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Les frais dans le secteur des investissements ont un impact important sur le portefeuille, note Morningstar dans un article récent. La firme de recherche financière calcule ainsi qu’après 10 ans, l’impact de 2 % de frais signifie 18 % de richesse en moins que sans frais. Après 20 ans cet écart passe à 33 %.

Le Canada est un des pays parmi les 25 pays développés ayant les frais les plus élevés, selon l’Étude mondiale sur l’expérience des investisseurs qui portait sur les frais et dépenses. Les frais sont calculés sur une base annuelle et pour la plupart des fonds, ils sont facturés peu importe la performance du fonds. Ce qui signifie qu’un fonds à 2 % ayant eu un rendement de 6 % dans l’année, le détenteur recevra environ 6 % pour l’année. Mais au contraire, si le fonds perd 6 %, son détenteur perdra environs 8 % après les frais.

Si l’impact financier est minime sur l’année, avec le temps l’impact des frais cumulés est plus important. Morningstar prend comme exemple une somme de 1000 $ investit en 1998 dans l’indice Morningstar Canada RB. Après 20 ans, cela revient à une valeur de 4 500 $ après 20 ans s’il n’y a pas de facturation de frais, mais de seulement 3 000 $ avec des frais de 2 %.

Il est donc important de connaître les frais facturés.

Les frais diffèrent selon les catégories d’actifs

La plupart des fonds communs de placement (FCP) sont offerts aux investisseurs en plusieurs catégories d’actifs. Un seul fonds offert en plusieurs catégories d’actifs donne à l’investisseur une participation au portefeuille d’actions et d’obligations identique quelle que soit la catégorie d’actifs achetée, souligne Morningstar.

Généralement, les parts de série A sont les plus chers, mais ils incluent le coût des services conseils. À l’inverse, les parts de série F sont disponibles seulement par le biais du compte d’un conseiller rémunéré sur honoraires et si les frais en sont plus faibles, ils ne comptent pas les frais généraux de gestion.

Finalement, les parts de série D offertes par les maisons de courtage à escompte ne s’accompagnent pas de conseils.

Il peut être intéressant de regarder les types de fonds dans le portefeuille et de se poser la question s’il n’y avait pas des catégories d’actifs au frais plus bas auxquels votre client pourrait prétendre.

Rappelez-leur toutefois, que si les parts de série D sont moins dispendieuses, c’est parce que la valeur du conseil est importante. Il est donc essentiel de montrer votre valeur à vos clients en leur offrant des conseils pour leurs investissements.