Homme d'affaire dans un carton sur la mer face à une vague
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Les fonds négociés en Bourse (FNB) d’actions continuent de susciter l’intérêt des clients, selon une analyse des ventes nettes d’octobre et de l’année 2018 publiée par la Financière Banque Nationale (FBN).

« Malgré qu’octobre a été l’un des pires mois pour les marchés mondiaux depuis la crise financière de 2008/09, les investisseurs ont afflué vers divers FNB d’actions pour se préparer et se positionner en vue d’un nouveau régime de volatilité. Les FNB canadiens ont enregistré des entrées nettes de fonds de 1,1 G$ en octobre, provenant presque entièrement des FNB actions américaines et internationales », lit-on dans l’analyse produite par l’équipe d’analystes de fonds dirigée par Daniel Straus, de la FBN.

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Le retour de la volatilité a aussi stimulé les ventes nettes de FNB à faible volatilité. En effet, les ventes de ce genre de FNB ont affiché en octobre leurs meilleures ventes nettes mensuelles depuis février 2018.

Les ventes nettes d’actions en octobre ont aussi été le reflet des ventes nettes d’actions pour la période comprise entre le 1er janvier et le 31 octobre. Durant cette dernière période, les ventes d’actions américaines et internationales ont représenté plus de 80 % des ventes nettes d’actions. De plus, les FNB d’actions des secteurs financiers et des soins de la santé ont été les FNB sectoriels qui ont affiché la part du lion au chapitre des ventes nettes durant cette période, tout comme en octobre d’ailleurs.

Les FNB à faible coût qui exposent les investisseurs à l’indice S&P 500 ou à des indices larges du marché des actions américaines ont été les plus populaires.

Si la volatilité n’a pas freiné les ventes nettes de FNB en octobre, cela semble être une autre histoire du côté des ventes nettes de fonds commun de placement (FCP). Les FCP d’actions ont affiché des rachats nets de 1,2 G$ en octobre et de 277 M$, en septembre, selon les données de l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC). Pour les dix premiers mois de 2018, les FCP d’actions ont obtenu des ventes nettes de 3,2 G$, ce qui est inférieur aux ventes nettes de FNB d’actions de 12,2 G$, selon l’Association canadienne des FNB.

On adopte la faible duration

Par ailleurs, en octobre, les FNB de titres à revenu fixe ont affiché des rachats nets, après un mois de ventes nettes importantes en septembre, note les analystes de la FBN : « Les FNB à revenu fixe ont enregistré des sorties nettes mineures en octobre, les investisseurs ayant retiré leurs actifs des FNB d’obligations mondiales et d’obligations à long terme pour passer à des FNB de titre à très faible duration, préférant ainsi la sécurité. »

En raison de la majoration des taux directeurs de la Banque du Canada et de la Réserve fédérale américaine en 2018, les investisseurs ont ainsi voulu se protéger d’autres hausses des taux d’intérêt. D’ailleurs, Alfred Lee, gestionnaire de portefeuille chez BMO Gestion d’actifs, recommandait en novembre d’investir dans le marché des titres à revenu fixes en adoptant la stratégie de l’haltère, c’est-à-dire en étant exposé aux extrémités de la courbe des rendements obligataires.

Lire : Revenu fixe : cinq stratégies à envisager

Pour la période du 1er janvier au 31 octobre 2018, les FNB de titres à revenu fixe qui couvrent un marché étendu ont capté 64 % des ventes nettes de FNB à revenu fixe canadiens, selon les données de la FBN. Les FNB à très faible duration (ultra short term) ont capté 41 % des ventes nettes alors que les FNB à moyenne échéance ont connu des rachats nets correspondant à 10 % des ventes nettes de la période.

Au chapitre des ventes nettes, les FNB à très faible duration (ultra short term) sont les plus grands gagnants, toutes proportions gardées, puisque leurs ventes nettes de 2018 ont représenté 67 % de l’actif qu’ils avaient en début d’année.

Pour les dix premiers mois de 2018, les FNB de titres à revenu fixe ont obtenu des ventes nettes de 3,4 G$ par rapport à des rachats nets de 2,6 G$ pour les fonds communs de placements de titres à revenu fixe, selon les données de l’IFIC.