Un homme d'affaire montrant 5 doigts.
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Voici cinq des réponses fournies et notre réaction à chacune d’entre d’elles.

  1. Manque d’accès pour les conseillers de l’ACFM

Nous travaillons depuis cinq ans avec l’Association canadienne des courtiers de fonds mutuels (ACFM) afin de garantir un accès au plus grand nombre possible de conseillers. Dès qu’un conseiller a suivi l’un des cours approuvés sur les fonds négociés en Bourse (FNB), il est autorisé à en vendre. Les sociétés membres de l’ACFM peuvent accéder aux FNB de multiples façons. Certaines entreprises font affaires avec une entreprise technologique externe pour gérer les opérations qui transitent entre une société membre de l’ACFM et une société membre de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) et pour passer l’ordre en Bourse. D’autres entreprises utilisent des logiciels d’arrière-guichet (back-office) qui leur permettent d’assurer la gestion des FNB et ainsi de pouvoir faire directement équipe avec une société membre de l’OCRCVM pour effectuer les opérations. D’une façon ou d’une autre, la difficulté d’accès n’est plus une excuse.

  1. Manque de connaissances et de formation

Nous nous efforçons, à l’instar de nos membres, d’offrir de l’information et de la formation sur les FNB depuis cinq ans, mais il est clair que nous avons encore beaucoup de chemin à faire. Plus de neuf événements en lien avec les FNB sont prévus au Canada en 2020. Il y a des magazines, des encarts dans les journaux, des sites Web et des webinaires, tous offerts gratuitement aux conseillers; l’information est donc disponible pour les conseillers intéressés. L’ACFNB offre également à la communauté des conseillers de leur fournir toute la formation ou le matériel dont ils ont besoin, car nous savons que les conseillers doivent sentir qu’ils maîtrisent un produit avant de l’offrir à leurs clients. L’Institut canadien de planification financière a accepté notre offre et nous travaillons avec lui à l’élaboration d’un magazine trimestriel, de webinaires et de conférences. Nous espérons que d’autres organisations et entreprises profiteront elles aussi de notre offre.

  1. Option trop passive – forte prédilection pour la gestion active

Nous ne sommes pas opposés aux stratégies actives; d’ailleurs, près de moitié des FNB lancés ces dernières années utilisent des stratégies actives, qui représentent environ 20 % de l’actif géré sous forme de FNB canadiens. Nous pensons néanmoins que les FNB sont plus efficaces et plus transparents que les fonds communs de placement. La discussion ne devrait plus porter sur le choix entre stratégie active et passive, mais sur ce qui convient le mieux au client et sur le fonds de placement le plus efficace et le plus rentable.

  1. Les clients ne sont pas intéressés

Nous contestons cette affirmation dans la mesure où la recherche de Credo Consulting montre également que, si les investisseurs n’utilisent pas les FNB, c’est principalement parce qu’ils n’y connaissent rien et que leurs conseillers ne leur en ont jamais parlé. Selon Credo Consulting, 46 % des investisseurs interrogés ont indiqué ne pas savoir ce qu’était un FNB et 13 % ne comprennent pas assez bien les FNB pour y investir. Les FNB devraient selon nous systématiquement faire partie de l’offre des conseillers, dans la mesure où ils comportent un certain nombre de caractéristiques avantageuses pour les clients comparativement aux fonds communs de placement, comme des frais relativement faibles et des possibilités de diversification de portefeuille. Il ne s’agit pas de choisir entre fonds communs de placement et FNB, mais de les combiner.

  1. Il n’y a pas suffisamment de données sur le comportement des FNB en période de volatilité, ils n’ont pas fait leurs preuves

Vraiment? Les FNB ont fait leur apparition il y a 30 ans au Canada, à la Bourse de Toronto. Ils ont traversé plusieurs replis boursiers et les FNB, comme les actions, sont sensibles au marché. Ils évoluent avec le marché, et, lorsque la volatilité boursière augmente, les échanges de FNB ont tendance à augmenter également. En d’autres termes, lorsque les cours des FNB fluctuent, cela doit être considéré comme un symptôme de la volatilité du marché et non comme une cause.

Les cours de certains FNB peuvent maintenant être plus « réels » que les marchés qu’ils suivent.

En résumé, l’ACFNB et l’ensemble du secteur des FNB continueront de promouvoir les avantages des FNB et nous espérons que les conseillers se pencheront de plus près sur ce qui pourrait constituer un élément précieux du portefeuille des clients.