5 tas de pièces de plus en plus hauts. Sur chacun on voit une petite plante.
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La majorité des travailleurs québécois (53 %) affirment être très (11 %) ou assez (42 %) intéressés par les stratégies et produits d’investissements responsables (IR), selon un récent sondage d’ÉducÉpargne, réalisé en collaboration avec Léger.

D’ailleurs, 59 % des répondants assurent que dans leurs critères de placement, ils demandent que les produits soient socialement responsables.

Plus de la moitié des sondés (55 %) estiment que les rendements de tels produits sont semblables (48 %), voire supérieurs (7 %) à la moyenne des autres produits financiers. Mais, même sans cela, les répondants affirment que cela serait contraire à leurs valeurs d’investir dans les secteurs des produits du tabac (51 %), de la pornographie (51 %) et de l’armement (50 %).

Plusieurs seraient toutefois intéressés à investir dans des fonds thématiques comme la production et la distribution d’énergies renouvelables (80 %), le développement de technologies propres (75 %), le traitement et la purification de l’eau (72 %) ainsi que l’avancement des femmes et des minorités (61 %).

Encore de l’éducation à faire

Malgré ces résultats encourageants, il reste encore beaucoup d’éducation à faire auprès des investisseurs. Ainsi, nombre de répondants ne savaient pas ce que signifiait l’acronyme ESG (environnement, social et gouvernance), seuls 23 % ont été capables de le dire. Plus du tiers (39 %) ne se sont même pas donné la peine de choisir une définition plutôt qu’une autre.

De plus, malgré cet intérêt manifeste de la part des investisseurs, encore nombre de conseillers et planificateurs financiers n’abordent pas ce sujet avec leurs clients. Ainsi, 65 % des sondés travaillant avec un expert de la finance affirment que ce dernier n’a jamais abordé le sujet de l’IR avec eux. Parmi ceux l’ayant fait (35 %), 17 % des professionnels ont mentionné son existence, sans plus d’explications.

« Pour ÉducÉpargne, c’est très encourageant que l’investissement responsable ne soit pas simplement perçu comme un vœu pieux, et que les investisseurs québécois y voient un réel potentiel de rendement. Bien sûr, il reste encore à faire beaucoup d’efforts de communication et d’éducation. Les conseillers et planificateurs financiers ont un grand rôle à jouer en ce sens, et notre rôle sera de les appuyer », de déclarer Nathalie Bachand, planificatrice financière et présidente du conseil d’ÉducÉpargne.

Ce sondage a été réalisé en ligne par Léger du 9 au 16 août 2022 auprès de 1000 travailleurs québécois majeurs.