Un homme couché dans un lit les yeux grand ouvert.
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La conjoncture économique pèse de plus en plus lourd sur le moral des Canadiens, révèle le sondage sur la confiance des investisseurs de Gestion mondiale d’actifs Scotia. Ainsi, 58 % des répondants avouent que leurs placements leur causent des inquiétudes, des préoccupations ou de l’anxiété et 60 % assurent que les conditions économiques ont bousculé leurs plans de retraite.

Toutefois, moins de sondés que l’an dernier se préoccupent de leurs finances, mais ceux qui le font y consacrent en moyenne plus d’heures (17,7 heures) par rapport à la même période l’année précédente. Ces derniers s’affairent surtout à régler leurs dépenses quotidiennes (50 %), à rembourser leurs dettes (40 %) et à épargner pour un fonds d’urgence (40 %).

« C’est très compréhensible de se préoccuper de ses dépenses quotidiennes, surtout quand l’inflation est élevée. L’important, c’est de trouver un juste équilibre. Il faut apprendre à gérer ses besoins à court terme sans sacrifier le potentiel de croissance nécessaire à l’atteinte de ses objectifs à long terme, comme le revenu de retraite », souligne Neal Kerr, président de Gestion mondiale d’actifs Scotia.

En ce sens, une majorité de Canadiens (60 %) demandent des conseils à leur institution financière, la majorité d’entre eux souhaitant obtenir des conseils en matière de placement à long terme et de retraite.

« Les Canadiens ont fait preuve de résilience face à l’augmentation du coût de la vie, à l’inflation et à l’incertitude des marchés. Nombre d’entre eux accordent la priorité à leurs dépenses quotidiennes tout en cherchant à obtenir des conseils sur la façon de trouver un juste équilibre entre leurs objectifs d’épargne et de placement à long terme », explique Kingsley Chak, premier vice-président, Produits de dépôt, d’épargne et de placement à la Banque Scotia.

Parmi ceux s’étant tournés vers un professionnel pour les aider au cours des six derniers mois, 80 % disent avoir confiance en leur situation financière, comparativement à 61 % de ceux qui n’ont pas rencontré leur conseiller au cours de cette période.

« Malgré l’optimisme prudent que nous commençons à voir émerger chez un petit pourcentage de Canadiens, nous savons que pour la majorité d’entre eux, la réalité d’aujourd’hui est à l’origine d’un stress financier important, et nous sommes donc encouragés de voir les Canadiens prendre des mesures proactives pour obtenir des conseils », souligne l’expert.

Des différences entre les générations

Le sondage révèle que la génération Z travaille fort pour améliorer sa situation financière. Ses membres font leur possible pour économiser davantage.

Ainsi, 42 % font leurs courses dans plusieurs épiceries et 43 % échangent des points de fidélité contre respectivement 31 % et 23 % pour les baby-boomers et leurs aînés.

Il est encourageant également de voir que 80 % des membres de la génération Z et 70 % des millénariaux se tournent vers leur institution financière pour une multitude de besoins financiers, notamment pour obtenir des conseils en matière de placement, mais aussi pour la gestion financière et le paiement des frais de scolarité.

Toutefois, seul un quart des Canadiens de la génération Z (26 %) et des millénariaux (27 %) possèdent suffisamment d’argent pour investir, mais un quart des membres de ces deux générations environ a toujours l’intention de faire des cotisations d’épargne, quelle que soit sa situation d’endettement.

Ce sondage a été mené en ligne par Environics Research du 20 au 29 novembre 2023 auprès de 1 028 Canadiens de 25 ans et plus dont les actifs investissables du ménage se chiffrent à 25 000 $ ou plus et qui participent aux décisions du ménage en matière de placements.