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« En juillet 2017, Quadrus a lancé un programme pilote. Huit mois ont passé depuis et nous continuons d’observer comment les FNB s’insèrent dans les recommandations des représentants et comment ils s’intègrent sur le plan opérationnel dans leurs activités », explique Michael Campbell, président et chef de la direction des Services d’investissement Quadrus, une filiale de London Life et Great-West Lifeco.

Selon ce dernier, Quadrus est un des premiers membres de l’Association canadienne des courtiers de fonds mutuels (mieux connue sous l’acronyme anglais MFDA) à adopter les FNB.

Interrogé quant à savoir si les FNB posaient des difficultés aux représentants, Michel Campbell, répond que la transition se fait bien : « Les représentants ont eu accès à la gestion passive depuis quelques décennies déjà par l’entremise des fonds communs indiciels. Donc, les représentants et leurs clients sont familiers avec cette approche. »

Michael Campbell reconnait cependant que le mode de négociation des FNB diffère de celui des FCP. « La nouveauté réside dans la négociation en temps réel tout au long de la séance boursière et comment ceci s’intègre dans le modèle d’affaire du représentant par opposition aux FCP qui se négocient qu’en fin de journée à la valeur nette liquidative », relative-t-il. Il se réjouit toutefois des progrès réalisés. « Nous sommes satisfaits jusqu’à maintenant compte tenu du peu de temps écoulé depuis le lancement du projet pilote », confie-t-il.

De nombreux intervenants de l’industrie ont expliqué à Finance et Investissement qu’un des principaux obstacles à l’arrivée des FNB dans les cabinets d’épargne collective était la nécessité de se procurer une plateforme de négociation des FNB puisque, comme mentionné, les FNB se négocient en temps réel contrairement aux FCP qui se négocient souvent sur FundServe. Quadrus a eu recours à la Banque Nationale pour lever cet obstacle.

C’est la filiale Banque Nationale Réseau Indépendant, anciennement Banque Nationale Réseau des correspondants, qui fournira à Quadrus une plateforme de négociation. Récemment, Finance et Investissement apprenait que la Banque Laurentienne, par l’entremise de ses filiales B2B Services financiers et B2B Services aux intermédiaires ainsi que Vexo Technology Solutions appuyée par Crédit Suisse Securities offraient eux aussi des plateformes de négociation de FNB destinées aux cabinets d’épargne collective.

Parmi les cabinets d’envergure, autre Quadrus, Investia, filiale de Groupe financier iA, envisagerait sérieusement de recourir aux FNB. Il semble donc que tous les morceaux du puzzle se mettent en place pour que les FNB fassent une percée significative dans l’écosystème de l’épargne collective prochainement.