourchette supérieure de 3 % d’augmentation annuelle établie par la Banque du Canada. Par la suite, l’inflation devrait au minimum se maintenir, sous les effets de taux d’intérêt élevés et de la croissance de la masse monétaire en ligne avec l’économie. Nous avons vu dans notre article précédent, publié dans Finance et Investissement, que les actions représentaient la meilleure classe d’actif dans un environnement de faible inflation, lorsqu’elle évolue entre -2 % et 3 %. Ce qui est de nature à récompenser l’investisseur patient qui garde le cap sur sa politique de placement à long terme.

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PCU : un manque de rigueur sur le recouvrement https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/pcu-un-manque-de-rigueur-sur-le-recouvrement/ Thu, 08 Dec 2022 13:07:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=90798 Selon la VG.

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La vérificatrice générale du Canada, Karen Hogan, s’inquiète du « manque de rigueur » de ministères fédéraux pour recouvrer des prestations qui ont été versées en trop, en toute urgence, durant la crise de la COVID-19.

Dans l’un de leurs deux rapports très attendus déposés le 6 décembre dernier au Parlement, Karen Hogan et son équipe ont conclu qu’Ottawa a échoué à avoir des « plans rigoureux et complets pour vérifier l’admissibilité des bénéficiaires » ayant eu recours à des programmes d’aide tels que la Prestation canadienne d’urgence (PCU).

« Je suis préoccupée par le manque de rigueur des activités de vérification après paiement et de recouvrement », a déclaré Karen Hogan en point de presse, au sujet de l’audit mené sur plusieurs programmes de prestations d’urgence.

L’analyse de la vérificatrice générale a porté sur la PCU, qui a été très populaire au début de la pandémie, mais aussi sur d’autres programmes, comme la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE) et la Subvention salariale d’urgence.

Le bureau de la vérificatrice générale a pu établir que 4,6 milliards de dollars (G$) ont été versés en trop à des bénéficiaires inadmissibles et qu’une imposante somme d’au moins 27,4 G$ devrait être examinée puisqu’elle pourrait s’avérer un trop-perçu.

Or, on relève aussi que le gouvernement de Justin Trudeau ne prévoit pas « vérifier tous les paiements versés aux bénéficiaires identifiés comme à risque d’être inadmissibles ».

Karen Hogan a souligné en conférence de presse qu’elle a recommandé à ce que les ministères responsables mènent des vérifications plus « exhaustives » que celles prévues pour recouvrer l’argent versé en trop.

En date de la fin de l’examen de l’audit de la vérificatrice générale – visant le travail de l’Agence du revenu du Canada (ARC) et d’Emploi et Développement social Canada (EDSC) – Ottawa n’avait récupéré que 2,3 G$, selon les données qui ont été fournies au bureau de Karen Hogan.

Les libéraux défendent le plan et la « rigueur » de l’ARC

La ministre du Revenu national, Diane Lebouthillier, a tenu à exprimer le « désaccord » du gouvernement Trudeau quant aux estimations de Karen Hogan des « trop payés liés aux subventions aux entreprises ». Elle a, du même souffle, défendu le plan de l’ARC et la « rigueur » du travail qui y est mené.

« L’agence continue son laborieux travail de vérification et bien qu’il soit trop tôt pour se prononcer sur le montant total des trop payés, les résultats jusqu’à maintenant suggèrent un niveau de conformité plus élevé que celui estimé par la vérificatrice générale », a-t-elle dit en mêlée de presse.

Elle a soutenu que, dans le cas de la PCU, il a fallu attendre des mois pour que l’ARC dispose des données nécessaires pour s’assurer de l’admissibilité des prestataires, après versement de l’argent.

« Si l’on se souvient bien, en 2020, l’agence n’avait pas les données fiscales de 2019 lui permettant, par exemple, de confirmer le revenu des personnes qui demandaient la PCU », a fait valoir Diane Lebouthillier en notant que la date limite pour soumettre sa déclaration de revenus et payer ses impôts avait été repoussée.

L’audit portant sur ces initiatives déployées à toute vapeur, qui découle d’un examen légalement requis, souligne qu’Ottawa a choisi l’approche de mener l’essentiel des vérifications d’admissibilité après le versement de prestations afin de répondre à l’urgence de la situation. Dans l’intermède, les ministères responsables « se sont appuyés sur les attestations personnelles » des demandeurs.

« La vérification de l’admissibilité après paiement était d’autant plus importante qu’il existait un risque que certains bénéficiaires ne soient pas admissibles aux prestations qu’ils avaient reçues », précise le bureau de Karen Hogan.

Or ces vérifications menées après coup, en plus d’être jugées insuffisantes, accusent des retards préoccupants aux yeux de la vérificatrice générale.

« Le ministère et l’agence risquent de ne pas terminer toutes les vérifications après paiement prévues dans les délais établis, a-t-on écrit. Ils pourraient donc être incapables de relever et de recouvrer une partie des montants dus. »

Selon des fonctionnaires de l’ARC qui ont répondu à quelques questions des médias, le 6 décembre en après-midi, Ottawa est sur la bonne voie pour récupérer l’argent des trop-perçus avant qu’il ne soit trop tard.

« On a un plan en place. On est très, très à l’aise avec le plan », a dit l’une de ces fonctionnaires.

Elle a mentionné qu’environ 1700 vérifications ont été complétées, que 1900 autres étaient en cours et que 2500 seraient lancées l’an prochain.

« On s’attaque aux dossiers qui présentent les plus hauts risques. Mais on est encouragés par les résultats à date. On a un assez haut niveau de conformité de la part des organisations qu’on a vérifiées », a affirmé cette fonctionnaire.

Conservateurs et bloquistes demandent des ajustements

Réagissant au constat de « manque de rigueur » de Karen Hogan, le lieutenant du Québec pour l’opposition conservatrice, Pierre Paul-Hus, a affirmé que « ça démontre comment il y a du laxisme dans l’ensemble de la gestion des programmes ».

Aux côtés de son collègue porte-parole en matière de finances, Jasraj Singh Hallan, il a réclamé des libéraux de Justin Trudeau un nouveau plan de recouvrement des montants frauduleusement perçus.

« On avait levé un drapeau en 2020 en disant qu’il faudrait faire attention et mettre des balises », a déclaré Pierre Paul-Hus, ajoutant qu’il redoutait d’autres trop-perçus dans le cas de nouvelles initiatives voyant le jour, comme la prestation canadienne pour les soins dentaires.

Le chef bloquiste Yves-François Blanchet a, en mêlée de presse, appelé Ottawa à rajuster le tir en fonction des « recommandations qui sont faites pour des références futures ».

« Il y a des sommes à récupérer dans des délais qui pourraient s’avérer trop courts. Je recommande vivement que le gouvernement cible les cas d’abus les plus vraisemblables dont les sommes sont les plus importantes », a-t-il dit avant de se rendre à la Chambre des communes pour la période des questions.

De son côté, le porte-parole du Nouveau Parti démocratique (NPD) en matière de finances, Daniel Blaikie, a sommé le gouvernement de faire preuve de prudence pour éviter que « les gens d’ici qui ont fait une demande de bonne foi à ces programmes et qui n’ont pas l’argent pour rembourser (soient) persécutés ».

Dans une déclaration écrite, il a noté que le NPD demande la mise en place d’« une amnistie pour le remboursement de la PCU et de la PCRE pour les personnes à faible revenu ».

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Pourquoi la Banque du Canada perd de l’argent https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/pourquoi-la-banque-du-canada-perd-de-largent/ Wed, 30 Nov 2022 13:07:20 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=90624 Pour la première fois de son histoire.

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La taille du bilan de la Banque du Canada a considérablement augmenté depuis le début de la pandémie de COVID-19, en raison de la hausse des taux d’intérêt et du fait que la Banque a acheté beaucoup de titres d’emprunt fédéraux. Ce bilan restera surdimensionné au cours des prochaines années, ce qui entraîne plusieurs défis, selon un rapport de l’Institut C.D. Howe.

Le bilan de la Banque du Canada est passé d’un peu plus de 120 milliards de dollars (G$) au début de mars 2020 pour atteindre un sommet historique de 575 G$ en mars 2021. Cette explosion résulte de la décision de la Banque d’acheter en nombre des titres de créance du gouvernement du Canada pour stimuler l’économie, selon les auteurs de l’étude.

Pendant ce temps, les dépôts appartenant aux institutions financières canadiennes sont passés de 250 millions de dollars (M$) à environ 260 G$, ce qui implique une offre excédentaire massive de liquidités à court terme pour le système financier canadien, estiment les experts.

Plusieurs défis

Ils y voient plusieurs défis. Lorsque la Banque du Canada achète des obligations du gouvernement du Canada aux institutions financières, elle les ajoute à l’actif de son bilan et les paie en augmentant les dépôts des institutions au passif de son bilan, expliquent-ils. Dans un contexte de hausse des taux d’intérêt, l’intérêt variable que la Banque du Canada verse sur ces dépôts dépasse la moyenne du taux fixe qu’elle obtient sur les obligations d’État.

Les experts estiment que le bilan de la Banque restera surdimensionné encore pendant un certain temps en raison de sa stratégie de resserrement quantitatif (QT) visant à contenir l’inflation. Cette stratégie consiste à laisser la dette publique arrivant à échéance sortir de son bilan plutôt que de la vendre activement sur le marché.

Les soldes de règlement risquent donc de rester importants à court terme, prédisent les auteurs de l’étude. Environ 140 G$ de dette arriveront à échéance au cours des deux prochaines années, avec un montant supplémentaire d’environ 200 G$ d’ici à 2030, mentionne un des auteurs de l’étude, Steve Amber, professeur d’économie à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Il indique que les obligations dont l’échéance est la plus longue ne viendront pas à échéance avant 2064, ce qui laissera selon lui un bilan d’environ 70 G$ dans les prochaines décennies.

Innovations numériques

Deux changements pourraient contribuer à augmenter la taille du bilan de la Banque à moyen terme, selon les auteurs du rapport. Il s’agit, d’une part, de l’adoption du système de paiement Lynx et du rail en temps réel (RTR), des technologies numériques qui faciliteront les virements électroniques de fonds entre institutions et les paiements rapides. L’autre innovation est l’introduction d’une monnaie numérique de banque centrale (CBDC). La Banque centrale a annoncé en mars dernier un projet de recherche avec le Massachusetts Institute of Technology (MIT) visant à développer une telle monnaie pour le Canada.

Des solutions pour réduire les risques

Plusieurs solutions pourraient permettre de minimiser les risques de détenir un bilan important, selon les auteurs. « Tout d’abord, détenir un bilan plus important signifie jouer un rôle plus significatif sur le marché de la dette du gouvernement du Canada et potentiellement affecter les taux de rendement qui influencent les autres taux d’intérêt du marché », dit Jeremy M. Kronick, directeur, Recherche sur les services monétaires et financiers, à l’Institut C.D. Howe.

« Deuxièmement, une stratégie de détention de QT invoque des préoccupations d’indépendance si les raisons de son utilisation sont liées au fait que la vente d’obligations à perte augmenterait les dépenses sur l’état des opérations du gouvernement du Canada, ce qui pourrait déclencher le besoin de plus de dette. »

L’accord d’indemnisation signé par la Banque du Canada et le gouvernement au début de 2020 protège la Banque d’une position de capitaux propres négatifs en raison de pertes d’évaluation sur les obligations, estiment les experts.

Il ne s’applique toutefois pas aux pertes opérationnelles de la Banque résultant de la forte hausse du taux d’intérêt directeur. « Ces pertes risquent de laisser la Banque dans une situation de capitaux propres négatifs », signale Jeremy M. Kronick.

Les auteurs recommandent une modification de la Loi sur la Banque du Canada pour permettre à la Banque de créer un actif reporté afin de couvrir les pertes opérationnelles et pour l’aider à communiquer de façon crédible sa stratégie actuelle de QT.

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Changer de firme virtuellement https://www.finance-investissement.com/edition-papier/nouvelles-edition-papier/changer-de-firme-virtuellement/ Tue, 22 Nov 2022 05:13:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=90462 Les mesures sanitaires l'ont permis.

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L’adoption massive de l’intégration de nouveaux clients (onboarding) de manière numérique par les courtiers, entre autres grâce à la démocratisation de la signature électronique, a engendré un avantage indirect pour les firmes : elles peuvent plus facilement accueillir des conseillers venant d’un courtier concurrent.

Même s’il est difficile de quantifier la proportion de conseillers qui ont changé virtuellement de courtier durant les périodes de télétravail forcé par les diverses vagues de confinement, on sait anecdotiquement que le phénomène a été bien présent en 2021 et 2022.

Tout le travail des conseillers a été transformé, surtout le transfert entre firmes. « Avant la pandémie, pour l’accueil de nouveaux conseillers, on était dans un monde de proximité, de poignées de main, fait ressortir André Langlois, vice-président, ventes et distribution, réseaux indépendants au Mouvement Desjardins. En moins de deux ans, on est passé aux rendez-vous virtuels, à la formation virtuelle, aux transactions virtuelles, et il en a été ainsi pour les conseillers tant débutants qu’expérimentés. »

Le nombre de transferts a varié d’une firme à l’autre et n’a pas particulièrement augmenté au cours de la pandémie, tout au moins pas dans le réseau SFL. Situation différente à MICA Cabinets de financiers, affirme son président, Gino Savard: » On a accueilli beaucoup de transfuges. »

Cependant, « la COVID-19 a probablement entraîné des questionnements chez les conseillers, observe André Langlois. L’isolement s’est peut-être fait sentir davantage. La solitude, l’appui d’un réseau, l’aide à la transition de blocs d’affaires, ces interrogations ont peut-être motivé des transferts à ce moment-là. »

Pour ceux qui ont migré vers d’autres firmes, le monde s’est parfois avéré bien différent. Le terrain technologique était déjà implanté au sein de plusieurs cabinets. « Un an avant la COVID, nos solutions de signature électronique, de présentation de produits, d’agenda, de transfert de documents, de sécurité étaient déjà accessibles », dit André Langlois. La pandémie a simplement accéléré un virage déjà amorcé. « Sans elle, la transition se serait probablement faite sur sept ans », juge Steve Galimi, vice-président, stratégie et performance à la Financière Banque Nationale.

La plateforme qu’a mise en place MICA a été d’un précieux soutien pour accueillir les transfuges et, avant tout, assurer le passage des dossiers clients. « Avant leur arrivée, on ne peut pas voir les dossiers, puisqu’on n’en a pas encore l’autorisation. Par contre, on a pu donner accès à notre portail aux conseillers pour qu’ils s’y relient de n’importe où, explique Gino Savard. Le candidat a pu y travailler en mode canevas, acheminer à chaque client son dossier pour approbation, ce qu’il a fait par signature électronique. Une fois le dossier autorisé, le conseiller pèse sur Enter et nous envoie le tout. Tout s’est fait sans rencontre en présence. »

Selon Gino Savard, « le virtuel accélère les processus. Tout se fait plus rapidement : pas besoin de se déplacer, pas besoin d’affronter le trafic, de trouver un stationnement ». Si les transferts et les échanges sont accélérés, ça ne change rien aux aspects de base du métier et au fardeau réglementaire. « La charge de paperasse demeure la même, nuance ainsi l’entrepreneur. Oui, certaines choses sont facilitées, mais pas toutes. »

Même son de cloche de la part de Steve Galimi. « L’onboarding a été facilité par le virtuel. Par exemple, la vidéoconférence a beaucoup aidé. La technologie a simplifié certaines interactions avec les clients, notamment lorsque ceux-ci souhaitent inclure un spécialiste, par exemple un comptable, dans la conversation avec leur conseiller. Mais ça ne change rien au métier lui-même et il y a toujours autant de paperasse à remplir et à signer. »

Cette « virtualisation »a-t-elle rencontré des obstacles de la part des autorités réglementaires ? « Les obstacles étaient là auparavant », rappelle Gino Savard. Mais l’urgence de la situation, reconnaît-il, a fait que l’Autorité des marchés financiers (AMF) a assoupli ses positions. Comme l’indique Nancy Cyr, vice-présidente et directrice à BMO Gestion privée, les discussions et les tractations avec les régulateurs pour convenir d’une multitude d’ajustements se sont faites au plus haut niveau hiérarchique.

Difficile de dire si le transfert de conseillers d’un courtier s’accélérera ou non dans les prochaines années. Cependant, l’adaptation parfois difficile aux nombreux outils virtuels reste bien réelle et continuera probablement d’influencer les transferts futurs.

En effet, le passage aux plateformes virtuelles était loin d’être évident. « On est dans un métier où les relations interpersonnelles priment, fait remarquer Nancy Cyr. On ne croyait pas qu’il était possible de le faire basculer du côté virtuel. » Mais la pandémie en a décidé autrement. C’est dire que les régulateurs n’ont pas été les seuls à grincer des dents et les défis n’ont pas été relevés seulement pour l’accueil et l’intégration.

« Ce fut un processus de deuil; il a fallu beaucoup de patience et passer plusieurs étapes avant d’arriver à un modèle optimal », souligne Caroline Renaud, vice-présidente et directrice de marché à BMO Gestion privée. Tous les conseillers, comme l’ensemble du personnel, n’étaient pas prêts à faire le saut. « Il y avait [certains] de nos gens, explique-t-elle, tout en petits papiers et en carnets, dont les habitudes ont été changées de fond en comble. Certains qui ne voulaient pas entendre parler du virtuel au départ en sont venus à ne vouloir que du virtuel, et il a fallu les ramener vers le présentiel. »

Passer au télétravail non plus n’allait pas de soi et on a dû tenir compte d’une foule de contraintes inattendues. « Certains vivaient chez leurs parents et devaient travailler sur la table de la cuisine, rappelle Caroline Renaud. D’autres devaient se cacher pour faire des téléconférences et ne déranger personne. D’autres vivaient en loft avec un conjoint, lui aussi en télétravail. On a alloué des petits budgets pour les aider à s’organiser et à acheter des fournitures. »

Les premières téléconférences sur Teams sont vite devenues des épisodes « épouvantablement chaotiques », affirme Nancy Cyr. Certains oubliaient constamment de désactiver leur micro et leurs commentaires privés résonnaient dans les écouteurs de tous les participants, d’autres ne voulaient pas être vus et éteignaient leur caméra. Un détail apparemment anodin : que mettre en arrière-plan d’une téléconférence ? « On a eu beaucoup de discussions là-dessus », dit-elle.

Une formation à la téléconférence s’est vite imposée, mais pas uniquement pour les contrôles techniques du logiciel. On a dû montrer aux gens comment travailler dans un tel mode. En présentiel, les interlocuteurs peuvent saisir une foule de nuances physiques auxquelles chacun réagit en faisant des mises au point au fur et à mesure pour préciser le propos. En virtuel, par exemple, « il faut parler de façon plus claire, indique Nancy Cyr, et après la rencontre, il faut écrire un courriel pour la résumer et préciser les points couverts ».

Aujourd’hui, la poussière de ce vaste transfert est retombée et le bilan semble globalement positif. « Au bout de deux ans, on a un processus transactionnel 100 % numérisé pour nos conseillers, précise André Langlois. La pandémie a même donné un nouvel élan à certains d’entre eux. Beaucoup ont constaté que les longues rencontres sur l’heure du lunch n’étaient peut-être pas si efficaces. »

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Ce que désirent les employés de la génération Z https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/ce-que-desirent-les-employes-de-la-generation-z/ Wed, 26 Oct 2022 11:59:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=89412 Le bien-être avant le travail.

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La pandémie de COVID-19 a amené de nouvelles façons de travailler et nul doute que certaines plaisent davantage aux membres de la génération Z que ce qui était proposé avant. Pour plusieurs, plus question maintenant de se passer du télétravail.

Ce changement de mentalité a mené à ce qu’Anthony Klotz, psychologue et professeur d’administration des affaires à l’université A&M du Texas a appelé la « grande démission » aux États-Unis. On compte ainsi 4,5 millions de démissions volontaires en novembre 2021 et parmi elles, on retrouve nombre de travailleurs de la génération Z, selon les données rapportées par Financial Post.

Si l’on n’a pas assisté à un phénomène d’une telle ampleur au Canada, la pandémie a tout de même grandement impacté la main-d’œuvre et ses désirs.

D’ailleurs, 58 % des employés de la génération Z ont assuré qu’ils envisageaient de changer d’emploi dans l’année, selon une récente enquête de Microsoft Corp. L’étude montre également que désormais les travailleurs font passer leur bien-être avant leur emploi.

Pour éviter une vague de démissions, les employeurs doivent offrir un bon plan de rémunération ainsi que des avantages sociaux intéressants. Plusieurs envisagent d’ailleurs d’adopter la semaine de quatre jours.

Cette possibilité n’est pas seulement envisagée pour satisfaire les employés. En effet, il a été prouvé que cela améliore parfois la productivité de l’entreprise. Microsoft Japon, par exemple, a signalé une amélioration de 40 % après le passage à la semaine de quatre jours.

L’équilibre entre vie professionnelle et vie privée a été mentionné dans nombre d’études comme un point auquel les membres de la génération Z accordent une grande importance. Cependant, ils s’inquiètent encore davantage de leur stabilité financière, révèle Deloitte Global.  Leur enquête suggère que 47 % des membres de la génération Z vivent d’un chèque de paie à l’autre et s’inquiètent de leurs dépenses.

Pour cette raison, 70 % des membres de la génération Z « envisagent de gagner un revenu supplémentaire en dehors de leur employeur actuel, par le biais d’un projet ou d’une entreprise secondaire », selon l’étude de Microsoft. Pour cela, ils doivent bénéficier d’une structure de travail et d’un horaire flexibles. Ainsi, 58 % des travailleurs de la génération Z interrogés envisagent de passer à un environnement de travail hybride, tandis que 56 % prévoient de travailler à distance.

« Ce que nous savons de la génération Z, c’est que leur cerveau est câblé d’une certaine manière, pour être des résolveurs de problèmes audacieux et remettre en question le statu quo », rapporte Ilona Dougherty, directrice générale du Youth and Innovation Project de l’université de Waterloo.

Nul doute que l’équilibre entre le travail et la vie dans la nouvelle ère de l’emploi nécessitera un effort de collaboration entre les employeurs et leurs travailleurs. « Il s’agit vraiment d’écouter et d’avoir une communication ouverte », recommande Ilona Dougherty.

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